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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une pure merveille ! Il se dévore comme il est écrit, à petites doses à apprécier sans modération. En fait, cela commence comme un roman campagnard (moutons et pommes de terres en NOrvège) puis peu à peu l'auteur distille les éléments d'un bon thriller, mais mieux qu'un thriller, car il n'y a jamais de coup de théâtre, ni de grand rebondissement. Il nous maintient en haleine en avançant d'un bon pas de paysan, amoureux de la nature et des arbres (capital !) et chaque chapitre (ou presque) nous apporte son lot en nous donnant l'envie irrésistible d'avancer avec lui. Autre tour de force, il parvient à cette gageure avec un seul personnage auquel se joint un second vers la moitié, mais sans besoin d'effets, ni de monde, juste des fantômes du passé du héros et c'est tout ce qu'on demande !
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Une ferme isolée, à un peu plus de 150 kilomètres au nord d'Oslo en Norvège. Deux hommes, Edvard et Sverre Hirifjell. Un petit-fils et son grand-père qui vivent en quasi-autarcie, sans réelles interactions sociales, produisant pommes de terre et élevant des ovins. Tel est le décor dans lequel évolue notre protagoniste, ce jeune homme d'une vingtaine d'années Edvard, avec comme seules ombres au tableau, le partage d'un passé mystérieux, quatre jours où il a disparu à la mort de ses parents et alors qu'il était âgé de trois ans et pour son grand-père, un passé de soldat de la seconde guerre mondiale où sur le front soviétique, il portait l'uniforme allemand. Leur vie commune est plutôt bien réglée, millimétrée. Enfin, jusqu'au décès de Sverre et l'apparition d'un étrange cercueil, de toute beauté, réalisé par le travail habile d'un maître ébéniste, Einar Hirifjell, son frère, disparu de leur vie depuis si longtemps.

Désormais seul, Edvard, se posera de nombreuses questions sur son passé, son avenir. En effet, à l'âge où il doit construire sa vie, la perte de son grand-père, véritable tuteur et l'absence de fondations de son existence l'empêchent de trouver la voie, d'avancer. Il décidera donc de partir sur les traces de son passé nous entraînant dans une fresque familiale pleine de surprises, sur plus de soixante-dix ans au cours desquels ont eu lieu les deux plus grands conflits mondiaux.

Les seize arbres de la Somme est à la fois, un roman initiatique, d'aventure avec une chasse au trésor, historique et noir, social, sur les conséquences de ces guerres qui en plus de millions de morts ont laissé sur le bord de la route de trop nombreuses âmes brisées. Un roman touchant, qui nous fait voyager entre les territoires norvégiens, les îles Shetland et le nord de la France et plus particulièrement le nord de la Somme qualifié de plus grand abattoir mondial tant la der des der y fût dévastatrice.

Lars Mytting, nous offre ici un récit intéressant et complexe avec des personnages ambigus et une intrigue finement construite reprenant les codes qui font le succès des romans scandinaves. Une lecture passionnante qui malgré un rythme plutôt lent nous accroche du début à la fin.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/0..
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je le recommande jusqu'à la fin. il y a du suspens C'est très bien écrit je ne serai pas étonnée que cela deviennent une mini série Amateur d'Histoire vous allez adorer Je ne connaissais pas cet auteur mais il peut écrire d'autres romans je serai là pour le lire
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Merci à l'amie palamede… qui , par sa critique très enthousiaste des « Cloches jumelles »…. dernier ouvrage traduit de Lars Mytting, a attiré, par ricochet mon attention sur cet écrivain norvégien; toutefois, j'ai préféré commander le roman précédent « Les onze arbres de la Somme »…dans lequel je me suis « immergée » aussitôt avec fébrilité !

Je ne m'aventurerai pas à détailler l'histoire de ce roman… Car cette histoire est un très incroyable puzzle, prodigue en suspens ,en rebondissements et en thématiques diverses:
L'amour des arbres, la passion du travail du bois, Les blessures de la Guerre laissées dans les coeur et le corps des hommes, blessures aussi laissées dans la nature (forêts , arbres détruits), des secrets de famille lors de ces période de conflit…se propageant sur les générations suivantes…

Là, il s'agit d'un petit garçon, dont la très jeune vie a été impactée par l'histoire très obscure, complexe de ses parents, une mère française et un père norvégien…dont les parents eux-mêmes ont été abîmés dans leur existence, par la seconde guerre mondiale …

On s'attache d'emblée à ce petit garçon,Edvard, orphelin élevé par le grand-père paternel, agriculteur… Homme aimant et bienveillant mais sur lequel pèse la mystérieuse hostilité des villageois. Ce petit garçon adore son grand-père , le défend envers et contre tout, bien qu'il ne comprenne pas les histoires anciennes des adultes…

Ses parents, morts accidentellement, en 1971, lors d'un voyage en France, en visitant un champ de bataille, ont marché sur une vieille goupille , respirant un gaz toxique, et se noyant asphyxiés …
Pourquoi se trouvaient-ils là ? Pourquoi juste après l'accident, leur petit garçon de 3 ans a –t-il disparu quelques jours, retrouvé loin de l'accident, au Crotoy ? A-t-il été enlevé ? Par qui ? Que s'est-il passé ? Nous allons devoir ronger notre frein, car le suspens est savamment entretenu par l'auteur jusqu'à l'ultime moment…

Ce petit garçon, Edvard, grandit en compagnie de ce grand-père , Sverre, bien singulier à qui il voue une véritable adoration ; Ce dernier, toutefois ne répond guère ou pas du tout à ses questions. Un deuxième personnage, absent lui, aussi singulier, règne en permanence comme un mystère merveilleux : son grand-oncle, Einar, le frère détesté de son grand-père,.Ce frangin, très différent de Sverre, parti de la ferme, des décennies auparavant, doit avoir un sacré contentieux avec lui, mais lequel ? . Il ne reste d'Einar que son atelier de menuiserie, car c'était un extraordinaire ébéniste, étant même parti pour Paris, connaissant le succès en travaillant , entre autres , pour Ruhlmann, le célèbre créateur de mobilier…et le refus catégorique de l'aïeul de prononcer le prénom de son frère.

A la mort du grand-père, Edvard se donne le droit enfin, de commencer à chercher, à enquêter sur son histoire familiale, sur ce grand-oncle, entres autres recherches, Cet Einar l'attirant irrésistiblement, le fascinant ,même !

-« Il y a quelque chose d'Einar en toi. Il était capable de tirer une forme de ce qu'il voyait et de l'utiliser dans un autre contexte. En cela, Einar était complètement différent de Sverre, il interprétait ce qu'il vivait, c'était un méditatif, un rêveur.
(...)Il entama son récit du fils perdu de la ferme, et en parlant d'Einar, j'avais le sentiment qu'il me racontait aussi quelque chose sur moi. Enfin , pas sur moi exactement, mais sur un gars que j'avais souvent rêvé d'être. Si ce n'est que le crayon était remplacé par un appareil photo, l'atelier de menuiserie par une chambre noire. » [p. 63-64 ]

Commenceront des voyages et des déplacements entre la Norvège et la France...pour qu'Edvard puisse enquêter, défricher ce passé tellement opaque ,depuis au moins un demi-siècle... éclaircir tous ces non-dits, ces lourds secrets familiaux. Une histoire d'amour, elle aussi singulière, se construira ...

Un style très poétique dans les descriptions de la nature, des paysages norvégiens, du travail du bois, du plaisir et art de la photographie.[passion du petit-fils, Edvard ]

« de nouveau, je ressentis la magie d'ouvrir un rouleau de film. Savoir qu'il y avait quelque chose de fragile et de vivant sur l'argent photosensible. Invisible pour l'heure, une autre époque s'y était fixée. Je songeai que c'était peut-être pourquoi je tombais toujours dans un certain état de stupeur dès l'instant où je me retrouvais avec une pellicule dans l'obscurité : la pellicule était capable de capturer le temps alors que j'étais moi-même quelqu'un qui avait un jour perdu le temps qui m'appartenait. »

Je laisserai volontairement ma chronique dans le flou pour laisser le plaisir de la découverte des surprises fort nombreuses aux futurs lecteurs…Une histoire complexe, écrite avec talent et poésie, mêlant la grande Histoire et la petite, celle des individus, entre la Norvège et la France… et le drôle de sort réservé à 16 noyers bien précieux, à plus d'un titre…nous accompagnant au fil de cette narration . Celle-ci est colorée, autant empreinte des embruns des forêts que des paysages marins, de Norvège...On s'y croirait !...

BRAVO à notre écrivain-bûcheron , pour ce bonheur de lecture…!....

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Ce roman nous entraîne dans une histoire familiale qui démarre en Norvège mais nous conduira aux îles Shetland et en France. Pour moi qui rêve d'aller en Norvège un jour, et qui est tombée amoureuse des paysages du nord de l'Ecosse qu'on retrouve dans les descriptions des îles Shetland, autant vous dire que je n'ai pas résisté ! Et puis il y a dans ce roman un aspect historique qui m'a particulièrement plu, au-delà de l'histoire familiale que le lecteur démêle avec Edvard.

Les deux guerres sont notamment particulièrement présentes dans l'histoire, avec d'une part une intrigue autour de seize arbres et d'une bataille mythique (je ne vous dévoile rien, tout est dans le titre), arbres qui seront l'une des quêtes du personnage principal, et d'autre part quelques éléments concernant l'Histoire de la Norvège pendant la seconde guerre mondiale. J'ai ainsi découvert que la Norvège avait été envahie par l'Allemagne, qu'un gouvernement de résistance s'était formé, exilé au Royaume-Uni, mais que certains Norvégiens avaient combattu aux côtés de l'occupant. Et bien sûr, l'un des personnages en fera partie, avec des répercussions dans son avenir...

Quant au personnage d'Edvard, je l'ai trouvé plutôt attachant. S'il a une fâcheuse tendance à ne pas trop savoir ce qu'il veut avec les deux femmes qui croiseront son chemin, il reste un enfant perdu, dont la mémoire s'est effacée et qui cherche à retrouver les pièces du puzzle manquant de sa vie. La narration traduit bien cette angoisse qui peut être la sienne, le trouble et les doutes qu'il peut ressentir, et réussit à créer un suspense qui se poursuit jusque dans les dernières pages.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Pour lui, le lointain et vague souvenir de sa maman était lié à une odeur chaleureuse, à un éclat bleuté d'une robe qu'elle avait dû porter. Son papa a été effacé par la présence de ce grand-père qui l'a ramené en Norvège après son énigmatique disparition de quatre jours, faisant suite à la mort de ses parents. Edvard n'était alors qu'un petit bonhomme qui allait sur ses quatre ans. Une double mort, survenue en 1971 dans la Somme, sur les lieux d'un ancien champ de bataille. Plus tard, ces évènements tragiques, aux contours bien flous, se perdront dans un mutisme nébuleux lors des vaines tentatives d'Edvard à vouloir mettre des images sur son histoire familiale.

Mais après avoir vécu, presque confiné, dans cette ferme des montagnes norvégiennes, à cultiver différentes variétés de pomme-de-terre, Edvard ne veut plus laisser reposer l'histoire des siens.
Il faut donc l'écouter, le suivre et partager tous ses efforts pour déterrer la moindre réminiscence qui peut mettre en lumière ce passé, saisir au vol les quelques traces laissées par les disparus.
D'un manche de couteau en bois flammé, de la surprenante interdiction d'aller relever le courrier, d'écrits ou photos soigneusement rangés dans des enveloppes nominatives, l'auteur fait bourgeonner des faits, comme autant de ramifications partant d'un tronc d'arbre meurtri. Car bien sûr, le titre nous en donnant l'importance, les arbres feront partie intégrante de cette histoire. Elle débutera avec des bouleaux blessés qui offrent un bois flammé de toute beauté, matériau convoité par les meilleurs ébénistes. C'est ce canevas arborescent, original et passionnant, qui attise la curiosité du lecteur. L'image de la richesse et la splendeur du bois nous accompagne durablement.

Dans le tumulte du temps, traversant les deux guerres, on se laisse dériver avec une grande fluidité dans les exaltantes recherches de ce jeune homme. du bourg de Saksum, où nos yeux s'ouvriront sur les impacts des choix de guerre, aux îles Shetland qui lèveront le voile, indice après indice, sur les mystères auréolant chaque personne touchant de près ou de loin les mailles familiales des Hirifjell, on se laisse prendre dans un tourbillon qui ne se calme et s'apaise qu'une fois tous les bourgeons méticuleusement rassemblés.
Cette quête renferme de très beaux passages émouvants comme la dernière crémation que le petit-fils offre à son grand-père. Elle nous fait découvrir des restes de présence norvégienne au fin fond d'une île écossaise dont les vieilles pierres sont parfois battues par les vents hurlants. Elle fait jaillir les déchirants éclaircissements d'une discorde entre deux frères, l'un proche de la terre, l'autre ébéniste émérite aux doigts d'or mais à l'esprit meurtri. Cette quête laisse aussi le temps à notre narrateur de démêler ses sentiments amoureux. Et tant, tant de points passionnants ou attachants qui nous captivent.

J'ai adoré ce climat prenant, ascensionnel, que l'auteur instaure avec brio. Aidé par sa passion de la photo, Edvard y scrute et cherche chaque détail pour appréhender les siens et tenter de soulever tout l'inconnu qu'ils ont laissé. Odeur de skaï, de funérailles, vision de cercueils, mêlent beauté et tristesse pour tenter de comprendre tous ces disparus et continuer leur chemin dans la lumière. Une magnifique histoire teintée de mystères à découvrir et à ressentir.
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Ce roman est construit
Comme une enquête policière mais ce n'est pas une intrigue policière, c'est la quête d'Edvard ,24 ans,pour s'approprier son histoire,remonter le fil d'Ariane familial, dénouer les secrets,non dits, les tabous pour savoir vraiment qui il est. Car, comme l'évoque magnifiquement ce parallèle avec les arbres "l'arbre doit enfermer la blessure et continuer de pousser. Les cernes du bois trouvent des chemins contournés. Ils s'étirent au dessus de la plaie. le motif est imprévisible. C'est seulement en sciant le matériau qu'on peut voir ce que donne l'arbre. ". Edvard a de profondes cicatrices et ce n'est qu'en allant les rencontrer qu'il pourra comprendre. A trois ans,il perd en effet ses parents dans un énigmatique accident. Disparu pendant 4 jours son grand père vient le rechercher dans la Somme à 100 km du lieu de l'accident. Des années après , à la mort de son grand père,il apprend qu'un splendide cercueil a été livré à son attention, véritable oeuvre d'art déco,visiblement créé par Einard , frère de son grand père,lui même décédé pendant la seconde guerre mondiale. La boîte de Pandore est ouverte. Alors que jusqu'alors tout s'était organisé pour enfouir son passé " dans un oubli cotonneux" la nécessité d'accéder à ce qui c'est passé pour lui et ses parents devient essentielle.
J'ai suivi le cheminement de ce jeune homme avec bonheur et soif de comprendre. J'ai beaucoup aimé ce mélange de faits historiques sur les deux grandes guerres, de tourments psychologiques, de poids intergenetationnel et aussi les magnifiques descriptions des Shetland, de la Norvège, de la Somme. L'écriture de Lars Putting porte avec brio cette saga complexe et palpitante.
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Edvard, le narrateur est un jeune homme de vingt- cinq ans ,solitaire, sensible, tourmenté , touché par les noeuds inextricables de son enfance, ses questions insolubles et le visage de ses parents qui ne vieillirent jamais .


Il vit avec son grand- Père dans une ferme isolée en Norvège.

Ils y élèvent des moutons et cultivent des pommes de terre.

Il l'a adopté après la mort accidentelle de ses parents dans un champ de bataille français complètement fermé au public, en 1971.

Ils auraient respiré ou inhalé à leur insu le gaz d'une très vieille grenade , tombés à l'eau ils n'ont jamais pu regagner le bord.
Drôle de circonstance ...
En fait Edvard, qui les accompagnait , âgé de trois ans ne reparaît que quatre jours plus tard ,au Crotoy , à une centaine de kms du drame
Comment a - t- il échoué là?
Qui l'y a amené ?
Lors du décès de son grand- père, Edvard apprend qu'un cercueil hors normes , a été livré aux pompes funèbres , magnifique , envoyé par Einar son grand - oncle, ébéniste de génie, décédé depuis longtemps .

Il part à la recherche de son passé au volant de l'antique Mercedes de son grand - père, voyage initiatique , une quête d'identité intense , fébrile qui l'entraînera des îles Shetland aux champs de bataille de la Somme...

C'est un roman magistral : j'ai tout aimé : les lieux âpres et sauvages , le travail du bois, l'histoire de ces soldats écossais venus mourir sur le sol français , les sombres secrets familiaux, les jeux de photos dissimulées , les hangars étranges, les chagrins d'amour, les traces, le voyage dans le temps et l'espace, inoubliable , les mystères de cette incroyable histoire , la force d'Edvard pugnace.
Il surmontera son traumatisme, sa peur, ses blessures intimes .

Je ne vais pas en dire plus..
L'auteur déplie son talent en remontant au fil des chapitres les cercles du temps comme l'on compterait les cercles de vie d'un arbre, exhume avec grâce les ramifications complexes d'une famille: deux frères, deux amours, seize arbres ......
Un beau voyage intense, profond ,bouleversant , foisonnant , pétri d'émotions , à la recherche de la vérité et quelle vérité !
Lu une grande partie de la nuit , commandé grâce à Idil et Sabine, mes amis , une fois de plus . La première de couverture est très belle .
Je le conseille : 555 pages en format poche.
Traduit du norvégien par Céline Romand - Monnier.

«  Les feuilles des noyers bruissaient dans la brise.
Mais au - dessus trônait le grand bouleau , haut , inébranlable, avec des branches si épaisses qu’elles ne bougeaient pas au vent. Et ainsi , à travers le feuillage , le soleil projetait sur nous son incessant jeu de lumière et d’ombre » ....
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Magnifique, à la fois lent et plein de suspens. On a très envie d'aller en Norvège au début du roman. A découvrir.
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Bouleversant.
J'ai posté ce mot unique dès les premières heures qui ont suivi la fin de ma lecture. Je voulais marquer. Car lire ce livre c'est partir dans un voyage, des voyages, dans des mémoires, dont on ne revient pas indemne. Et c'est ce qu'accomplit ce magnifique jeune homme Edvard, Edouard, déjà, rien que ce changement d'orthographe et de prononciation, racontent, la problématique identitaire. Ce roman est magnifique, bouleversant, d'une charge émotionnelle insoupçonnable quand on entame la lecture. Sa construction est géniale. Du début à la fin. Des personnages qui sont antipathiques deviennent émouvants. Parce que l'auteur nous montre que l'histoire, les souvenirs, les croyances, les mensonges, construisent mais détruisent et surtout bâtissent des murs.
J'ai aimé la rudesse des paysages.
J'ai aimé l'âpreté des personnages.
J'ai aimé la multiplicité des facettes des personnages, ni héros, ni traîtres, des gens humains, complexes, se débattant dans l'Histoire et leur histoire,
J'ai aimé la confrontation que l'auteur nous propose, l'amour, la sincérité Vs l'argent, le confort
j'ai vraiment aimé ces réglements de compte qui représentent la vie, la permanence de ce que doit vivre l'être humain
et enfin j'ai aimé l'absence de happy end. La fin, tu l'imagines. L'auteur nous en donne quelques éléments mais, tout est à continuer. Et cela je l'interprète comme un infini respect pour le lecteur, et c'est rare.
De plus, j'ai interrogé un vieux monsieur sur cette histoire des grenades explosives toxiques, car j'ai vécu pas très loin de ce département de la Somme, et il y a quelques années (plus de deux dizaines), j'y suis allée plusieurs fois, Péronne, Thiepval... Ce puissant roman m'a ramené sur les sites absolument horribles de la bataille de la Somme.
Mon premier mot laissé était bouleversant, oui, j'ajoute, puissant, aimant, et rare.
Un merci plein d'émotions à l'auteur.


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