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Alors sur le papier, c'est alléchant et les premières pages continuent de souffler le chaud et je me dis que je vais m'enquiller les presque 500 pages sans sourciller en bon amateur de polars nordiques. Håkan Nesser procède par petites touches pour nous présenter la famille Hermansson, les parents mariés depuis 40 ans, mari autoritaire femme soumise, les enfants : l'aînée modèle du père adoré par icelui, le fils quasi répudié et la dernière née non désirée. Tous sont maintenant des trentenaires et la réunion de famille risque d'être houleuse.

Mais le hic, c'est que le livre traîne en longueurs, à force de vouloir avancer à petits pas, on piétine, tourne en rond et personnellement je m'ennuie et saute des pages. Pas bon signe. Et je sens que ce qui devait faire un bon polar, noir, dense, une histoire de famille avec tous les rebondissements, les règlements de compte, tout cela n'advient pas ou adviendra mais dans moult pages. C'est dommage cette envie de faire long lorsqu'on peut faire plus serré, plus dense, plus court, plus captivant. Tant pis, je lâche, je ne saurai pas la fin de l'histoire.
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Dans la famille Hermansson, Karl-Erik, le père, est un personnage imposant, conscient de son importance et empli d'idées bien arrêtées. C'est dire si l'on s'apprête à fêter son anniversaire en grandes pompes : toute la famille sera réunie pour l'occasion et l'ambiance est déjà tendue. Depuis que Robert, son fils, s'est humilié au cours d'un jeu de téléréalité, c'est toute la famille qui se sent honteuse et chacun appréhende les retrouvailles.

Lorsque Robert disparaît au milieu des réjouissances, personne ne s'inquiète vraiment mais lorsque son neveu Henrik manque également, à l'appel, c'est l'affolement et l'inspecteur Barbarotti est alors en charge de l'enquête.

Dans ce premier volet des aventures de l'inspecteur Barbarotti, Hakan Nesser met en scène une étrange famille : tous semblent à couteaux tirés; de vieilles histoires et des non-dits alourdissent l'atmosphère et confinent toute la famille dans une ambiance où l'on peine à respirer à la veille des fêtes. Karl-Erik règne en patriarche incontesté, ses avis et décisions priment. A ses côtés, le reste de la famille semble écrasé, dispersé et la proximité du drame ne parvient même pas à les ressouder.

Face aux Hermansson, confronté à une double disparition, l'inspecteur Gunnar Barbarotti a fort à faire pour débrouiller le mystère. Il doit déjà faire face à des soucis familiaux et mène une étrange comptabilité avec Dieu. Un personnage original et attachant !


Le roman est découpé en époques successives qui structurent le récit : la rencontre avec la famille Hermansson, qui tourne au huis clos, et les différentes étapes de l'enquête de l'inspecteur Barbarotti. Ce découpage crée des ambiances fort différentes et un suspense réparti inégalement tout au long du récit, le summum se situant inévitablement en fin d'ouvrage. Cette structure et les changements de registre n'apportent selon moi rien de négatif à l'histoire. Bien au contraire, cela lui confère une singularité appréciable et un côté atypique qui m'ont beaucoup plu. Les personnages peu sympathiques, la rupture de ton, l'intrigue dont le lecteur connaît quasiment tout, une touche d'humour, ... Autant d'éléments qui font le charme de ce roman et m'ont donné l'envie de découvrir davantage cet auteur suédois.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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[Livre audio lu par Jacques Frantz]

Au bout de cinq heures d'écoute et d'ennui familial, on a deux disparitions.

On nous a raconté ce qui s'est passé entre Henrik et Christina. On attend que le commissaire le découvre à son tour. On sait bien que le deuxième cadavre n'est pas celui d'Henrik, que c'est un faux suspens. On attend que le commissaire le découvre aussi. C'est un polar où la lectrice a systématiquement un temps d'avance sur l'enquête. Et elle attend… Pendant ce temps, Barbarotti discute avec les uns, avec les autres, voire avec Dieu, mais ne semble pas faire beaucoup de travail de terrain, ne vérifie aucun alibi, ne cherche aucune preuve. Les membres de la famille Hermansson tournent en rond et deviennent de plus en plus bêtes ou dégénèrent tout à fait au fur et à mesure que le temps s'enlise et pourrit.

Je n'ai absolument pas compris ce qu'à voulu faire l'auteur (ou du moins je n'en ai pas saisi l'intérêt). Et malheur à celle qui s'endort le casque sur les oreilles, un rock tonitruant surgissant de nulle part, la fera sursauter de son matelas jusqu'au plafond ! Les choix musicaux illustrant ce livre audio sont aussi mystérieux que les intentions de Hakan Nesser.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Ce livre est déstabilisant.
Un nombre important des personnages est issu d'une même famille, et je dois dire, fait assez rare, que je n'ai aimé aucun d'entre eux. L'auteur les a rendus particulièrement antipathiques, peu importe leurs liens, leurs caractères, leurs passés et leurs choix de vie, ils sont tous véritablement pénibles, sans charme. Cependant, on ne peut pas dire que cela soit dérangeant, bien au contraire. J'ai apprécié ne pas les apprécier. J'ai apprécié que l'auteur donne l'impression de ne pas apprécier ses propres personnages, de ne leur prêter aucun attrait et de ne leur passer aucun travers, aucune perversion pourrait-on même dire. Leurs liens ou absence de liens sont la base d'une première partie qui m'a tenu en haleine, j'avais vraiment envie de connaître ce que l'auteur leur réservait, comment il allait faire apparaître les problèmes! Je sais c'est un sadique, mais finalement vu que je les aimais pas, je ne m'en veut même pas.
A ce moment là l'auteur nous fait une double proposition, je ne peux tout de même pas en dire trop. Arrive alors un personnage un peu plus agréable, que j'ai bien aimé (enfin) c'est le commissaire Gunar Barbarotti. Son arrivée change la donne, puisque nous lecteur avons parfois plus d'informations que lui sur ce qui se passe au sein de cette famille et ce qu'il est advenu de certains personnages. Alors même s'il est assez sympathique on le trouve parfois un peu lent à la détente, même si on se doute qu'il n'est pas devin ce pauvre homme.
En résumé, une lecture très agréable qui m'a permis de découvrir un auteur encore inconnu pour moi il y a quelques mois. J'ai apprécié son style, précis, agréablement cynique et teinté d'un humour vraiment doux, efficace et surtout bien noir.
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Dans une petite ville de Suède, la famille Hermansson se retrouve au complet pour souffler 105 bougies : les 65 ans du père Karl-Erik et les 40 d'Ebba la fille aînée. Ebba arrive avec des deux ados de fils et son mari. Robert, son frère est la honte de la famille pour avoir participé à une émission de télé-réalité et avoir été humilié devant la Suède toute entière et enfin, Christina, la petite dernière, jeune maman avec son compagnon Jabob se joignent à la fête. Tous s'y rendent à reculons et ces retrouvailles un peu forcées prennent un tour définitivement irrécupérable quand Robert et Henrik (le fils aîné d'Ebba) disparaissent à 24 heures d'intervalle.

Ce livre n'est pas vraiment un polar et pas vraiment un roman … ou un peu des deux. Hakan Nesser dresse le portrait d'une famille aux liens distendus, engluée dans des non-dits et des rancoeurs, confrontée aux bouleversements de son époque.

Le ton de ce roman est souvent grave et caustique. A mi livre, on sait déjà ce qui s'est passé pour les deux disparus. La seconde partie du livre est consacrée à l'inspecteur Barbarotti qui démêle tant bien que mal les ficelles d'une enquête qui traîne en longueur (une année) et cette quête de la vérité occasionne une critique cinglante de la petite bourgeoisie suédoise.

La lecture est compliquée au début (comme chaque fois avec les noms nordiques j'ai du mal à m'y retrouver) et il faut s'accrocher mais j'ai dévoré ce livre. le style est assez sophistiqué et séduisant. C'est une histoire de fous habilement menée vers un final noir et bluffant !

Lien : http://www.instantanesfutile..
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Dans Homme sans chien, tous les personnages dont on fait la connaissance sont mal dans leur peau et forment des couples mal assortis - pour ceux qui sont en couple. Ainsi Rosemarie ne supporte plus que son mari, Karl-Erik, décide de tout, sans jamais la consulter, en particulier de vendre leur maison et d'en acheter une en Espagne pour y prendre leurs retraites. Leurs trois enfants, Ebba, Robert et Kristina, ont le même problème relationnel. Ebba, autoritaire, veut contrôler les faits et gestes de son fils cadet, quand son mari, Leif, trouve plutôt bien qu'il s'émancipe. Robert, lui, n'arrive pas à rester en couple. Il s'est fait larguer par Madeleine, Seika et Paula! Quant à Kristina, elle est certaine que « ça ne marchera jamais avec Jakob », son compagnon depuis quatre ans.


Et tout ce petit monde, avec leurs enfants, se retrouvent pour fêter le double anniversaire de Karl-Erik et d'Ebba, dans la maison du patriarche, dans un trou perdu de la Suède. On comprend vite que tout peut arriver, vu l'état d'esprit des uns et des autres. Et le quatrième de couverture nous gâche un peu la lecture en nous révélant que deux des dix participants vont disparaître à l'occasion de cette réunion de famille. Il nous précise même qui sont ces deux membres de la famille. Maudit rédacteur de ce quatrième de couverture!


Bon, passons. Donc, l'inspecteur Gunnar Barbarotti enquête sur ces disparitions inexpliquées, sans indice et sans témoins. Ceci dit, il y a des témoins, ils savent quelque chose qui pourrait faire avancer l'enquête, mais ils se taisent, pour des raisons très différentes. Dès lors, l'enquête piétine, comme dans de nombreux polars nordiques. Mais la lecture reste intéressante, surtout grâce à l'humour de Hakan Nesser, humour qu'il manie avec bonheur, comme par exemple dans les longues conversations entre Gunnar Barbarotti et Dieu. Les mois passent… Et le roman policier devient un roman psychologique. Comment peuvent vivre ceux dont un proche a disparu subitement? À tout jamais? Sans doute. Certains vont devenir terriblement malheureux, d'autres vont plonger dans la dépression, d'autres enfin vont craquer et seront capables de tout et n'importe quoi. On est sûr alors que des faits graves vont survenir. J'ai beaucoup aimé à la fois l'intrigue intelligente, la fin pleine de suspense et le style fluide et attachant de l'auteur.
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J'ai reçu ce roman grâce a un partenariat sur Livraddict j'étais plutôt assez tenté par le résumé du roman mais lorsque je l'ai lu on déchante très vite. Mon avis sur ce roman sera assez rapide car finalement il n'y a pas grand chose d'intéressant dans celui-ci. Je l'ai même fait lire par mon grand père qui est un grand fan de policier et il s'est littéralement ennuyé. Les roman policier scandinave reste de loin de moins bonne qualité que ce qu'on peut lire d'auteur anglais ou américain.

 C'est un roman sans grand intérêt, il n'y a pas vraiment d'intrigue. On s'ennuie du début à la fin. Il était beaucoup trop long pour rien, pour moi ça a juste été une perte de temps. Il faut presque arriver à la page 200 pour voir apparaître un vrai début d'histoire, pour voir apparaître un inspecteur de police. L'auteur passe trop de temps à décrire à situer les personnages alors que ça nous est complètement égal, ce n'est pas ce qu'on recherche dans un roman policier.

L'enquête est comme je vous l'avais dit sans trop de suspens, on se doute dés le début des coupables des disparitions. Donc si tout nous est déjà dévoilé dés le début pourquoi continuer à lire pour perdre son temps. le scénario de la fin est beaucoup trop court et vraiment pas développé. Donc une fin qui résume bien la généralité du roman.

C'est dommage car l'histoire pouvait avoir un meilleur scénario. Il y avait un bon fond pour pouvoir faire mieux. En conclusion un roman que je ne conseillerai pas vraiment car c'est une perte de temps pour le lecteur. Et surtout pour un fan de roman policier il risque vraiment d'être plus que déçu (surtout s'il a l'habitude dans lire régulièrement).
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Suède. Kymlinge, petite ville où vit la famille Hermansson. le 20 décembre, c'est l'anniversaire du père et de la fille: 65 ans et 40 ans. Robert, le fils, a provoqué un scandale lors d'une participation à un jeu de TVréalité. Sa famille lui en veut. Il ne se présente pas lors du repas d'anniversaire. le lendemain, c'est son neveu Henirik qui disparaît à son tour. L'inspecteur Barbarotti va enquêter et patauger.
Il y a bien sûr l'enquête sur les deux disparitions. Mais ce n'est pas l'essentiel du roman. On entre dans l'intimité de 3 familles unies par les liens du sang mais guère plus. Il y a les apparences et il y a la réalité. L'apparence du bonheur demande beaucoup d'efforts. Et puis quitter le confort des habitudes demande encore plus de courage. On se régale à cette introspection du "bonheur" suédois.
Humour et suspense font bon ménage.
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Un délicieux roman noir, tournant davantage à la critique sociale qu'à l'enquête policière.

Dans une petite ville suédoise, lLa famille Hermansson se réunit pour Noël et un double anniversaire, avant que les parents partent s'installer en Espagne pour une retraite méritée au soleil. Et la fête de famille menace de virer au drame. Toute la famille est sous le coup du comportement scandaleux du fils, lors d'une émission de téléréalité et les tensions familiales sont lourdes : jalousies, ennui, mariage raté, secrets honteux... Tout le monde aurait une bonne raison d'assassiner un autre membre de la famille. Et cela semble bien se passer lorsque le fils indigne disparait, ainsi que quelques heures plus tard son jeune neveu... L'enquête est confiée à un drôle d'inspecteur, engagé dans un pari avec Dieu, et assez peu motivé par ses fonctions.

Entre humour noir et portraits psychologiques, ce roman qui laisse très clairement deviner le nom des coupables, est un petit bijou de peinture sociale, à la fois tendre et sarcastique, pessimiste et joyeux. Je suivrai les aventures de l'inspecteur Barbarotti.
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Une lecture mitigée pour ce livre. Je ne sais pas trop comment commencer cette chronique.

Cette lecture, elle s'est faite en 3 temps au niveau du ressenti.

Une première partie où l'on découvre la famille, un univers assez clos en fin de compte : les grands-parents, les parents, et les petits enfants. Avec une alternance des points de vue pour chaque personnage. Cette partie avait plutôt bien commencé. Rentré dans une famille et voir comment chacun voit les autres, ce que chacun cache aux autres… c'est assez intéressant. Même si déjà je trouvais des longueurs vis-à-vis de l'intrigue principale : une mise en place longue.

Une seconde partie, où l'inspecteur Gunnar Barbarotti entre en scène. L'enquête commence, mais comme on a vécu aussi ce qu'il s'est passé, j'ai trouvé cette partie encore plus longue, puisque l'inspecteur pose et repose les questions sur ces fameux soirs. Mais qu'il n'y a rien à savoir de plus que ce qu'il se dit. du coup, je trouve que c'est des répétitions, du rabâchage, ça tourne en rond… Et, on a aucun indice en plus quoi. C'est dommage car le personnage de l'inspecteur m'a bien plu ! Son caractère, son petit jeu de point avec Dieu…

Une troisième partie, où voilà, on a la solution ! Pfiou, comme ça, le personnage dévoile tout d'un coup « pour se libérer ». Ce qui entraine plutôt un dénouement qui m'a laissée de marbre. Et dont je n'avais qu'une envie, qu'il se termine, puisqu'on savait !

Mon article parait assez négatif, mais ce n'est pas une déception non plus, juste un roman policier qui ne m'a pas plus convaincu que ça. Je ne me fais pas d'avis sur un seul roman lu d'un auteur, donc j'essaierai un autre roman de lui pour voir, même si ce n'est pas tout de suite.
Lien : http://salhuna.canalblog.com..
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