Quelques minutes après minuit

Connor fait des cauchemars. Sa mère est malade, très malade. Et le monstre tapi dans le jardin ressemble à s'y méprendre l'énorme if.
Cette créature menaçante est-elle là pour lui faire du mal ? A travers des histoires cruelles mais pleine de sagesse, le jeune Connor va grandir, bien trop vite et de manière brutale.
Un livre qui m'a bouleversée, Retournée comme une crêpe tant il est dense en émotions, dur dans les thèmes abordés. Comment les enfants / ados font face à la maladie d'un proche ? Comme une sorte de conte philosophique, on déroule cette histoire de vie où tout est chamboulé, tout fout le camp et on est contraints de se laisser porté comme Connor, entraînés inexorablement par une force indomptable.
Un roman coup de poing que je ne conseillerai qu'à de grands ados pour le côté très dur des thèmes abordés et des réflexions amenées aussi. Un petit bijou je ne sais pas pourquoi je ne m'y suis pas plongée plus tôt.

Un jeune homme de 13 ans, Conor, voit toutes les nuits à 00h07, l'arbre de son jardin se transformer en monstre géant pour lui raconter des histoires...

Une histoire très touchante, très belle, très triste. J'ai eu un peu de mal au début mais j'ai été très vite conquise par la suite, au final, dans cet univers mélangeant les dures épreuves de la vie avec un monde fantastique.

Ce roman jeunesse illustré (par Jim Kay) m'a été conseillé par une collègue. Il a par ailleurs reçu le Prix des Imaginales en 2013. On peut certainement le classer dans le genre fantastique mais pour moi il s'apparente plus à un conte initiatique sombre et teinté de fantastique mais abordant un thème très concret et profond : faire face à la maladie et la mort proche de sa mère pour un ado...
Il y a peu de suspense là-dessus d'ailleurs car on comprend très vite la situation même si elle n'est exposée que par bribes à travers le quotidien et le ressenti du héros, Conor. Ce dernier prend énormément sur lui, vivant seul avec sa mère, pour affronter chaque jour, se chargeant des tâches ménagères qu'elle ne peut plus accomplir, affaiblie par le cancer. Mais aussi en butte aux brimades d'un autre collégien qui profite de sa faiblesse psychologique pour le harceler.
Et surtout il y a les cauchemars, ou plutôt LE cauchemar, évoqué dès les premières pages mais décrit uniquement à la fin. Et la venue d'un monstre en forme d'arbre, l'if du cimetière voisin, qui s'apparente à un cauchemar mais laisse des traces réelles au petit matin.
C'est par le dialogue que l'adolescent entretient avec cet arbre que la situation va évoluer ou plutôt la réflexion et les sentiments du héros face à cette situation qui évolue. Va-t-il accepter d'aller provisoirement habiter chez sa grand-mère qu'il n'aime pas ? Son père va-t-il revenir et jouer son rôle de protecteur ? Va-t-il trouver comment faire cesser cet insupportable harcèlement qu'il refuse de dénoncer aux professeurs ?
C'est un livre dur à lire émotionnellement car très sombre et oppressant ce qui peut expliquer le choix de cette forme fantastique. Mais c'est un très beau livre par sa façon originale de traiter le sujet et de le faire comprendre.
Je pense qu'il peut être lu à partir de 12 ans.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..

Un texte magnifique, concis et pudique, sur le sujet difficile de la mort d'une mère. Raconté à hauteur d'adolescent, il exprime la révolte et la culpabilité, au travers de l'intervention d'un arbre-monstre, qui accompagne le jeune Conor dans l'acceptation de la mort imminente de sa mère. de magnifiques illustrations à l'encre, oniriques, donnent au texte une dimension supplémentaire. Un livre qui m'a profondément touché.

« Conor était réveillé.
Il venait de faire un cauchemar. Enfin, pas un cauchemar. Le cauchemar. Celui qu'il faisait très souvent ces derniers temps. Celui avec les ténèbres et le vent et le hurlement. Celui avec les mains qui glissent des siennes, malgré tous ses efforts pour les cramponner. Celui qui se terminait tout le temps par... »
Oh Conor, petit bonhomme de treize ans au regard fier, qui voudrait cacher à tous sa révolte, ses tourments, sa douleur et ses peurs... torturé par un cauchemar qui n'est autre que le reflet de ce que tu vis... Qui peut savoir tous ces matins où tu te lèves meurtri par tes terreurs nocturnes, où tu prépares ton petit déjeuner seul en veillant à tout laisser en place, le souffle suspendu jusqu'au moment où enfin, tu l'entendras te parler du haut de l'escalier, la voix empreinte de toute son impuissance face à la maladie, le crâne nu criant sa fragilité ? Bientôt, tu rejoindras le collège, ce lieu où tu te sens si différent de par le regard des autres : ces adultes qui font preuve d'une indulgence que tu refuses, ces adolescents qui te harcèlent et contre lesquels tu veux faire front... Tu ne penses pas pouvoir compter sur ce père parti depuis six ans pour refaire sa vie en Amérique et qui t'appelle Champion, ni sur cette grand-mère maternelle qui te semble si dure... Alors peut-être a-t-il raison, cet arbre monstrueux qui t'apparaît une nuit, à minuit sept exactement, gigantesque et agressif... peut-être est-ce vraiment toi qui l'a appelé parce qu'elle te le montre souvent :
« Tu sais, c'est un if »... l'if qui veille sur les tombes du cimetière.
Il te prévient lui-même, il va te raconter trois histoires gardées en mémoire de sa très longue vie et attendra de toi que, le jour venu, tu lui racontes la quatrième : Ta vérité...
Je sais bien que tu n'aurais pas aimé savoir cela, mais je me suis fondue parmi toutes les ombres qui t'entouraient pour pouvoir rester à tes côtés... Je connais ton regard, celui des enfants exposés trop tôt aux cruautés de la vie...
Mon avis : Que d'émotions éprouvées à la lecture de ce roman illustré... Bouleversant, poignant mais ne tombant jamais dans le larmoyant grâce à l'introduction du fantastique avec l'arrivée du monstre : l'arbre aux trois histoires, qui va essayer de faire prendre conscience à Conor que la réalité et les personnes qui nous entourent ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent être et qu'il faut savoir nuancer les choses. Patrick Ness nous explique dès le préambule que ce livre aurait été le cinquième de Siobhan Dowd si la maladie lui en avait laissé le temps et qu'il a longuement hésité avant d'accepter l'idée de mener son projet à bien :
J'avais - et j'ai encore - l'impression d'avoir reçu le témoin dans une course de relais, comme si un écrivain particulièrement remarquable m'avait donné son histoire et dit :
« Vas-y, prends-la et cours. Secoue le monde. »
Le monde, je ne sais pas, je ne suis plus vraiment sûre de rien à son sujet, mais en ce qui me concerne, son roman est une grande claque coup de cœur que je ne suis pas prête à oublier si bien que, si celui que j'ai lu est destiné à la médiathèque, je vais très vite en commander un autre exemplaire pour ma bibliothèque personnelle. S'il s'agit initialement d'un ouvrage destiné à la jeunesse, je vais également profiter des « Tocades des bibliothécaires » du mois prochain pour le présenter à des adultes parce qu'on ne peut vraiment pas sortir indemne de cette envoûtante lecture aux illustrations sombres et terrifiantes qui permettent cependant de se raccrocher aux cauchemars nocturnes de Conor pour ne pas se perdre dans son douloureux quotidien : la maladie et la fin imminente de sa maman.
Public : à partir de douze ans mais à proposer aussi bien au-delà de cet âge
Si vous voulez vous rendre sur le site en anglais de l'auteur, Patrick Ness, vous pouvez suivre cette adresse :
http://patrickness.com/
Si vous voulez vous rendre sur le site en anglais de l'illustrateur, Jim Kay, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.jimkay.co.uk/
Courant novembre, le film tiré du roman « Quelques minutes après minuit » sortira dans les salles. Si vous voulez en visionner la bande annonce, vous pouvez suivre cette adresse :
https://www.youtube.com/watch?v=XhGaz8K_U80

Le jeune Conor est en train de perdre sa mère, atteinte d'un cancer. Toutes les nuits, il fait le même cauchemar, dont on ne sait rien mais qui le hante toute la journée … Un soir, quelques minutes après minuit, il voit apparaître un monstre énorme qu'il pense être issu de ce cauchemar. Mais quand le monstre lui annonce ce qu'il vient faire, c'est au jeune garçon d'être surpris …

"Tu vas me raconter … des histoires ?
- Absolument répondit le monstre.

Conor regarda autour de lui, incrédule.

- Mais, en quoi est-ce un cauchemar ?
- Les histoires sont les choses les plus sauvages de toutes, gronda t-il.
- Les histoires chassent et griffent et mordent.

Bien des choses vraies ont l'air de tromperies. Les royaumes ont les princes qu'ils méritent, les filles de fermier meurent sans raison, et des sorcières méritent parfois d'être sauvées. Très souvent même. Tu serais étonné."

Des histoires d'une belle profondeur qu'il faudrait lire et relire : elles montrent que le noir et le blanc sont rarement nets, la plupart du temps, la vie est rythmée par une palette de gris, des hauts et des bas qu'il faut accepter … Avec ces trois histoires, qui structurent la vie du jeune Conor dans ce moment dramatique, le monstre tente de faire passer un message à Conor : il doit accepter ce qui est caché derrière son cauchemar récurrent, ce qu'il refuse de voir en face … Entre l'école où tout le monde le plaint, l'hôpital où sa mère passe de traitements en traitements, les visites d'une famille qu'il ne veut pas voir et les cauchemars la nuits, le jeune garçon est prêt à craquer …

Bouleversant roman, Quelques Minutes après minuit (minuit et sept minutes pour être précis, c'est l'heure à laquelle apparaît l'Homme Vert) est issu d'une idée originale de Siobhan Dowd, elle-même trop tôt disparue pour l'écrire. Trouvant l'idée intéressante, Patrick Ness a donc repris sa plume et terminé cette histoire. Un gros plus : il a été assisté par Jim Kay à l'illustration, qui a fait un travail formidable en plaçant le roman dans une atmosphère sombre, cauchemardesque, entre noir et blanc. En introduisant une partie fantastique dans une réalité de la vie extrêmement dure, les deux auteurs ont réussi le tour de force d'éviter le pathos, de nous placer directement du point de vue de Conor. Une manière extrêmement délicate de traiter ce sujet, en évoquant des aspects dont l'on ne se rend pas toujours compte, comme l'agacement du garçon face à tous les professeurs désolés pour lui et qui ne le punissent jamais.

Une écriture parfaite, un récit équilibré, un thème traité à la perfection, des illustrations qui renforcent cette performance : tout a concouru pour faire de ce roman un gros coup de coeur, que je n'ai pas pu lâcher après l'avoir commencé. Je remercie Accalia, dont c'est le choix pour le Prix des Lectrices 2014, de me l'avoir mis entre les mains.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..

Avec un ton simple, très adapté aux jeunes lecteurs (sans être enfantin ou bêtifiant), Patrick Ness livre ici un superbe ouvrage, véritable roman initiatique, aux accents oniriques et dramatiques. Faire l'apprentissage de la perte passe nécessairement par des émotions puissantes, contradictoires, et douloureuses. Malgré cela, l'alliance du texte vif, fort, subtil de Patrick Ness aux illustrations sombres, délicates et sublimes de Jim Kay donne un roman étonnamment doux, au pouvoir cathartique surprenant. Un roman bouleversant certes, mais à découvrir de toute urgence.

Lien : http://encres-et-calames.ove..

Un livre fort, envoûtant, qui doit beaucoup à son écriture. Conor fait des cauchemars récurrents. Il faut dire que sa vie elle-même ressemble à un cauchemar : son père a fondé une nouvelle famille, sa mère suit un énième traitement contre son cancer, et à l'école il est le souffre douleur. C'est alors qu'un monstre apparaît... pour l'aider? Mais est-ce possible?

Ce conte philosophique à l'écriture hachée, avec ses illustrations qui viennent par moment lécher le texte, ne laissera personne indifférent.

Lien : http://0z.fr/lbPjJ

Roman jeunesse qui allie réalisme et merveilleux de belle façon. C'est triste et poétique à la fois, les thèmes du deuil et de la maladie sont traités à la fois avec réalisme et beaucoup de subtilité. le roman peut être compris par les enfants, les adolescents et les adultes, avec des nuances différentes, ce qui est très intéressant. C'est le récit poignant de la maladie et de la mort de la mère du personnage principal.

Voici un petit bijou dont la beauté de l'écrin laisse deviner un texte d'une grande sensibilité. Sur la jaquette, les branches d'un arbre immense se profilent dans un ciel nocturne. Et une lune bien ronde brille dans ce ciel, comme si elle était retenue là par l'arbre...
D'ailleurs tout le texte sera de même porté par de magnifiques illustrations.

La maman de Conor est très malade. Derrière leur maison, il y a le cimetière et dans ce cimetière, un très grand if que la maman de Conor observe souvent.
Quelques minutes après minuit, cet arbre se transforme en géant monstrueux et rejoint Conor pour lui raconter trois histoires. La quatrième histoire, ce sera au garçon de la révéler. En sera-t-il capable? Cette histoire, c'est un véritable cauchemar!