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Critique de 5Arabella


Un très court texte d'une trentaine de pages, le dernier texte de l'auteur. Et qui évoque la mort de trois êtres qui lui auront été chers. Son père tout d'abord, alors que Naipaul se trouvait en Grande-Bretagne, grâce à une bourse. Une mort vécue donc à distance. Puis la mort de son frère, également écrivain, avec qui l'auteur avoue avoir été brouillé. Puis, et c'est la partie la plus longue du texte, la mort de son chat Augustus. La seule au final qu'il aura accompagnée, vécue au quotidien. Et qu'il détaille, comme si en fin de compte, l'émotion ne pouvait s'exprimer pleinement que concernant la mort de l'animal familier. le chagrin du titre trouve une manière de se dire, de s'exorciser grâce à Augustus.

Malgré la mise à distance, des descriptions factuelles et rationnelles, la tristesse, la séparation, le sensible en somme sont là, perceptibles et réels. Alors que dans la plupart de ses oeuvres, l'auteur privilégie, l'analyse, le concept, et refuse tout sentimentalisme, voire tout sentiment. Mais là, à la fin de sa vie, il ouvre quelque peu les portes de l'intime, et constate qu'on n'échappe pas au chagrin. C'est terriblement touchant, d'autant plus que l'auteur exprime les choses avec retenue et pudeur.

Le livre est complété par un texte de Paul Theroux, qui évoque ses souvenirs de V.S. Naipaul et leurs relations compliquées.
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