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Citations sur La parole de la forêt initiale (4)

4. « […] nous dirons que de tels enfants flottants, déjà très nombreux dans nos services [en Occident], et probablement de plus en plus dans un avenir proche, nous indiquent une butée de notre système de pensée. Ils déclenchent immanquablement des énoncés de type normatif : "Un enfant a besoin de son père !" "On ne doit pas battre un enfant !" "L'individu a le droit de choisir librement son partenaire sexuel !" "Le corps de l'enfant est inviolable !" "On doit interdire toute mutilation !"
Or, si nous nous contentons de définir les nécessités d'un enfant d'humain en général, d'un enfant défini en termes chrétiens, psychanalytiques et démocratiques, nous condamnons les enfants à la délinquance. Car ils réagiront toujours par d'incessantes provocations de la justice afin qu'elle se prononce sur leur nature réelle et ce, quelquefois, jusqu'à la mort. Tant il est vrai qu'un humain "en général" est un "humain déjà mort". » (pp. 316-317)
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3. « Une personne ouverte par l'initiation adopte spontanément un regard étonné envers la vie. Honte aux philosophes qui ont critiqué les erreurs du mythe. Le savoir ne réside pas dans les mythes, il résulte de leur utilisation comme actes opératoires au cours de l'intervention initiatique. À celui qui a été ouvert, la divinité peut se manifester par son propre corps explosé, son corps rampant, bavant, tremblant et dansant. La transe est redoublement du mythe ; contrainte à l'apprentissage perpétuel. La transe est conscience ; plus exactement : obligation de conscience. » (p. 176)
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2. « Quant aux médecins formés aux écoles occidentales – quoique certains soient par ailleurs profondément (et à mon sens fort prudemment) restés inscrits dans la logique traditionnelle – je les ai vus avoir bien du mal à sortir de la définition habituelle de leur rôle. Tout au plus gardent-ils un regard bienveillant, mais quelque peu condescendant, sur des pratiques étranges et pourtant si familières. » (p. 66)
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1. « Le nombre d'éléments à agencer étant considérable, ce que nous appelons "maladie mentale" est, de manière fort logique, considéré comme un dérèglement de l'organisation complexe pouvant arriver à tout le monde, du fait même de la complexité du système. C'est pourquoi le malade est naturellement un semblable – certainement pas un autre – et avant tout une énigme théorique. De plus, certains aspects de ce que nous appelons "maladie mentale" sont vécus comme des moments transitoires de la vie, comme des crises nécessaires en quelque sorte. Il en résulte une apparente absence de rejet du malade par le groupe. Mais une fois le message de la maladie décrypté, puis traité et interprété, on offre alors la possibilité au messager (le malade) d'intégrer des structures communautaires spécifiques à l'aide de rites thérapeutiques appropriés, de sacrifices animaux, d'absorption de substances. La maladie d'une personne est l'affaire du groupe. » (p. 38)
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