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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le père de Conor est parti en Amérique avec sa nouvelle femme. La mère de Conor est très malade et les traitements semblent l'affaiblir de plus en plus. La grand-mère de Conor ne ressemble pas du tout à une gentille grand-mère. Les camarades de classe de Conor sont brutaux et moqueurs à son encontre. Bref, pour Conor, la vie est déjà très difficile et douloureuse. Et il y a ce cauchemar qui revient chaque nuit et qui le réveille en sursaut. Un soir, à 0 h 07, le grand if qui se dresse derrière la maison se transforme : un monstre entre dans la chambre de Conor et lui annonce qu'il lui racontera trois histoires avant d'entendre la sienne qui devra être la vérité. Qu'est-ce que tu veux de moi ? demanda-t-il. / Ce n'est pas ce que je veux de toi, Conor. C'est ce que toi tu veux de moi. / Je ne veux rien de toi. / Pas encore, dit le monstre. Mais bientôt. » (p. 40)

Le monstre n'est pas sorti d'un cauchemar et il ne se fait pas oublier quand le jour pointe ses rayons. Au contraire, il se montre à chaque fois que Conor perd pied à l'école ou chez sa grand-mère. le monstre encourage Conor à exprimer ses sentiments, aussi violents soient-ils. « Les histoires sont des créatures sauvages. Quand tu les libères, qui sait ce qu'elles peuvent déclencher ? » (p. 61) Cet être effrayant venu des temps anciens représente toutes les peurs qui habitent l'enfant et se présente comme l'exutoire incarné des terribles sentiments qui se contredisent et se débattent dans le coeur et l'esprit du garçon. Il faut parfois des paraboles pour oser s'approcher de l'impensable et de l'incompréhensible, et quoi de plus impensable et de plus incompréhensible que la mort. « Les histoires sont importantes. Elles peuvent être plus importantes que tout. Si elles apportent la vérité. » (p. 151)

Les trois récits que le monstre fait à Conor sont pleins d'une subtilité qui, même si elle est un peu cousue de fil blanc, efface la frontière trop sage entre bien et mal, entre réel et irréel. Alors que Conor refuse de penser que sa mère ne guérira pas, il lui faut pourtant accepter l'idée du deuil et de la vie sans elle. Et son meilleur soutien, outre celui très ambigu que lui offre le monstre, lui vient de cette grand-mère si peu aimable au premier abord. « Sa maman à lui était sa fille à elle. Et elle était pour eux deux la personne la plus importante au monde. Et ce n'était pas rien d'avoir ça en commun. » (p. 210)

Dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié cette intrigue, même si je ne suis pas vraiment friande des romans pour la jeunesse. J'ai toutefois un gros reproche à émettre à l'encontre de cet ouvrage. Les illustrations sont sombres, beaucoup trop sombres. D'aucuns me diront que cela va de pair avec le cauchemar et la peur. Mais je ne comprends le parti pris de représenter le monstre, de lui donner une forme. Chaque lecteur a son propre monstre, ses propres terreurs : à mon sens, montrer le monstre, c'est empiéter sur l'imagination et diminuer d'autant la peur que peuvent susciter l'inconnu, le non-formé, l'ombre derrière le rideau.
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J'ai commencé ce livre sans savoir de quoi il allait parler, sans y être préparée. D'habitude, ce n'est pas un mal, c'est même de cette façon que j'aime découvrir les romans que je lis. Cette fois, cependant, cette absence d'information n'a fait qu'ajouter à l'immense claque que je me suis prise en découvrant, comme surement beaucoup d'autres lecteurs, que Patrick Ness faisait écho à mon vécu. Quelques jours après l'avoir terminé, je ne sais toujours pas si je l'ai aimé ou détesté. Ce qui est sûr, c'est qu'il m'a terriblement bouleversée et touchée comme peu de livres ont su le faire en si peu de pages.

Patrick Ness parle d'une sujet grave d'une très jolie façon. Conor, qui a des nuits agitées depuis que sa mère est malade, n'est pas plus choqué que ça lorsqu'un monstre lui apparait : son subconscient l'a habitué à bien pire. Ce dernier tient à lui raconter des histoires, qui feront écho à sa vie et lui apprendront différentes choses. Comme la subtilité des notions de bien et de mal, ou le fait que la mort et la vie sont injustes et ne sont ni une récompense, ni une punition. Mais la plus grande des vérités, il devra l'apprendre par lui-même.

Outre le côté très poétique et allégorique du roman, c'est sur la psychologie des personnages que Patrick Ness met l'accent. Les émotions éprouvées par le jeune homme sont si vraies que c'en est perturbant : le mépris envers les adultes qui croient aider, la colère lorsque son secret est éventé contre son gré, l'envie d'être dissocié de ce qui lui arrive… Et surtout, la culpabilité, celle qui le ronge plus que le reste.

Au final, l'auteur nous propose un roman très fort qui saura parler à tous. Il m'est toujours difficile de savoir si je l'ai apprécié ou non. Je ne pense pas que c'est un roman qui peut aider pendant et après la perte d'un être cher. Une vieille partie de moi a voulu le déchirer en plein de petits morceaux et lui mettre le feu. Mais le moi de maintenant lui est reconnaissant, en un sens. Je suis contente de l'avoir lu et je pense qu'il doit l'être, qu'il ne vous laissera pas indifférent, quel que soit votre vécu.
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Tendre et cruel, ce court roman jeunesse m'a bouleversé. le fantastique cotoie le réalisme froid de la maladie.
Les personnages sont touchants et bien approfondis. L'écriture est charmante.
L'intrigue n'a rien d'exceptionnelle mais la description de la détresse de Conor est superbe.
Le choc de la mort est d'autant plus violent que l'espoir ne quittera le jeune garçon que peu de temps avant la disparition de sa maman.
Un roman court et charmant qui saura vous émouvoir.
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Depuis que sa mère est malade, Conor redoute la nuit et ses cauchemars.
Quelques minutes après minuit, un monstre apparaît, qui apporte avec lui l'obscurité, le vent et les cris.
C'est quelque chose de très ancien, et de sauvage.
Le monstre vient chercher la vérité.

Parfois, lorsqu'on referme la dernière page d'un livre, on ne sait plus quoi dire.
On ne sait plus quoi dire parce que ce livre a déjà tout dit.
On ne sait plus quoi dire parce qu'on a peur que nos mots ne soient pas à la hauteur.

Voilà, vous savez tout de mon ressenti pour ce récit de Patrick Ness, suivant le parcours de Conor O'Malley, ce petit garçon touchant et attachant, à un point inimaginable.

Oui, c'est un roman jeunesse et oui, ça se ressent énormément dans l'histoire et dans la plume de l'auteur en revanche, les messages délivrés sont particulièrement beaux.
C'est un livre vrai, intelligent, poétique et fantastique, sur la perte d'un être cher, sur le deuil, sur la vie, et dont on ressort grandi, assurément.
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Ca faisait des années que j'avais ce livre dans ma PAL et dans le cadre de ma bonne résolution prise avant même que la nouvelle année ne commence, j'ai décidé de vider mes étagères des romans les plus courts pour y faire de la place rapidement. Je m'étais procurée Quelques minutes après minuit après avoir entendu parler de son adaptation cinématographique de 2017 (adaptation tellement discrète d'ailleurs qu'on se demande à quel point elle est bonne).

J'ai fait la connaissance ici de Conor, un jeune adolescent de treize ans que j'ai adoré découvrir au fil des pages et auquel je me suis attachée un peu plus que je ne l'aurais cru. La vie de Conor n'est pas rose : ses parents sont séparés, son père s'est remarié, vit loin, très loin de lui, et sa mère mène une bataille acharnée contre la maladie. Quelques minutes après minuit n'est pas bien drôle, en effet, mais j'ai tellement apprécié le personnage principal que la lourdeur et la tristesse ambiantes n'ont jamais handicapé ma lecture.

Le monstre y est pour quelque chose également, ce personnage imaginaire fait de bois d'if qui va entrer, un soir, tout naturellement, dans la vie de Conor, pour lui raconter des histoires qui vont mener le jeune adolescent à la vérité qu'il fuit depuis très longtemps. Il va toujours repousser plus loin les limites du jeune héros et Quelques minutes après minuit prend les allures d'un certain apprentissage à travers chacune des histoires que lui conte le monstre qui vient toujours les conclure brillamment. L'if va finir par accompagner Conor dans la découverte de ce qu'il se cache véritablement derrière le cauchemar qu'il fait toutes les nuits. C'est ce qui nous tient un peu en haleine dans le roman, jusqu'à la dernière histoire que doit raconter Conor, une histoire que l'on avait cependant imaginée bien plus tôt dans le roman.

Le roman est moderne parce qu'il aborde des thèmes comme le harcèlement, la maladie et la mort avec justesse mais aussi, plus positivement, la famille et l'amitié. J'aurais aimé d'ailleurs en lire un peu plus sur l'amitié qu'il entretient avec sa meilleure amie...

J'accorde ★ ★ ★ ☆ ☆ à Quelques minutes après minuit. J'ai manqué de m'attacher à plus de personnages (je n'ai pas du tout aimé la grand-mère du héros) pour apprécier pleinement ma lecture mais j'ai beaucoup aimé Conor et les obstacles qu'il rencontre. Malgré quelques petites répétitions et longueurs, Quelques minutes après minuit, c'est l'histoire brillante et racontée avec délicatesse d'un apprentissage et d'un accompagnement, dont le jeune protagoniste ignore au fond de lui avoir besoin.
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Depuis que sa mère est tombée malade, Conor O'Malley fait le même cauchemar presque toutes les nuits. Peu après son treizième anniversaire, voilà que ce rêve évolue : un monstre apparaît désormais régulièrement devant lui sous l'apparence d'un if. Toujours à la même heure : 00h07. Cette étrange créature assure que c'est le jeune garçon qui l'a invoqué. Elle lui promet trois histoires, en échange de quoi, Conor devra lui en dire une quatrième : la sienne.

J'ai été un peu déçue par le personnage principal. Conor est un adolescent qui, au début, semble très mûr : il aide sa mère comme il peut, s'efforce de ne pas la réveiller le matin quand il prépare le petit déjeuner, se fait tabasser à l'école mais refuse de se plaindre à qui que ce soit pour ne pas l'inquiéter… En bref : il arrive à se gérer tout seul. Mais les choses se gâtent très vite. On se rend rapidement compte que même si Madame O'Malley a un cancer en phase terminale et que son fils l'aime énormément, il fait une crise d'adolescence plutôt violente.
La première chose qui m'a choquée est la façon dont il parle à sa grand-mère. Celle-ci est présentée sous un jour assez négatif : c'est une femme active qui a réussi socialement, elle est agent immobilier, possède une grande et belle maison, vit sans mari (est-elle veuve ou divorcée ?), c'est quelqu'un qui a un fort caractère et qui ne s'en laisse pas conter (et surtout pas par la maladie de sa fille, dont elle est déterminée à venir à bout). Une femme indépendante qui prend sa génération à contre-courant. Mais elle apparaît comme étant une personne superficielle que Conor ne peut pas supporter. Ne PEUT pas, littéralement : il n'arrive pas à s'empêcher de lui renter dedans, de la critiquer, elle, ses choix de vie et de la diaboliser. Cette agressivité semble n'avoir pas d'origine ; on dirait qu'elle est gratuite. Vous savez ce que c'est, le plus agaçant ? C'est qu'on sent qu'elle lui pardonne.
Au-delà de la grand-mère, il y a son comportement à l'école. Il refuse obstinément la moindre aide extérieure et se claquemure dans une position de martyr qu'il semble tout particulièrement apprécier. Il envoie son ex meilleure amie sur les roses pour une raison qui me paraît tout à fait dérisoire. Il se victimise quand ses camarades l'ignorent, mais aussi quand les professeurs sont trop gentils avec lui, mais également quand tout le monde le regarde, et surtout quand Harry et sa clique le tabassent – tout le temps, quoi.
Mon problème, avec Conor, c'est qu'il fait trop attention à son nombril. C'est sur son propre malheur qu'il se concentre, et non pas sur celui des autres. A-t-il songé un seul instant que sa grand-mère puisse souffrir de voir sa fille dépérir ? Pense-t-il à la douleur et l'angoisse de sa propre mère tandis qu'il est occupé à se flageller ?

Mais quand j'y pense, la plupart des personnages m'ont agacée. La grand-mère pour être si hautaine avec son petit-fils (oui, même si elle est diabolisée, il faut dire qu'elle a un sale caractère), le père pour se contenter de sembler se préoccuper de son ancienne famille (j'ai halluciné quand il est reparti aux États-Unis du jour au lendemain parce que son nouveau fils avait un RHUME…), Harry pour être un immonde cloporte (je pèse mes mots), Sally et Anton pour n'est que des ratés…
Seuls le monstre et la mère m'ont intéressée. le premier a des dialogues que j'ai trouvés très bien tournés et riches d'une portée morale voire philosophique non négligeable. Cela lui donnait une présence plus dramatique – malheureusement cassée par le mépris ostentatoire que Conor lui adressait.
Et la mère est douce. Calme. Elle affronte la perspective de sa mort prochaine avec tout le courage qu'elle peut pour ne pas faire peur à son fils. C'est une femme admirable et vaillante.

Mais au-delà des personnages, l'histoire est belle, et bien trouvée. Peut-être l'ai-je découverte trop tard, car je suis sûre que les 11-14 ans n'auront pas de problème avec Conor. Peut-être que le comportement de ce dernier ne me parlait pas justement parce que je n'ai plus treize ans et aucun de mes parents n'a eu de cancer pendant mon adolescence. Sans doute est-ce normal, à cet âge, de se replier sur une position de martyr quand un de nos proches va mourir.

J'ajouterai aussi que le ton est très mystérieux et qu'il est très facile de se laisser prendre par l'histoire – même pour moi, qui n'ai pas du tout aimé le protagoniste. Je n'ai cessé de me poser toutes sortes de questions : comment Conor a-t-il pu invoquer le monstre ? Pourquoi celui-ci a répondu à son appel ? Quel est le véritable cauchemar du jeune homme ?
Par ailleurs, peu de romans jeunesse osent aborder la perspective de la mort prochaine d'un parent. Et finalement, je constate que le thème est traité de manière assez juste et que toutes les questions que se pose le personnage principal sont sans doute celles que se poseraient tout adolescent confronté à un problème similaire.

Un livre intéressant, donc ; bien que doté de quelques défauts qui m'ont rebutée. Dommage !
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Ce petit roman est l'histoire de Connor et de sa lutte pour accepter l'inacceptable. Sa rencontre avec un Monstre, toutes les nuits ou presque, qui, à l'aide d'histoires, tente de lui faire comprendre quelque chose. Connor et sa maman malade, de sa grand-mère qui, terriblement, prend le relai. Un petit garçon désespéré qui rejette maladroitement ceux qui essaient de l'aider et qui préfère la compagnie de ses bourreaux.

C'est une histoire de deuil universelle, d'amour et de sagesse. Malgré son langage un peu enfantin, elle ne peut pas laisser indifférent.
Ce conte joliment illustré se lit plutôt au calme dans un environnement serein. Il a été vite lu, mais ne sera pas vite oublié…
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Ce n'est pas le genre de récit que je préfère lire, il est un peu poétique, un peu imagé grâce au registre fantastique et à la partie histoire dans l'histoire. En plus on suit un jeune garçon, ce qui n'est pas toujours évident pour moi. D'ailleurs le côté jeunesse du titre ne se fait pas trop ressentir. Conor est un personnage, qui malgré ses soucis faisant de lui quelqu'un de très en colère, plaisant à suivre et plutôt mature pour son âge. J'avoue que les illustrations m'ont grandement aidé à m'immerger dans le roman, elles offrent un vrai plus à l'ensemble et globalement tout est bien passé. La fin est comme on pouvait l'attendre, elle est logique et touchante par bien des côtés.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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Mince, c'est triste. Triste de façon cruelle, intelligente et belle. Triste de façon douce et irréparable, comme un conte d'Andersen. Encore une fois, j'ai été séduite par la belle couverture, mais surtout, ici, par le nom de l'auteur qui malgré une première rencontre ratée (Et plus encore), a su me démontrer son talent (Le Chaos en marche).

Quelques minutes après minuit, Conor reçoit la visite d'un monstre. Un monstre millénaire, immense et puissant. Pourquoi le monstre est-il là ? Que lui veut-il ? Conor n'est pas impressionné. Il a ses propres monstres. Il y en a un qui le terrifie toutes les nuits depuis des mois, depuis que tout a commencé à dégringoler dans son coeur et dans sa vie. Alors celui-ci, que veut-il ? Lui raconter des histoires… et lui soutirer la vérité.

Un roman un peu à l'ancienne, où le héros, se débattant contre l'injustice de la vie, se laisse guider jusqu'à l'acceptation par le narrateur monstrueux de ces contes improbables. Une histoire qui fait grandir, toute en nuances. C'est bien écrit, étonnant, et par moments, puissant.

Lien : http://allezvousfairelire.co..
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Quelques minutes après minuit de Patrick Ness a été publié aux Editions Gallimard Jeunesse. Un roman de 215 pages, parsemé d'illustrations. C'est un livre fort et qui se lit très rapidement, poétique et qui approche avec finesse le thème de la perte d'un être cher, tout en l'abordant avec sincérité et en mettant en scène la violence de la douleur. La fin est poignante et bouleversante. Je n'ai pas aimé autant que certains, mais il faut reconnaître que c'est vraiment un très beau livre, bien écrit et à partager autour de vous.

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