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Critique de argali


Valentin Musso signe ici un roman basé, une fois de plus, sur des faits réels, comme ce fut le cas dans « Les cendres froides ». Dans ce dernier, il nous parlait des Levensborn de triste mémoire. Ici, il s'en prend aux institutions pour jeunes filles qui, en Suisse, s'apparentaient plus à des lieux de torture psychologique et physique, qu'à des centres d'éducation. Ces institutions où l'on enfermait aussi bien les orphelines que les jeunes femmes dont les familles voulaient se débarrasser pour diverses raisons ont existé jusque dans les années 80.

Mêlant habilement Histoire et secrets de famille, réalité et fiction, Valentin Musso nous entraine sur les traces de Nina, la mère de Théo. Alternant le récit de l'enquête menée par Théo, pour comprendre les raisons qui ont poussé sa mère à tuer un homme, et souvenirs d'enfance de Nina, il échafaude une intrigue complexe et bien ficelée, menée tambour battant, réussissant à nous surprendre quand on pensait avoir compris où il nous emmenait. Nous sommes alors plongés dans l'histoire de Nina, Denise, Danielle et toutes les autres jeunes filles ayant fréquenté l'Institut Sainte Marie de Lausanne. Une époque révolue mais une réalité qui a perduré assez tard en Suisse où les femmes n'avaient guère un statut enviable et n'ont eu le droit de vote qu'en 1978 !

Un texte touchant, une intensité qui croît au fil des pages, et comme d'habitude chez Valentin Musso, une fin surprenante et ouverte. Je me suis laissé happer dès les premières pages et ai aimé à la fois la dimension psychologique de l'histoire de Théo et le côté historique des recherches menées en amont pour donner de la consistance au récit.

Un coup de coeur pour moi.

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