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Critique de Apikrus


Enfant, Loujine est harcelé par les autres élèves. Ses résultats sont moyens voire médiocres, peut-être parce qu'il ne souhaite pas se distinguer des autres avec une image d'intellectuel qui leur donnerait de nouveaux prétextes de moqueries.
Sa famille est aimante, mais désunie.

Pour ce garçon, la découverte des échecs est un extraordinaire moyen d'évasion.
Ce jeu occupe alors une place croissante dans sa vie. Il y pense jour et nuit, et en fait un métier.
Son obsession pour le monde virtuel des échecs l'amène peu à peu à le confondre avec la réalité. Nabokov montre l'addiction, le surmenage intellectuel, et une dérive vers une folie faite d'un subtil mélange de dépression, de paranoïa, et de schizophrénie.

La manière dont Nabokov dissèque les pensées et ressentis de son personnage central évoque l'écriture de Dostoïevski.
Nabokov cite d'ailleurs cet auteur en précisant que la lecture de ses écrits n'aiderait pas Loujine. Par sa thématique, ce roman publié en 1930 fait penser au récit 'Le joueur d'échec', écrit au Brésil entre 1938 et 1941 par Stefan Zweig (1881-1942), publié à titre posthume en 1943. Une comparaison avec le dernier livre de Zweig fait inévitablement de l'ombre à celui de Nabokov, moins concis et donc moins efficace et moins percutant, malgré la chute.

Que vous appréciiez ou non les échecs, je vous recommande d'abord la lecture du livre de Zweig, puis celle de 'La défense Louj!ne'.

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PS : comme Ziliz, je remplace parfois les 'i' par des '!' pour éviter les liens intempestifs ; chers Ours, quand corrigez-vous ce bug signalé depuis des années (pouvoir désactiver des liens, surtout quand ils sont erronés)
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