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« Parfois, on se sent coupable de crimes qu'on n'a pas commis : leur violence, leur laideur vous éclaboussent en pleine figure ».
Les non-dits peuvent-ils se transmettre de génération en génération ?
Tout semble le croire quand Nina, la veuve d'un photographe célèbre, poignarde un homme sans raison apparente dans un hôtel du sud de la France. Un acte insensé et d'une rare violence qui laisse place à un mutisme total.

Son fils Théo, photographe qui vit dans l'ombre de son père, sent sa vie basculer et décide de partir sur les traces du passé de cette mère secrète, à la beauté aussi exceptionnelle que la froideur et l'indifférence qu'elle a toujours eues à son égard.
Son demi-frère Camille n'est pas logé à meilleure enseigne. Celui qui se considère comme un artiste maudit a toujours été affecté par un mal-être qu'il noie dans l'alcool et la drogue.
Théo décide de faire toute la lumière sur les zones d'ombre de ce passé qui a refait surface avec force et fracas.
Une quête qui l'emmènera en Suisse d'où semble être originaire Nina et plus précisément vers l'Institut Sainte-Marie où elle fut internée à l'âge de 17 ans dans les années 60. le point de départ d'un raz-de-marée émotionnel.

Pas de rythme intense dans ce thriller psychologique de Valentin Musso mais une intrigue bien ficelée où les sentiments prennent une place prépondérante dans l'action et le suspense qui va crescendo. de par sa force de caractère, le personnage de Nina est particulièrement attachant. Les flash-back de son internement nous plongent dans l'enfer de cette « maison d'éducation » aux méthodes peu orthodoxes.

Je remercie Babelio pour la découverte de ce roman qui, bien qu'il soit une oeuvre de fiction, se repose malheureusement sur une terrible réalité historique.
Fugue, débauche, délinquance, tels étaient les prétextes qui ont servi à enfermer près de 60.000 adolescents suisses dans des foyers censés les remettre sur le droit chemin. Il faudra attendre 2014 pour que l'omerta qui entoure ce phénomène de grande ampleur soit enfin brisé.
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Dévoré en seulement deux jours, j'ai été conquise par l'histoire de Nina. Pourtant, j'ai eu une terrible peur lorsque j'ai commencé le livre. Pourquoi? Seuls ceux qui ont vu la première saison de la série américaine « The sinner » pourront comprendre. Sans spoiler ni le livre, ni la série, je craignais que les histoires ne soient trop similaires. Pourtant, ce n'est absolument pas le cas! Et heureusement d'ailleurs…

Dans ce dernier livre de Valentin Musso, l'intrigue débute aux bords de la piscine d'un hôtel luxueux d'Avignon. Alors que Nina se prélasse au soleil, elle va retourner à sa chambre chercher un couteau pour ensuite poignarder un homme dans son bungalow. Une fois perpétré son acte, elle plonge dans un état cathartique et reste muette quant à ses motivations. Son fils, Théo avec lequel sa relation est houleuse, va tout mettre en marche afin de découvrir les secrets longtemps enfouis de sa mère.

C'est un voyage entre le Sud de la France et la Suisse que Valentin Musso offre aux lecteurs, dans les tréfonds de la mémoire de Nina. On se rend compte qu'on ne connaît pas forcément au plus profond les êtres qui nous entourent et qui animent nos vies. L'histoire familiale prend une grande place ainsi que ce qui constituent nos racines dans ce livre, comme les autres de cet auteur d'ailleurs (voir ma chronique du livre « Un autre jour », disponible sur mon blog).

Les chapitres s'alternent entre l'enquête sur l'agression commise par Nina et le milieu des établissements d'internement administratif suisses. Je ne connaissais absolument pas l'existence de ces endroits et ai appris beaucoup de choses par cette lecture bouleversante.

Il est vraiment intéressant de lire un thriller qui se fonde sur des faits réels, ô combien hallucinants quand on y réfléchit à l'heure actuelle et qui pourtant, se sont déroulés jusqu'au début des années 80. Ce n'est pas dans un pays en voie de développement à l'autre bout de la planète mais bien à nos portes, en Suisse.

Finement construits, les rebondissements sont inattendus et arrivent à chaque fois au bon moment. Cela ne m'arrive finalement que très occasionnellement d'être touchée dans un roman noir mais c'est bien le cas dans « Qu'à jamais j'oublie ».

Comme vous l'aurez compris, mes lectures se passent vraiment très bien en ce moment et je ne peux que vivement vous conseiller ce thriller parfaitement maîtrisé qui vous tiendra en haleine durant ses 320 pages.

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Ce roman s'ouvre une scène particulièrement violente : une femme d'âge mûr, paisiblement en vacances dans un hôtel chic d'Avignon, s'arme soudain d'un couteau et va poignarder à de multiples reprises un homme dans son bungalow. Sa "tâche" accomplie, elle va tomber dans le mutisme, et personne n'arrivera à faire le lien entre cet homme et elle. J'ai cru à ce moment-là que j'allais lire un thriller sanglant....
Mais dès les pages suivantes, j'ai compris qu'on ne se dirigeait pas du tout vers ce genre-là, le rythme va devenir bien plus lent, et l'atmosphère, même si très glauque par moment, bien éloignée d'une enquête trépidante menée par des flics survoltés. D'ailleurs, la police on ne la verra quasiment pas tout au long du récit, ce n'est pas elle qui va résoudre le mystère...
C'est Théo, le fils de Nina qui va tenter de démêler les fils d'une histoire familiale bien plus complexe qu'il ne l'imaginait, et donner au roman une ampleur historique, puisque le crime commis par sa mère va l'amener à mettre au jour des horreurs bien réelles. Pour essayer de comprendre le geste de Nina, Théo va partir d'une simple photo retrouvée chez sa tante Maud, la soeur de son père décédé, photo qui va l'amener en Suisse, sur les traces d'un mystérieux institut Sainte-Marie. On y "accueillait" des jeunes filles posant problème pour diverses raisons jusqu'au début des années 70, sous prétexte "d'internement administratif", terme vague permettant de passer outre les réticences des personnes internées, et bien sûr sans avoir besoin de leur consentement.
Inutile d'en révéler davantage, vous aurez compris que ce roman met bien plus l'accent sur les secrets de famille et certaines maltraitances que sur une enquête policière trépidante. Oh, il y en aura des rebondissements, et jusqu'à la dernière page même, mais ce qui m'a marquée personnellement, c'est le travail de recherche d'un jeune homme qui ne va pas seulement tenter de comprendre le geste de sa mère, mais surtout remonter sa propre histoire, et élucider l'éternelle froideur à son égard de cette mère.
Certains personnages secondaires sont touchants, je pense en particulier à Camille, le demi-frère de Théo côté père, qui semble complètement paumé depuis l'adolescence, on finira par comprendre pourquoi. Marianne Dussault, chercheuse suisse qui s'intéresse de près à l'histoire de ces instituts, et notamment à Sainte-Marie, va tenir un rôle important par l'aide qu'elle va apporter à Théo.
La tante Maud, par contre, est plus ambiguë, liée par des promesses, elle ne va pas vraiment faire avancer les choses, alors même qu'elle pourrait dénouer la situation et faire sortir Nina de prison. Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de son rôle...
Et puis bien sûr il y a Nina elle-même, dont on fait connaissance alors qu'elle a une quinzaine d'années, et une position pas très enviable. Je me suis sentie une profonde sympathie pour elle, qui ne savait pas se défendre contre les adultes qui décidaient de son sort sans se soucier de son bien-être le moins du monde. Certaines situations ont fait écho en moi, qui suis née dans les années 60 où la parole d'une ado ne valait strictement rien, et où il était si facile de museler la moindre velléité de révolte. Combien de fois ai-je entendu cette menace : "Si tu ne te tiens pas tranquille, on te met en maison de redressement !" Car ces charmants établissements ont existé en France aussi, même s'ils étaient peut-être un peu plus encadrés qu'en Suisse.
Cette lecture a parfois été difficile pour moi, j'y ai trouvé certaines invraisemblances (c'est d'ailleurs ce que je reproche souvent à Valentin Musso), mais cependant j'ai apprécié les aspects psychologiques et le progression qui fait monter la tension jusqu'au retournement final, auquel je ne m'attendais pas du tout.
Coïncidence : je suis en train de lire un autre roman en LC, dont une des héroïnes, extrêmement attachante, s'appelle également Nina !
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Dans le cadre d'une masse critique privilégiée (merci babelio et les éditions Seuil), j'ai eu le plaisir de lire : Qu'à jamais j'oublie de Valentin Musso.
Nina Kircher, une sexagénaire, veuve d'un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu'à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s'enfermer dans un mutisme complet.
Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fils Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien.
De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question...
Qu'à jamais j'oublie est un roman de Valentin Musso qui m'a marqué, et que je n'oublierais pas de sitôt.
Comment une femme bien sous tout rapport peut tout à coup tuer un homme, comme ça, sans raison ? Et surtout, être incapable d'expliquer son geste. Elle est coupable, tout l'accuse, mais pourquoi ??
Son fils Théo décide de mener l'enquête. Il faut dire qu'il n'a pas trop le choix car à part lui, personne n'a vraiment très envie de découvrir la vérité sur ce geste inexplicable. Nina est coupable, point à la ligne !
Et si votre famille n'était pas celle qu'elle prétendait être ? Voilà surtout ce que va découvrir ce fils un peu perdu qui se rend compte que sa mère n'est pas mais alors pas du tout la personne qu'il pensait être.
C'est troublant, et l'auteur aborde un sujet méconnu, quelque chose qui s'est déroulé pendant des années en Suisse. Je ne dirais pas ce que c'est car j'ai apprécié de lire ce roman sans en savoir plus et je pense qu'il n'est pas nécessaire de connaître le sujet principal pour apprécier le roman. Au contraire !
Qu'à jamais j'oublie est un roman bouleversant qui met en scène une femme décidée à prendre en main son destin. Il y a du suspense jusqu'à la dernière page et certains passages sont très touchants.
Quand aux personnages, ils sont très intéressants, souvent complexes et absolument pas lisses.
J'ai pris plaisir à retrouver la plume de Valentin Musso, que j'avais déjà lu à deux reprises, et c'est tout naturellement que je mets cinq étoiles à ce roman que je n'oublierais pas de sitôt.
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Les histoires de familles, ça le connaît. Valentin Musso aime ce genre de thématique.

Ce qui est formidable, c'est que ses histoires ne se ressemblent décidément pas, entre l'ambiance américaine de Dernier été pour Lisa, la spirale infernale d'Un autre jour, et maintenant Qu'à jamais j'oublie. Trois derniers romans, trois intrigues différentes, mais une manière bien à lui de raconter, tout en sensibilité, même si nous sommes bien dans le genre du roman noir.

Entre la France et la Suisse, l'auteur va donc nous plonger dans une nouvelle histoire de famille. Ils sont plusieurs de ses membres à avoir une image publique très forte. Et pourtant Théo, le fils, va constater qu'ils ne se connaissent pas dans l'intimité.

Les secrets sont le pire des poisons lents. Ils rongent de l'intérieur, sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi. Les non-dits pourrissent les relations, les distendent, entre ceux qui prennent du recul pour ne rien dire et ceux qui subissent sans vraiment savoir.

La vérité peut être brutale, elle fait mal sur l'instant. Mais au moins n'est-elle pas insidieusement en train de vous bouffer de l'intérieur.

La mère, Nina, modèle de réserve, poignarde violemment un homme dans un hôtel du sud de la France, sans raison apparente, alors qu'elle prenait un bain de soleil quelques minutes avant. Qu'est-ce-qui se cache derrière ce geste ? Acte de folie ou raison plus profonde ?

Théo, qui ne s'est jamais intéressé à ses parents plus que superficiellement, part en quête pour comprendre. Les secrets qu'il va déterrer vont l'ébranler.

Le roman est autant une histoire de famille qu'un roman à suspense. Davantage qu'un thriller en tout cas. Valentin Musso ne pousse pas le rythme comme avec son précédent roman, l'action est posée, jouant davantage sur l'ambiance.

Une première partie sobre, après la scène d'introduction tonitruante. Mais c'est pour mieux mettre les différentes pièces en place, pour un puzzle qui s'avère plus complexe qu'il n'y paraît. Les nuances de gris s'assemblent, avant que des morceaux de noir apparaissent.

Le récit prend ensuite un tour surprenant, changeant de terrain, nous plongeant dans le passé, et poussant vers la Suisse. La narration évolue, une alternance se met en place.

Et ce qui n'était jusqu'alors qu'une affaire familiale, prend une autre ampleur. Les secrets en question sont terribles et tournent au scandale. Avec ce passé qui parle d'un sujet oh combien d'actualité.

L'émotion devient de plus en plus palpable, la dureté du passé touche au coeur. Et apporte aussi une lueur d'espoir, en montrant qu'un destin difficile peut être pris en main.

Un autre jour s'était avéré surprenant au possible, avec l'une des meilleures fin de thriller de ces dernières années. Dans un autre style, la deuxième partie de ce nouveau roman se révèle étonnante. de surprises en rebondissements, la vie de Théo va se redessiner, jusqu'à un final qui m'a une fois de plus totalement pris de court.

Valentin Musso sait décidément surprendre. Par sa manière de se réinventer, sa capacité à construire des intrigues à rebondissements en cascade. Sans surjouer. Les secrets de famille sont un sujet inépuisable quand on sait le traiter avec humanité.

Qu'à jamais j'oublie est un excellent divertissement, mais il est bien davantage aussi.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Le dernier roman de Valentin Musso est catalogué en quatrième de couverture par son éditeur, le Seuil (que je remercie de l'envoi de cet ouvrage), comme « thriller psychologique ». Ce qu'il n'est pas vraiment. Valentin Musso s'écarte du roman policier à clés pour proposer une réflexion sur le poids des non-dits dans une famille et des conséquences incalculables que peut avoir le mensonge, même s'il est institué pour les meilleures raisons du monde.

Theo Kircher est complètement abattu lorsqu'il apprend que sa mère Nina vient de poignarder sur un apparent coup de tête dans un hôtel du sud de la France un autre résident, croisé à la piscine. Qu'est ce qui a bien pu la pousser à agir ainsi ? Les faits sont graves, mais malheureusement Nina Kircher refuse de s'expliquer. Theo lui procure un avocat, pessimiste face au mutisme de sa cliente. Pour tenter de comprendre l'acte de sa mère, Théo va interroger ses proches et petit à petit comprendre que le vague sentiment de mal-être qui entoure sa famille depuis le décès prématuré de son père, photographe de grande notoriété, est sans doute du à des secrets enfouis que certains d'entre eux connaissent, et lui pas.

Musso construit une intrigue complexe, à plusieurs niveaux, et y ajoute une présentation quasi-documentaire d'une procédure inhumaine qui avait encore cours en Suisse il y a a quelques décennies. Je n'en dirai pas plus, mais les chapitres que l'auteur y consacre sont d'une dureté très bien rendue en plaçant le lecteur dans la tête de celles qui en ont été victimes. le réalisme des scènes décrites les rend particulièrement pénibles.

Ce détour helvétique occupe une part importante du récit, qui se fait alors vraiment dramatique. Théo ne va avoir de vraies réponses aux questions qu'il se pose sur le passé familial que dans le dernier tiers de l'ouvrage ; chaque avancée entraînant de nouveaux tiraillements familiaux.

De tous les romans de Valentin Musso, celui-ci est de loin celui qui s'éloigne le plus du genre « policier » pour s'attarder sur la psychologie des personnages, le poids des conventions sociales, et sur ces secrets, que nul ne doit chercher à connaître, sous peine de subir dans sa propre vie les conséquences terribles de la vérité.
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Je remercie Masse Critique et les éditions Seuil pour l 'envoi du dernier roman de Valentin Musso.
De lui, j'ai lu la femme à droite sur la photo que j'avais apprécié mais qui ne m'avait pas transcendé non plus. Mais j'avais aimé le style de l'auteur et je me laissais une deuxième lecture pour parfaire mon opinion.
Cette Masse Critique est donc ma deuxième lecture de cet auteur.
Pour les amateurs de thriller, l'histoire tient bien la route, une fois le livre commencé je ne l'ai pas lâché. Un roman qui nous tient en haleine grâce à un bon rythme, pas mal de rebondissements jusqu'au bout.
Suite au meurtre commis par Nina de sang froid et sans aucune explication car celle en devient mutique, son fils Theo remonte l'histoire familiale avec l'aide d'une jeune femme suisse.
Il se rend compte qu'il ne connaît rien de sa mère et de son passé douloureux dans une institution suisse et de sa vie rêvée avec son père photographe célèbre. Il découvre la vie meurtrie de sa mère, les épreuves qu'elle a endurées. Comment elle a essayé de survivre et de vivre. Nina est un personnage touchant car trop blessée. Son passé ressurgit et fait voler en éclats toutes les protections qu'elle avait érigées pour se protéger tant bien que mal de ce passé.
Pour ceux qui ignorent de quoi ce genre d'institutions suisses étaient capables, ce roman a le mérite de mettre en lumière ces pratiques inacceptables qui ont perduré pendant trop longtemps. de fait, je n'ai pas été plus surprise que ça par les événements qui se sont produits dans cet établissement car une lecture précédente et quelques films m'avaient déjà informée de l'existence de ce genre de pratique dans certains pays.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce sujet, je leur conseille la lecture de dossier 64 de Jussi Adler Olsen, version danoise de ce genre de pratique. Ainsi que les films Philomena et Magdalena Sisters, qui relatent les versions irlandaises religieuses.
Ce deuxième roman confirme donc mon intérêt pour cet auteur dont je vais continuer à explorer ses romans précédents.
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Merci à BePolar et aux éditions du Seuil de m'avoir permis la lecture de ce bon « polar ».Théo ,en plein vernissage d'une exposition photo en l'hommage de son père apprend que sa mère est arrêtée pour tentative d'homicide dans un hôtel du sud de la France.Conscient de ne pas si bien connaître sa mère ,il va enquêter sur son passé qui va le mener en Suisse où elle aurait séjourné dans un foyer et découvrir que dans ce pays ,des internements administratifs sans motifs ont eu lieu jusqu'en 1981.Un bon moment de lecture.
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🏊;" Qu'à jamais j'oublie ".


Nina Kircher et veuve d'un photographe mondialement célèbre, elle passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France.

Quand tout à coup, elle quitte la piscine, où elle vient de se baigner, pour suivre un homme jusqu'à son bungalow, et puis sans aucune raison apparente, elle le poignarde avec violence, et ne reparlera plus ensuite de son acte, elle s'enfermera dans un mustime complet.

Son fils Théo avec lequel, elle a eu des relations difficiles, n'a d'autres choix que de mener son enquête, pour comprendre et plonger dans le passé de sa mère dont il ne sait rien et qui pour lui à toujours semble froide, distante.

Il va de Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur découvrir des secrets inavouables qui vont laisser en lui une marque indélébile dans son coeur.

Ce roman et totalement bouleversant et dur, le récit de cette histoire et effroyable. Je n'ai pas pu lâcher le roman, je suivais pas à pas Théo dans sa quête de vérité, dans le passé de sa mère et j'en suis resté sans voix, quand peu à peu toute cette vérité arrive à la surface.

C'est dur à lire, dans le sens dont ici, il s'agit de jeunes femmes à qui, à l'époque, on ne leur laissait pas le choix de faire ce qu'elles veulent et on les envoyait dans un endroit terrible avec des barreaux aux fenêtres et sans aucune raison valable.
Leurs raisons à eux à ces personnes, il n'y en a aucune juste qu'elles sont des jeunes femmes et que selon leurs valeurs à eux, elles ne rentraient pas dans le moule et de ce fait, elle se retrouvait dans cet endroit terrible qu'on appelle centre spécial pour les remettre sur le droit chemin.

Sauf que là-bas, c'est l'enfer, elles y subissent des choses atroces, doivent faire les tâches ménagères, laver le sol (cette scène m'a traumatisé.)...
Dans certains passages, j'étais révolté, j'ai insulté de nom d'oiseaux des personnages.

Car elles ont 17 ans, elles sont dans la fleur de l'âge et des rêves pleins la tête qu'elles sont obligées de mettre en pause un tant soit peu pour oublier l'horreur de cet enfermement.

On parle de l'adolescente, qu'y devient femme, mais avec des séquelles terribles, des traumatismes énormes.
.

C'est un roman bien construit, bien écrit, il y a du suspense, des rebondissements, un récit complètement effroyable, mais on ne peut pas passer à côte de ce roman sans l'avoir lu.

" Qu'à jamais j'oublie " porte bien son titre, je ne pourrais pas oublier cette histoire. 

Parce que oui, je suis une adolescente, devenu femme évoluant dans un monde où tous les jours, je dois prouver qui je suis, me battre pour mes choix, oser dire non, et par moments, j'ai dû me battre aussi dans mon métier.

Alors, je me dis dans ce roman malheureusement, elle non pas eu ma chance et elle n'avaient que la fleur de l'âge, mais pas les mêmes armes que maintenant. Je trouve cela tellement horrible ce qu'elles ont vécu, et j'ai tellement enragé sur des personnages en me disant, mais ce n'est pas possible de faire ça.

Et je me suis dit, j'aurais réagi comment moi si on m'avait enfermé contre ma propre volonté, moi qui déjà au collège, en internat chez les religieuses, apparemment, ne rentrais pas dans le moule de mes professeurs, de la direction parce que je passais mon adolescence assise sur un banc avec mon livre…

C'est un petit bijou, ce roman, un énorme coup de coeur, il sort le 6 mai foncé en librairie.🏊;

Merci babelio et la maison d'édition pour ce roman intense et bouleversant.
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Policier efficace et dynamique, Qu'à jamais j'oublie est un roman intéressant à découvrir.

Valentin Musso nous présente à une famille aux sombres secrets et aux nombreux non-dits. Nina, la mère, est une sexagénaire veuve d'un photographe célèbre. Alors qu'elle passe, comme à son habitude, quelques jours dans le sud pendant l'été, Nina va poignarder un homme qui semble lui être totalement inconnu pour ceux qui la connaisse. Pour tenter de comprendre son acte, son fils, Théo va mener l'enquête et va devoir farfouiller dans son passé pour découvrir un aspect de sa mère qui lui est totalement étranger.

Comme je l'ai dit plus haut, Valentin Musso nous offre ici un roman efficace. Ne connaissant pas l'auteur, j'ai été surprise par la maîtrise de son intrigue. le tout est vraiment dynamique et assez intriguant pour nous donner envie de le lire d'une traite. Les thématiques traitées dans ce roman sont vraiment intéressantes et percutantes. Quoi de mieux qu'un bon secret de famille bien réfléchit pour nous happer ? le personnage de Nina est énigmatique à souhait et emprunt d'une aura vraiment mystérieuse.

La lecture de ce roman fût une bonne surprise pour ma part et je sais maintenant vers quel auteur me tourner pour un roman addictif et intrigant !
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