Directe suite de
Chien du Heaume, j'ai retrouvé dans
mordre le bouclier le style magnifique, précis, désuet et en même temps toujours accrocheur de
Justine Niogret, mais avec encore plus de puissance que dans le précédent. Plus de noirceur aussi.
Si
Chien du Heaume racontait la quête plus ou moins intense de Chien, avec les histoires racontées des personnages qu'elles croisaient, ici on est plus concentrés sur une seule histoire, et pas des moindres: celle de Bréhyr, qui m'avait de suite intriguée.
C'est une quête de vengeance, de violence et j'ai trouvé ce tome beaucoup plus rude que le premier. J'ai adoré.
Même Chien se laisse emporter dans la folie du sang, elle qui auparavant était froide à tout, difficile à vexer, bien que prompte à dégainer, ici, elle se laisse parfois aller à une violence presque gratuite.
Mordre le bouclier, c'est moins onirique que
Chien du Heaume, mais c'est l'apprentissage de la vie et de ce qui en fait la valeur, et c'est tout aussi important.
C'est une lecture atypique et peut-être un peu difficile, pleine de sous entendus, de non-dits et de secrets, mais c'est aussi tout le charme, et moi, j'accroche, dès la première page.