L’idée de partir ne m’est pas venue d’un coup. Elle s’est imposée à moi, contre moi. Ça a commencé tout doucement, puis ça a grandi. J’avais beau lutter de toutes mes forces, me dire que c’était impossible, que je ne pouvais pas faire ça, il n’y avait rien à faire, je ne pouvais pas résister. J’étais obsédée par l’idée de la fuite.
Elle est folle, elle n’a pas de limite, elle ne sait pas ce que c’est. Moi, j’ai toujours été mesuré, cartésien. Je pèse le pour et le contre, je ne suis pas une tête brûlée. Seulement, j’aime sa folie. Sa façon qu’elle a de faire péter un plomb à la vie.