Ce n'est pas une grande révélation, je l'avoue. Tout d'abord parce que j'ai trouvé beaucoup de répétitions et quelques longueurs, venant certainement du fait que ce personnage, anti-héros par excellence, n'a entraîné presque aucune empathie chez moi. J'ai eu du mal à concevoir cet excès, voire cette folie, pour le culte de la jeunesse et de la beauté, pour ce caractère égoïste et froid. J'ai également trouvé que ce roman datait un peu et, en cela, il m'a fait penser à
Belle de Jour de
Kessel. Toutefois, le traitement est intéressant ici et la première partie sur le procès m'a beaucoup plu et je crois que j'aurais mieux aimé que Némirovsky en fasse l'objet de tout le roman. J'ai trouvé le flash-back narratif plus conventionnel.
Je ne suis pas parvenue réellement à savoir si Némirovsky ressentait elle-même une certaine empathie pour son personnage. Gladys incarne la beauté du diable, elle est une femme fatale au contact de laquelle on se brûle et sa fille,
Marie-Thérèse est sans doute sa plus innocente victime.
Quoiqu'il en soit,
Irène Némirovsky fait une analyse très juste de la psychologie de Gladys. Elle montre parfaitement le passage du temps, les angoisses de Gladys, sa folie, ses outrances, et l'écriture est juste et belle. Ce n'est donc pas, pour moi, un grand roman, mais il n'entache pas mon envie de lire d'autres roman de Némirovsky. Peut-être serai-je plus séduite par La
Suite française.
Lien :
http://leslivresdegeorgesand.. Commenter  J’apprécie         20