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Citations sur Tout ce qu'on ne s'est jamais dit (112)

Lydia est morte.
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Marilyn ne serait pas comme sa mère, à pousser sa fille vers un foyer et un mari, vers une vie bien rangée entre quatre murs. Elle aiderait Lydia à faire tout ce dont elle serait capable. Elle consacrerait le restant de ses jours à la guider, à la protéger, comme on s’occupait d’un rosier de concours : l’aidant à grandir, le soutenant avec des tuteurs, courbant chaque tige pour qu’il soit parfait.
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Lydia savait ce qu’ils voulaient si désespérément, même quand ils ne le demandaient pas. Chaque fois, ça semblait un sacrifice si infime en échange de leur bonheur. Alors, elle étudiait l’algèbre pendant tout l’été. Elle enfilait une robe et allait au bal des élèves de première année. Elle s’inscrivait à un cours de biologie à l’université, lundi, mercredi, vendredi, tout l’été. Oui. Oui. Oui.
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Il s'est écoulé quelques années (3 ans) depuis la lecture de ce livre et je me relis, étonnée d'avoir été aussi honnête, d'avoir dévoilé autant de choses concernant ma vie privée, mais je ne changerai rien! Le temps passe vite, et croyez-moi, l'amour, l'amitié et l'humour sont les vrais remèdes, la rédemption et le pardon. La haine est une perte de temps et d'énergie et surtout, elle vous détruit plus que ceux qui vous ont blessés! J'avais envie de relire ce livre de Celeste Ng, car étrangement, je ne m'en souviens pas vraiment, je me rappelle parfaitement bien de son second roman mais moins de celui-ci, j'ai pourtant adoré ce livre! Lorsque je vous parle de pardon et d'amour, vous devez me trouver "niaise" ou "mièvre" (un mot que je ne supporte plus, ce livre était "mièvre" est une expression que trop utilisée en littérature par des gens qui pensent savoir ce qu'est un Bon ou un Mauvais livre, je les appelle les "pseudo-intellos", mais c'est une autre histoire). En à peine trois ans, j'ai découvert d'autres auteurs, lu beaucoup, beaucoup de livres (j'essaie de lire le plus souvent possible en français afin de ne pas oublier la langue que j'ai parlée et dans laquelle j'ai étudiée jusqu'à mes quinze ans avant de déménager à Ostende et de poursuivre mes études en néerlandais). J'ai donc lu, comme toujours mais la vie ne m'a pas épargnée. J'ai perdu mon époux qui était aussi mon meilleur ami, mon confident, mon complice, j'ai perdu une partie de moi il y a plus d'un an suite à de graves effets secondaires causés par ce virus qui nous empoisonne la vie depuis plus de deux ans. Six mois plus tard, c'était sa grande sœur, une amie précieuse, qui nous quittait et fin octobre, mon père dont je vous parlais il y a trois ans. J'ai perdu mon travail. Heureusement, le hasard a mis sur mon chemin une personne formidable qui m'a soutenue, engagée dans son école où j'exerce le métier que j'aime: éducatrice. Elle ne me connaissait pourtant presque pas, tout ce qu'elle savait, c'est que j'avais perdu mon travail précédent à cause d'absences répétées (mon mari commençait à avoir de graves problèmes de santé). J'ai de nouvelles collègues, quelques amies et l'amour des miens, de mes sœurs et de mon frère. Avant de décès de mon père, j'ai été le voir, nous avions beaucoup parlé ces dernières années et lorsqu'il a appris que mon mari était au plus mal, il s'est montré d'une gentillesse qui m'a fait oublié tout le reste! J'ai une maladie très difficile à vivre mais je profite des petites choses, une discussion avec une amie, une collègue, aider les enfants avec qui je travaille, m'occuper de mon petit chat et bien entendu, la lecture! Et je redécouvre le premier roman de Celeste Ng avec grand plaisir! Son prochain livre sortira en septembre! J'ai impatience!
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Jack avait raison : elle avait eu si longtemps peur qu’elle avait oublié comment c’était de ne pas être effrayée – peur qu’un jour sa mère ne disparaisse de nouveau, que son père ne s’effondre, que toute sa famille ne s’écroule une fois de plus. Depuis cet été sans sa mère, l’équilibre familial avait semblé précaire, comme s’ils oscillaient en haut d’une falaise. Avant ça, elle ne s’était jamais aperçue que le bonheur était fragile, que, si vous étiez imprudent, vous pouviez le renverser et le fracasser. Tout ce que sa mère voulait, s’était-elle promis. Tant qu’elle resterait. Elle avait eu si peur. Alors, chaque fois que sa mère avait demandé : Est-ce que tu veux… ? elle avait répondu oui.
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Stupéfaite, Lydia resta silencieuse. Toute leur vie, Nath avait compris, mieux que personne, le lexique de leur famille, les choses qu’ils ne pouvaient jamais vraiment expliquer aux gens de l’extérieur : qu’un livre ou une robe n’étaient pas simplement quelque chose à lire ou à porter ; que l’attention était accompagnée d’attentes qui – comme la neige – s’abattaient et s’accumulaient et vous broyaient sous leur poids. Tous les mots qu’avait dits Nath étaient exacts, mais prononcés avec cette nouvelle voix, ils semblaient banals, cassants et creux. Comme n’importe qui aurait pu les entendre. Son frère était déjà devenu un étranger.
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Plus tard – et pour le restant de sa vie –, James peinera à mettre des mots sur ce sentiment, et il ne parviendra jamais totalement à formuler, ne serait-ce qu’à lui-même, ce qu’il entend vraiment. Mais pour le moment, il ne pense qu’à une chose : comment a-t-il été possible, se demande-t-il, de se tromper autant.
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Elle leva les yeux vers sa mère, vers toute sa famille, et sourit, et Hannah faillit se tapir derrière Nath. Le sourire était trop large, trop lumineux – joyeux, tout en dents blanches, factice. Sur le visage de sa sœur, il était terrifiant ; il transformait Lydia en une autre personne, une inconnue. Encore une fois, personne ne s’en rendit compte.
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Lydia répéta, plus fort : « J’ai échoué. » On aurait dit, songea Hanna, qu’elle en voulait à sa mère, qu’elle leur en voulait à tous. Il ne pouvait pas simplement s’agir de l’examen. Son visage était glacial et figé, mais Hannah perçut de minuscules tremblements – dans ses épaules voûtées, dans sa mâchoire serrée. Comme si elle était sur le point de se décomposer. Elle aurait voulu serrer fermement sa sœur entre ses bras, la maintenir en un seul morceau, mais elle savait que Lydia se contenterait de la repousser. Personne d’autre ne s’en rendit compte. Nath, Marilyn et James se regardaient, ne sachant que dire.
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Ça faisait un mois qu’il faisait ce genre de réflexions : des réflexions qui ressemblaient à des plaisanteries mais n’en étaient pas. Et chaque fois, lorsqu’il entendait sa propre voix, James se mordait le bout de la langue, mais trop tard. Il ne comprenait pas pourquoi il disait ça à Nath, car ça l’aurait obligé à comprendre une chose bien plus douloureuse encore : que Nath le faisait de plus en plus penser à lui-même, à tout ce qu’il voulait oublier de sa propre enfance. Il savait seulement que c’était en train de devenir un réflexe, un réflexe qui lui faisait mal et honte. Alors, il détourna le regard.
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