Nombreux étaient les hommes qui couraient dans la nuit après des femmes mystérieuses et qui se perdaient à jamais sous le couvert des bois, dévorés à la fin par des bêtes sans nom ; et beaucoup se penchaient sur de sombres étangs, distinguant dans leur propre reflet des lèvres fraîches et des bras chauds, mais quand ils se jetaient à l'eau, ils n'y trouvaient que la mortelle étreinte des algues et le froid éternel des profondeurs. Nymphes, dryades ou hamadryades, fées, naïades, ondines ou niryiin : des appellations différentes pour les femelles de l'ancien peuple, une engeance qui suivait son propre chemin depuis la nuit des temps et qui aimait à jouer avec les appétits masculins.
La vérité reste la vérité, même si personne y croit. Le nombre importe peu.
Je ne suis pas Linar qui, lui, est persuadé que tout allait mieux au bon vieux temps. N'as-tu pas entendu son histoire ? D'abord, il y eut l'Age d'or où les hommes étaient heureux. Puis l'Age d'argent, où ils étaient encore heureux, mais un peu moins. Après c'est quoi ? L'Age de merde ?
Il n’est jamais trop tard pour le disciple quand il a un bon maître.
L’esprit de l’art doit imprégner le tahédoran. Les mouvements, c’est de l’air qui vous siffle aux oreilles s’ils ne recréent pas la vie insufflée par les maîtres d’antan.