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Critique de oiseaulire


Encore un merveilleux roman d'Irène Némirovsky, sans doute l'un des meilleurs avec "Le bal" et "David Golder".

Les évènements se déroulent sur la toile de fond des troubles sociaux survenus en Russie en ce début de vingtième siècle suivis par la première guerre mondiale.

La famille de la narratrice appartient à un milieu de spéculateurs de guerre sachant tirer profit de la panique générale et s'enrichir prodigieusement. La contrepartie en est une vie de fuite et d'exil.

Irène Némirovsky campe toujours avec succès les personnages qui l'obsèdent : un père absent toujours en affaires à l'étranger ; une mère égoïste, éternelle inassouvie pour qui sa fille n'existe que comme témoin des années qui passent ; la gouvernante, seul être aimé par la narratrice et bientôt sacrifiée par des parents inhumains ; l'amant, car il en est toujours un qui rôde, avide des charmes mûrs de la coquette ou de l'argent de son mari.

Pendant que se déroulent ces drames bourgeois, on tue et on meurt sous les fenêtres. Ou on y crève de faim dans l'indifférence.

L'auteure a une vison du monde très désenchantée et ce n'est pas sa fin tragique qui la démentira.

Heureusement pour nous, le roman s'achève sur une bouffée d'espoir. Elle est la bienvenue.
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