Flic

Attention ne venez pas chercher ici de la grande littérature et une plume d'exception, ce n'est pas le sujet.
Lyonnaise pure et dure, j'ai d'ailleurs un doute sur le fait que Michel Neyret soit à l'origine du texte (une coquille qui m'a mis la puce à l'oreille ;-) ).

Mais plus que la forme c'est le fond qui prime ici car Mr Neyret nous livre un témoignage riche.

Il revient sur ses années à la tête de la Police lyonnaise. Ce qui l'a amené jusqu'à Lyon et pourquoi il y est resté. Son histoire est passionnante, il nous fait plonger dans le Lyon noir et mal famé des années "gangs" avec tout ce qu'il recèle d'anecdotes, de rencontres (bonnes et mauvaises), de filouterie et de violence.
On comprend mieux comment tout s'est orchestré, on comprend mieux les choix. Et vient une question : et si il n'avait pas fait tout cela ? Quelle meilleure technique que celle de se fondre dans le décor ? Pour approcher et attraper les voyous, n'est-on pas obligé à un moment donné de devenir un peu comme eux ?
Le tout est de ne pas se brûler les ailes et de ne pas se faire aveugler par les paillettes et tout ce qui brille... Homme de terrain et passionné, Michel Neyret a payé (pour beaucoup d'autres) le prix de son déguisement.
Lien : https://mamanlyonnaise.wordp..

C'était au salon du livre à Paris en 2017. J'étais venu à la rencontre de Michel Neyret.
Voilà le commentaire que j'avais fait sur son livre à cette époque.
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Michel Neyret c'est ce grand et bon flic lyonnais, très apprécié de tous, dont son destin bascula un matin de septembre 2011.
Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur, voulait frapper fort et faire un exemple, avec une arrestation très médiatisée. Il voulait aussi faire braquer les projecteurs sur Michel Neyret, plutôt que de parler de l'affaire Karachi et l'affaire Bettencourt, dont il était mouillé jusqu'au cou.

C'est ce que raconte, entre-autre, Michel Neyret dans son livre ; « Flic ».
Il raconte son arrestation comme s'il avait été le pire des trafiquants de drogue, la longue perquisition à son domicile qui lui laissera un gout amer.
Il raconte aussi son enfance, son parcours, une réussite dont ses parents sont fiers et surtout ses interminables planques, pour prendre en flag, les perceurs de coffres-forts, les pilleurs de banques, les braqueurs de bijouteries, les gros dealeurs.
Michel Neyret nous parle aussi de cette proximité qu'il a eue très longtemps avec le grand, le très grand banditisme. Il a toujours nié avoir bénéficié d'argent par le trafic de drogue, lui l'enfant de mineur et d'une grande éthique.

D'ailleurs, les perquisitions faites chez lui en 2011, n'ont jamais trouvé un seul gramme de drogue.
Mais il assume avoir, par certaines occasions, flirté avec les limites, d'avoir accepté des gens du milieu, des voyages, où il a commencé à mener grand train de vie.
Michel Neyret nous parle aussi de ses indics, de ses informateurs, très souvent rétribués avec l'argent trouvé chez les trafiquants et braqueurs.
Il écrit que le monde de l'information, avec ses règles obscures, est capitale pour pouvoir prendre en flag et démanteler des réseaux du grand banditisme et pouvoir les condamner. Et que chaque flic à ses indics, qu'il protège en gardant leur identité secrète.
Même qu'un parrain lyonnais lui aurait proposé plusieurs millions pour qu'il lui dévoile l'identité d'un de ses informateurs.
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Michel Neyret, n'a pas tout dit et ne nous dira pas tout, pour sa propre sécurité et celle de sa famille.
Je pense qu'il fut victime d'une machination politico-policière et que quelque part, il dérangeait.
C'est un homme que je pense lucide et très honnête par-dessus tout.
Son livre est à lire car c'est un témoignage fort, très intéressant et instructif.


La dédicace qu'il m'a offerte, est longue et profonde…

On ne lit pas ce livre pour le style employé puisque L'auteur n'est pas écrivain. On le lit pour l'histoire de cet homme qui a passé sa vie professionnelle à pourchasser les voyous et qui du jour au lendemain, est considéré comme un voyou et mis en prison. Pour essayer de comprendre la vie de ce commissaire haut gradé pour qui, un jour, tout à basculé. Pris sans doute dans un engrenage, dépassant parfois les limites du raisonnable, il s'est piégé lui meme malgré ses grandes connaissances du milieu. Cet homme m'a intrigué, J'ai donc lu son livre. On y decouvre certaînes techniques de la police pour obtenir des renseignements dans les milieux du banditisme, la vie peu commune de ces flics, l'histoire de ce grand flic qui, dans sa carrière, à été hautement reconnu puis considéré comme un voyou. Livre intéréssant qui m'a permis de comprendre cette histoire hors norme.

Beaucoup de justification dans ce petit livre, c'est un peu dommage car j'aurais préféré avoir plus de détails sur la vie de flic au quotidien. Chaque livre sur le sujet est différent et aborde de façon autre le même métier, c'est pour ça que je ne m'en lasse pas. Autobiographie toutefois fort intéressante, car elle aborde « l'âge d'or » du grand banditisme avec ses braquages, prises d'otages et autres trafics qui ont fait la renommée de pas mal de criminels. Ce livre aborde aussi la destitution de l'auteur, viré comme un malpropre mais sans nier ses erreurs, c'est la que la grande part de justification commence et la partie la moins intéressante pour moi. J'aurais aussi aimé en apprendre un peu plus sur le système carcéral, comment un policier emprisonné doit (sur)vivre, ou comment, quand on se pense innocent, arrive-t-on à aller de l'avant.

Michel Neyret , policier au long C.V., met sur pages son parcours et ses erreurs. Quand on côtoie le monde interlope on flirte avec l'illégalité et on risque de se faire prendre. La volonté de mettre sous les verrous des bandits d'un nouveau genre (financier) peut amener sur des chemins piégeux et piégés.

Michel Neyret a été policier durant plus de 20 ans en faisant une très grande carrière. Après des études de droit, il s'est lancé dans la police après un passage plutôt brillant comme miliaire. Avant de prendre les rennes durant 21 ans de la brigade de Lyon, il a été dans la région parisienne et dans d'autres endroits de France. Il retrace sa brillante carrière à traquer les différents truands, d'abord les braquages, prises d'otage et différents trafics, puis comment la société a changé et les infractions commises également. Depuis l'arrivée de la technologie, les banques n'ont plus de cash et c'est le trafic de drogue qui a repris la main ainsi que les différents trafics économiques (fraudes à la TVA, à la taxe carbone, etc.). Il raconte également comment se passe les coulisses de la PJ avec des informateurs. Sans eu, pas de prises. Un lien étroit se tissent avec ces personnes repentis et de confiance pour attraper et devancer les casses pour faire du flagrant délit. Beaucoup critiqué, Neyret a toujours prôné la non-violence et la prise de risque minimale ainsi que le flagrant délit pour mettre plus longtemps au trou les différents auteurs.
Ayant dû changer de poste à cause du tournus imposé aux policiers, il reprend le poste de directeur adjoint interrégional de la PJ de Lyon. Il sympathise avec deux personnes soi-disant repentis avec qui il mène une vie confortable et profite de leur richesse. Sans le savoir, il est mis sur écoute et arrêté le 29 septembre 2011 où il fera quelques mois de prison avant d'être remis en liberté. Ce n'est qu'après 5 ans que le procès tombe en l'accablant de tout et de rien. Il sera finalement condamné à 30 mois d'emprisonnement dont la majeure partie a été faite en préventive.
Tout au long de son ouvrage, il narre n'avoir été au courant de rien et n'avoir rien fait et surtout être un homme intègre et honnête. A la fin, on a compris qu'il n'y est pour rien et s'est fait embobiner. Mais l'ouvrage est très intéressant car on apprend pas mal de choses sur l'évolution de la criminalité et des différentes stratégies pour traquer les méchants. Tout le système d'informateurs et du lien d'amitié qui les lient aux policiers est également intéressant. Bref, pas mal du tout.

La lecture de ce récit était intéressante, lire les mémoires d'un flic dans ses aventures avec ou contre les méchants, c'est toujours agréable comme quand on regarde un bon film policier à la télé.

Le livre est de la même veine que celui de Martine Monteil pour Flic, tout simplement.

Par contre, concernant sa chute, son emprisonnement et ses déboires, il faudra attendre les derniers chapitres pour connaître sa version des faits.

Quant à David Metaxas, il est à peine cité et il vous faudra lire alors Michel Neyret, mon meilleur ennemi pour comparer les deux versions.

Toujours est-il qu'il semblerait que même s'il ne nie pas avoir fréquenté des personnes qui n'étaient pas blanches comme neige, il n'a pas pu plonger pour y avoir trempé son nez non plus, ses analyses étaient des plus cleans.

Est-ce que l'homme en fin de carrière s'est laissé aller à des amitiés douteuses ou alors consciencieusement, il a voulu pratiquer son métier comme il l'avait toujours fait alors que l'époque n'est plus la même et que les pratiques et les législations ont changé, la Justice s'est prononcée. Quant à la version humaine, elle est souvent bien plus nuancée.