Quelques minutes après minuit

"Non mais il est nul ce livre!!" Voilà la phrase que j'ai prononcé, une fois le livre terminé, en le balançant sur la table, en larmes (moi, pas la table, hein).
Au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Mais une fois que j'y étais c'était un torrent d'émotions. Je rêvais de mettre des claques à certains, faire des câlins à d'autres, hurler sur des troisièmes... Ce mélange de réel et de fantastique face à une situation terrible qui elle aussi, d'une certaine façon, tient des deux aspects.
Moi je dis que les enfants et les ados ont bien de la chance que des livres pareils leur soient proposés (et que les adultes qui ne leur piquent pas ont bien tort).

Il y a un petit moment qu'un livre ne m'avait arraché quelques larmes.
Quelques minutes après minuit est un chef d'oeuvre d'émotion.
Un conte allégorique qui touche par sa pudeur et la simplicité des mots. Justes. A leur place. Tellement vrais.
Les minutes implacables. Celles où un être humain de treize ans refuse, combat, chemine puis comprend et accepte ce que même les adultes sont incapables de formuler. Tout ce silence.
Un monstre qui rampe dans l'esprit, prend racine dans son réel. Pour le mieux.
Pour le libérer.
Les illustrations sont superbes. le format original et solide. Un magnifique cadeau. Merci Mr Ness d'avoir mis l'idée de Siobhan Dowd à notre portée avec autant de talent.
Alors vous lecteurs, ne passez pas à côté de ce livre.

Très bon roman original sur le deuil. Classé dans la littérature jeunesse, il s'adresse à tout public. Il y a des histoires dans l'histoire et elles touchent directement l'imaginaire populaire, notre inconscient avec des symboles forts de la psychologie : l'arbre, les racines, les monstres...

Personnellement, ce roman m'a beaucoup parlée, je me suis reconnue de temps en temps dans les réactions ou les peurs du personnage. J'en suis sortie à la fois bouleversée, admirative quant au courage du personnage, un peu ébranlée mais avec de quoi méditer avec plus de douceur, de bienveillance, moins de peur. Un roman essentiel pour réfléchir sur la mort, sur le deuil et la résilience. A la fois violent dans son thème et les épreuves du personnage, et doux dans son apprentissage, comme si le roman était aussi un objet pour nous guérir ou nous r()éveiller doucement.

Un roman que j'ai lu volontairement et pas par hasard, et qui m'a bel et bien apporté quelque chose, sans me faire de mal.
A partager !

Conor, 13 ans, vit seul avec sa mère depuis que son père est parti vivre en Amérique avec sa nouvelle compagne...
Mais la maman de Conor est malade, très malade... cancer... saloperie de cancer ! !
Une nuit, un monstre, un immense if, vient lui rendre visite...
Et tout va commencer... ou finir...

Ce roman c'est donc la terrible histoire d'un gamin qui subit tous les affres de la maladie d'un être adoré ! !
Le regard des autres à l'école, la peur de la mort, l'espoir de la survie, mais aussi la colère...
Cette colère enfouie qu'on n'a pas le droit d'avouer...
C'est un roman très poignant avec des mots justes, mais je le trouve un peu trop dur pour un jeune public...

Ce livre m'a été conseillée par une amie bibliothécaire. je les empruntais une fois mais n'ayant pas eu le temps de le lire je l'ai rendu. Puis je les réempruntais et les dévoré en me demandant pourquoi je ne l'avait pas lu plus tôt.
L'histoire narre la vie d'un petit garçon qui voit entrer dans sa chambre les branches d'un grand if, être de ses cauchemars.
Il s'agit là d'un réel récit fantastique. Qu'elle est la vrai nature de cet arbre? Est-il réel ou imaginaire? La seule chose certaine, c'est que le récit est réellement émouvant. Je n'est pas encore vu le film, adaptation du livre mais je suis pressée de le découvrir.

Je remercie tout d'abord le site Libfly pour ce partenariat, et ainsi m'avoir permis de découvrir ce livre. Ce fut un réel plaisir.



J'ai lu il y a peu le tome 1 de la voix du couteau de Patrick Ness, et je n'ai pas totalement adhéré au livre, j'ai eu un petit peu de mal à me projeter dans l'histoire. Quand j'ai découvert Quelques minutes après minuit dans la liste des propositions de partenariat de Libfly, je me suis dis pourquoi pas, j'ai eu envie de renouveler mon expérience avec l'écriture de Patrick Ness, pour voir si cette fois, j'allais vraiment aimer et ce fut un succès.

Déjà quand je l'ai reçu, j'ai été étonnée, je ne m'attendais pas à ce format, à ces nombreuses illustrations, il est magnifique.

Quelques minutes après minuit est un livre classé jeunesse, entre fantastique et dramatique, l'auteur nous emmène à la rencontre de Conor, un adolescent de treize ans. Il vit seule avec sa mère. Dès de début du livre, nous comprenons que Conor doit assumer énormément de choses et se débrouillent, il a à coeur de bien faire, pour aider et soutenir sa maman, malade.

Tous les soirs à minuit et sept minutes, il se réveille en sursaut, en nage, en criant, après un terrible cauchemar, dont nous ne savons pas grand chose. Une nuit, il se lève et regarde par la fenêtre, vers le bout du jardin, il y a un énorme if. Soudain, il le voit bouger, se déplacer et se transformer en monstre géant vert.

Bienvenue dans un univers fantastique.

Mais derrière ce conte fantastique, et derrière ces cauchemars, il se cache quelque chose de plus profond, l'histoire de Conor, et sa peur la plus atroce. Dans ce livre, il va devoir apprendre à être fort à être courageux et apprendre à surmonter ses angoisses. Entre espoirs et peurs, il va devoir affronter le regard des autres, que ce soit face à son père à l'autre bout du monde, face à sa grand mère, avec qui il ne s'entend pas, face à ses camarades ou à ses professeurs au regard fuyant.

Dans la partie fantastique du livre, à chaque fois que le monstre arrive, il délivre une petite histoire à Conor, une sorte de conte. Mais la chute est toujours un peu surprenante, elle va généralement à l'encontre des contes traditionnels, mais bien sur tout s'explique avec la quatrième et dernière histoire, celle du fameux cauchemar de Conor.

Entre fantastique, conte et réalité, Patrick Ness m'a complètement bouleversé, ce livre m'a remué, je l'ai terminé en larmes, parce que c'est dur, mais en même temps c'est beau et c'est fort, comme la vie.

Je tiens également à préciser que ce livre est un hommage de Patrick Ness à son ami Siobhan Dowd, décédée prématurément d'un cancer, ce livre aurait du être le sien, mais elle n'a malheureusement pas eu le temps de le finir : « elle avait les personnages, le début et quelques pistes. Ce qu'elle n'avait pas, hélas, c'était le temps ».

Ce livre a été publié chez Galimard Jeunesse en 2012.
Lien : http://1000etunepages.wordpr..

Patrick Ness a repris une idée de Sioban Dowd, décédée il y a quelques année d'un cancer du sein. J'ai trainé plusieurs semaines avant de rédiger ma note de blog, parce que comme souvent pour les coups de coeur, j'ai peur de ne pas réussir à donner envie. Un peu surprise au début (voire déçue) parce que son écriture est triviale et peut même paraître simpliste (surtout si l'on a en tête l'inventivité stylistique de la trilogie du Chaos en Marche), mais cette particularité va en réalité permettre de faire passer des messages d'une grande poésie, à travers les trois histoires du monstre qui sont autant de contes philosophiques que Conor doit digérer avant d'envisager affronter sa plus grande peur. Les illustrations sombres et torturées mettent en valeur la profondeur du récit et font écho à la colère de l'adolescent. le roman est poignant et comporte plusieurs degrés de lecture ; s'il est abordable pour les jeunes lecteurs à partir de 12 ans, nul doute que les plus âgés (et les adultes !) en tireront des leçons différentes selon leur degré de maturité et leur expérience de la vie.
Lien : http://chezradicale.canalblo..

Je n'avais aucun apriori quand j'ai commencé ma lecture, je savais que je devais m'attendre à un récit vaguement fantastique, mais c'était tout. Je pense que c'est ce qui m'a permis de ressortir de ma lecture, pleinement satisfaite. Car cette histoire est bien plus que fantastique, elle parle d'amour, de combat impossible, de remords et de deuil. Au travers du personnage du monstre, chaque page est une véritable leçon de vie dont il est très difficile de détourner les yeux.
Ce livre va vous bouleverser, de par son thème (la maladie), son écriture et sa fin. Certains le trouveront cruel, d'autres optimiste, ou encore terriblement triste, et je peux juste vous dire qu'il est tout cela à la fois.
Coco
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..

Attention, livre choc !
Les sentiments, qui semblent simples au début, s'accumulent et se renforcent jusqu'à frapper fort et juste.
Les enseignements du monstre sont à la fois brillants et brutaux, aussi horribles et merveilleux que la vie.
Ce petit roman est un petit bijou !

Seul gros hic : l'absence des illustrations originales dans l'édition Folio Junior, amputant une grande partie de l'oeuvre.

Conor fait des cauchemars épouvantables, surtout depuis que sa mère sait qu'elle est atteinte d'un cancer. Mais ses journées ne sont pas folichonnes non plus car son père, séparé de sa mère, a refait sa vie aux Etats-Unis et n'a guère de temps à lui consacrer depuis la naissance de son demi-frère. Quant à la grand-mère de Conor, qui prend les choses en main pendant les hospitalisations de sa mère, il ne s'entend pas du tout avec elle... Mais le pire de tout, c'est ce monstre terrible qui lui rend visite presque toutes les nuits désormais et qui est bien réel, ce monstre végétal qui essaie de lui soutirer ses secrets...

En commençant ce roman, j'ai imaginé le pire. Quand on comprend la situation personnelle et familiale de Conor, on se dit que le pauvre, il cumule tellement de problèmes horribles qu'il est impossible que quelque chose de positif se dégage de cette lecture. Et puis non, évidemment, ce n'est pas le cas mais j'ai quand même été un peu chiffonnée par cette accumulation de nuages noirs et j'ai du mal à dire si j'ai aimé ou pas. Objectivement, je pense que c'est un très beau roman, très touchant, bien écrit. J'ai pleuré à chaudes larmes à la fin, le dénouement est évidemment prévisible mais il est extrêmement bien amené. Et puis il y a les illustrations de Jim Kay, effrayantes mais subtiles, qui donnent une véritable personnalité à ce livre. Je pense qu'il plaira beaucoup aux jeunes lecteurs, qu'il les remuera et ça, c'est une qualité rare. Mais je reste un peu sur mon "chiffonnement" de fin de lecture : un peu trop de catastrophes pour Conor, un peu "too much" pour moi.