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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La mort, sujet délicat à aborder par excellence, qu'il s'agisse de la conceptualiser, de la regarder droit dans les yeux ou bien encore de la coucher sur le papier. Pourtant Patrick Ness aborde la notion du repos éternel avec une céleste délicatesse imprégnée non seulement de pédagogie, mais également de poésie. Munissez-vous d'un ou deux mouchoirs et ouvrez votre coeur à ce brasier psychique.

Vous savez, ce silence lourd et léger à la fois, triste mais également empli d'espoir, celui qui vous enlace et vous apaise la conscience comme nul autre remède quand vous pénétrez à pas feutrés dans le sanctuaire de Dieu ? Embrasser le voyage initiatique spirituel de Conor, treize ans, dont la maman est atteinte de ce maudit crabe revient à s'immerger dans ce calme pénétrant.

L'auteur oscille, avec une divine dextérité, entre l'instruction par l'imaginaire du coeur écorché à vif face au combat dévastateur d'une vie pour les plus jeunes, et l'exutoire salvateur de l'âme meurtrie pour les plus âgés. Il signe une puissante et envoûtante oeuvre onirique qui résonnera comme une maturité intérieure pour les uns et un écho à leur vécu pour les autres.

Quelques Minutes après Minuit dépasse donc largement son solennel statut d'hommage à Siobhan Dowd (à qui l'on doit le germe de cette fabuleuse histoire) et à toutes les personnes emportées par la maladie et s'impose avant tout comme une ode suprême à l'amour, véritable condensé d'émotions brutes. Bon sang, je n'avais pas autant pleuré depuis la mort de Mufasa.
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Bouleversant, magnifique, un moment de lecture dont on n'en sort pas indemne.

L'auteur, Patrick Ness nous invite à faire la connaissance d'un jeune garçon Conor O'Malley qui vit avec sa mère malade.
Conor fait des cauchemars notamment un qui ne sera pas dévoilé au lecteur. Il va faire la connaissance d'un arbre, un if qui va l'aider à traverser une période très difficile.

C'est un récit sur les sentiments, la relation mère-fils et bien plus encore.
Quelques minutes après minuit est très bien écrit, le lecteur ressent toutes les émotions, les sensations et les sentiments des personnages.
Jim Kay est l'illustrateur de ce roman et autant le dire ces illustrations sont sublimes.

À noter, ce roman a reçu de nombreuses récompenses comme le National Book Award 2011.
Un vrai coup de coeur pour ce roman.
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Après la lecture d'un pavé pourvu de moult longueurs, il me fallait un truc court, quelque chose de 200 pages et pas plus.

Et, une fois de plus, le truc court s'est révélé plus percutant, plus orgasmique que le long bazar…

Messieurs, tirez les conclusions que vous voulez, mais on peut avoir un petit tout mince dans la main et passer de meilleurs moments qu'avec un grand épais.

Ce ne sont pas les lectrices qui vont me contredire… Même si, il arrive aussi qu'on tombe sur un petit roman décevant et une pavé envolé.

Oui, durant toute l'intro de ma chronique je n'ai fait que de parler de taille de romans et de rien d'autre ! What did you expect ?

Si j'ai déconné autant d'entrée de jeu, c'est parce que je ne savais pas trop par quel bout commencer pour vous dire combien de roman m'a ému, bouleversé, happé, intrigué, émotionné, et j'en passe.

La maladie, le crabe, rien de joyeux là-dedans, surtout lorsque cela touche une mère qui élève seule son enfant (Conor), le mari s'étant envolé avec une autre femme et reconstruisant une nouvelle famille en Amérique.

Quelle poésie, quelle délicatesse l'auteur use pour nous parler de ce sujet grave et, au lieu de faire pleurer bêtement dans les chaumières, il sublime son récit avec une touche de fantastique qui m'a soufflé par tant de justesse.

Certes, c'est un if géant qui raconte trois histoires à Conor, histoires où l'on désigne, au premier abord, des coupables faciles.

Mais méfions-nous et évitons de trop vite juger car tout n'est pas toujours tout blanc ou tout noir dans la vie et Conor va aller de surprises en surprises, d'apprentissage en apprentissage avant d'arriver à cracher ce qui le hante.

Nom de dieu, quel roman mes ami(e)s !

En deux heures de lecture (oui, c'est court), j'ai été retournée dans tous les sens, surtout mon coeur, j'ai eu mal, j'ai pris des coups, j'ai appris des leçons, j'ai eu des vapeurs d'oignons dans les yeux (ben oui, ils pleuraient, ces cons !) et une fois le livre posé, je n'en ai pas repris un autre parce que je voulais digérer celui-là d'abord.

Oui, c'est du brutal, comme disait l'autre en buvant un alcool à base de betterave, mais ça ne vous rendra pas aveugle car la violence contenue dans ces pages est tout à fait maîtrisée et parfaitement à sa place.

Un coup de coeur pour cette belle philosophie contenue dans ces pages et qui n'a rien de gnangnan ou guimauvienne.

(Même pas droit à la 169ème critique, mais la 170ème. Caramba, c'est raté !)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Énorme coup de coeur pour ce livre qui m'a tour à tour terrifiée et émue. Je ne pensais pas que l'on pouvait faire un livre aussi beau avec un sujet aussi dur.

Trois personnes sont à l'origine de cette réussite. Tour d'abord, Siobhan Dowd, qui en a eu l'idée mais n'a pu l'amener à son terme, emportée par un cancer en 2007. Patrick Ness a alors pris le relais et a écrit une merveilleuse histoire, dans son style à lui, accompagnée par les dessins à l'encre de Jim Kay, qui m'ont littéralement transportée dans l'histoire.

Tout est évoqué avec une justesse incroyable, la maladie, l'incompréhension, la peur, l'isolement et les contes du "monstre-if" sont là pour nous mettre sur le chemin de la vérité. Je dis "nous" car avec un livre si parfait, on est obligé de rentrer nous aussi, dans l'histoire - ou devrais-je dire le cauchemar?
Je n'ajouterai rien, c'est à vous de découvrir cette petite merveille, de la savourer, de ne pas la lire d'une traite, pour qu'elle fasse son chemin en vous. Et en hommage à Siobhan Dowd, je vais me replonger dans ses oeuvres...
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Ce roman est juste magnifique, il transmet un message tellement fort et profond, il m'a pris à la gorge. Ce conte onirique relate la manière dont les enfants vivent le deuil et la maladie.,
Le ressenti de Conor « garçon ordinaire de 13 ans » est décrit si justement. Il ne sait pas comment réagir à la maladie de sa mère et il doit apprendre malgré lui comment faire face à ses démons cachés enfouis au plus profond de lui-même qui le ronge de l'intérieur et qui le perturbe toutes les nuits, ce cauchemar qu'il refuse de faire.
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Connor a 13 ans avec sa mère malade, presque mourante, il doit se débrouiller tout seul. En plus chaque nuit juste après minuit l'if de son jardin ce transforme en monstre et l'appelle, mais que lui veut ce monstre ? Lui raconter des histoires ? Pourquoi ? Connor va devoir aller au bout de lui-même et ne pas se laisser submerger par ses angoisses pour surmonter cette épreuve.

Un roman surprenant, émouvant et angoissant. Les illustrations très sombres (mais très belles) augmentent encore plus le côté un peu oppressant de l'histoire.

Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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J'ai vu le film avant de lire le livre mais cela n'a rien gâché à ma lecture.
La plume de Patrick Ness nous emporte dans l'esprit d'un petit garçon dont la mère et gravement malade. Ce petit garçon fait toujours le même cauchemar, qui le traumatise.
Il va un jour, ou plutôt une nuit, dans ce qu'il croit être un rêve, faire la rencontre d'un très vieil if qui prend l'apparence d'un monstre. Ce dernier lui propose de lui raconter trois histoires à l'issue desquelles le garçon devra raconter une quatrième histoire, sa vérité, la vérité de son cauchemar, une vérité à laquelle il ne peut se résoudre à faire face.
Ce livre est merveilleux et dur à la fois. Il nous confronte à des sentiments que l'on ne voudrait pas ressentir et en même temps on est avide de se plonger dans ces pages.
Ce livre m'a fait pleuré. Mais ce livre est aussi libérateur en quelque sorte. Il nous apprend à lâcher prise, à se libérer de la douleur, à voir au-delà.
C'est un très beau roman.
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Cette couverture de livre, je la trouve superbe !

Le contenu ne l'est pas moins.

Le principal acteur de ce roman est un If majestueux, qui se réveille à 00H07 et vient rendre visite à Conor, 13 ans.

Brouillard, noirceur et abîme sans fin d'un cauchemar.

Arrachement, déchirement.

Très douloureux, j'ai terminé ce livre dans un "brouillard" de larmes.

Très émouvant !
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Très joli roman, qui je l'avoue m'a tiré une larmichette. Il aborde l'amour parental, la maladie et la mort avec beaucoup de pudeur. On ne peut qu'être touché par cette belle histoire. Conor est un jeune garçon qui soufre, mais avec tellement de maturité, il ne parvient pas à parler de sa douleur et de sa peur.
J'ai du mal à trouver les mots, je vais donc conclure en vous conseillant ce roman, comme on me l'a conseillé.
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Ce roman m'a été vivement conseillé par une collègue de travail et je la remercie vivement.

Ils sont trois à avoir réalisé cette merveille de roman, ce coup de coeur inattendu :

Ce roman a été écrit par Patrick Ness. Mais l'idée vient de Siobhan Dowd une grande écrivaine en jeunesse apparemment (que je ne connaissais pas) et qui est morte avant d'avoir pu terminer ce dernier roman). On lui a donc proposé de reprendre ses notes pour créer un roman et il a a accepté. Et enfin Jim Kay l'a illustré de manière brillante.

Je trouve que c'est un thème particulièrement dur pour de la littérature jeunesse. Je ne pensais pas qu'il y avait des romans comme ça. La mort d'un proche est toujours très difficile à appréhender, alors quand il s'agit de la mort d'un parent, c'est d'autant plus violent et difficile. Mais l'auteur a réussi à le faire de manière parfaite. Il ne tombe dans le ridicule, dans le pathos, il reste très sobre et juste.

Il a réussi à créer une ambiance assez sombre et pourtant belle, dans laquelle réalité et imaginaire cohabitent de manière complémentaire. le monstre est-il réel ? Est-ce juste l'imagination de l'enfant ? On ne le sait pas vraiment et on ne se pose pas la question.

Comme je l'ai déjà mentionné, les illustrations contribuent grandement à l'atmosphère pesante et fantastique de ce roman : ce sont des dessins sombres et assez durs, dans couleurs, des grands traits, des ombres, des monstres assez effrayants, une atmosphère lourde et pourtant belle

J'ai beaucoup aimé le monstre et ses trois histoires. L'idée que ce soit Conor qui ait inconsciemment appelé le monstre pour l'aider à surmonter ces moments-là est je trouve une excellente idée. Même s'il n'en a aucune idée, c'est bien lui qui a demandé au monstre de venir. Une façon, je pense de dire que c'est son subconscient qui qui a appelé à l'aide, parce qu'il était incapable de s'en sortir seul et de faire le chemin qu'il fallait pour arriver à dire correctement au revoir à sa mère.

L'If lui raconte donc trois histoires. Dans ces trois histoires, à chaque fois, Conor va identifier un des personnages comme un membre de son entourage et il va faire confiance aux thèmes et aux règles qui régissent nos histoires et contes de fées. Et il va être déçu.

Car ce que ces histoires lui apprennent c'est tout le contraire des contes de fée tels qu'on les connaît à présent avec leurs beaux happy-end ou le gentil et fort prince triomphe de la méchante sorcière. Bien au contraire. Il va lui raconter que souvent la vérité, ce n'est pas la chose la plus simple du monde. Que les apparences sont souvent trompeuses. Que la sorcière (que l'enfant identifiait en tant que sa stricte grand-mère) n'était finalement pas la grande méchante de la première histoire, mais plutôt sa victime. Et qu'on peut être à la fois méchant et gentil. En fait, l'If va lui apprendre les nuances du gris et lui démontrer que le monde noir ou blanc est un monde imaginaire.




[Attention, je dévoile la fin]

J'ai été très émue par la fin. Et pourtant, c'était assez évident, je n'ai pas eu de grande surprise quant au cauchemars final, ni aux dernières pages.

Bien évidemment, Conor s'en voulait terriblement. Il s'en voulait tellement qu'il se punissait lui-même et qu'il n'attendait que qu'on le punisse également pour aller mieux.


Car Conor, du haut de ses 13 ans était fatigué. Il était abominablement fatigué de devoir porter tout ce fardeau de maladie, de peur, de sa mère malade et triste et effrayée. Il était fatigué et il voulait parfois que cela finisse.


Non pas que sa mère finisse par mourir, ne plus la voir, qu'il ne l'aimait plus. Non il voulait juste que « cela finisse ». Il n'avait plus envie de se battre tout seul contre des évènements qui le dépassait et il sentait bien que sa mère n'allait pas guérir.


Alors bien évidemment, il rêvait qu'il devait retenir sa mère au-dessus d'un précipice car sinon elle se faisait manger vivante par un horrible monstre et il rêvait qu'il finissait par la lâche, alors qu'il aurait pu encore la retenir un peu. Il rêve donc de laisser tomber sa mère, de l'abandonner à son sort.


Il lui a fallu extérioriser cela grâce au monstre qui l'a confronté à son cauchemar pour qu'il comprendre que son envie de paix et son envie de continuer à vivre avec sa mère n'étaient pas incompatibles. Qu'il avait le droit de se laisser aller et qu'il devait se pardonner d'être fatigué. Qu'il pouvait dire la vérité. Vérité, qu'il finira par dire, en une seule phrase au chevet de sa mère « Je ne veux pas que tu partes ». (Moi, là, je pleurais comme une madeleine !)


Il est accompagné de l'If qui l'aura finalement aidé à faire la paix en lui et à accepter ses vérités à lui sans se haïr. A accepter que parfois la vie est très compliquée et que tout n'est pas seulement noir ou seulement blanc.



——————————

Un très beau roman, sur le fait de perdre quelqu'un, la culpabilité, la tristesse le deuil. Un bel objet qu'on a envie d'avoir pour pouvoir le feuilleter de temps à autre, sans obligatoirement le relire. C'est un livre que je voudrais avoir. Je le conseille.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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