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Critique de Canalis


Points positifs
Moi qui avais, en premier lieu, découvert Henry Miller grâce à son roman autobiographique Jours tranquilles à Clichy ainsi que le début de Tropique du capricorne, j'en avais vu un homme très froid, cynique, méprisant, misogyne que je n'avais pas beaucoup aimé. Ici, j'ai pu découvrir un Henry amoureux, passionné, qui m'a laissé rêveuse.
C'est donc un livre plein de romantisme, qui donne envie de commencer à envoyer des lettres à son (ou ses, ha ha) amoureux et d'en recevoir en retour. Qui donne envie d'écrire des tonnes de missives, de les remplir du lyrisme le plus pompeux et de les parfumer avant de les glisser dans l'enveloppe.
Comme j'avais déjà lu, auparavant, certains journaux d'Anaïs Nin et d'autres oeuvres des deux auteurs, je trouvais que cette correspondance complétait très bien leur bibliographie. On obtient des détails, des ressentis en plus, et parfois-même, certaines choses sont corrigées (j'ai par exemple appris qu'Anaïs Nin n'avait pas été visiter un bordel avec Henry Miller, comme dit dans son Journal (1931-1934) mais avec son mari Hugo Guiller qui a demandé à ce que cela reste secret. Evidemment, à sa mort, il a bien fallu remettre l'église au milieu du village).

Points négatifs
J'ai bien peur que ce livre ne présente pas un grand intérêt pour ceux qui ne connaîtraient aucun des deux auteurs. En lui-même, il est très insatisfaisant : les lettres ne se suivent pas, n'ont pas souvent de rapport entre elles (les deux protagonistes n'attendant pas de réponse de leur correspondant pour écrire une autre lettre) et ne sont parfois pas compréhensibles, parlant de choses dont le lecteur n'a jamais entendu parler, etc.
De plus, j'ai été assez agacée par les notes biographiques laissées en fin de livre, et auxquelles il fallait sans cesse se référer dès qu'un nouveau personnage était mentionné. Je pense que quelques notes en bas de page aurait été plus faciles.
De plus, j'ai été surprise par le racisme d'Anaïs et Henry. En soi, je n'ai pas eu de soucis à excuser Anaïs car son racisme ressemble d'avantage à un "racisme d'artiste". Elle a tendance a voir énormément de poésie dans "l'exotisme" et à en être fascinée. Elle tombe souvent dans le piège du cliché, mais on n'a aucune peine à voir qu'il n'y a aucune mauvaise intention dans ce qu'elle dit, qu'il y a surtout de l'admiration pour ce qui est étranger, ce qui, pour l'époque, n'est déjà pas mal par rapport à la discrimination dont les gens pouvaient faire preuve. Par contre, je suis incapable de défendre Miller sur ce point et je n'en ai juste pas envie. Il est empli de mépris, comme d'habitude, et l'a montré encore une fois envers l'étranger. Ça m'a beaucoup déçue et ennuyée.
Lien : http://vaste-blague.blogspot..
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