La geste des Exilés, tome 1 : Pacte Obscur

J'ai faillit Ragequit plus d'une fois, à cause de trois gros points qui m'ont fait hurler mais j'ai tenu, je voulais le terminer. Pourquoi, je ne sais pas, certainement pour son potentiel.

La première chose qui m'a profondément gavé, c'est la tensions sexuelle, tout le temps, partout, partout… Tous les mecs sont canons, ils veulent tous la sauter. Bref, c'est du facile et ça manque beaucoup de subtilité. Elle passe sont temps à dire combien ils sont grands et forts, combien ils sont beaux… On se tape la moitié du bouquin avec ses problèmes de libido, elle n'arrive pas à jouir et nous le dit souvent. Jana est un flic très peu crédible, quelle pauvre petite chose si fragile et bien idiote. Au départ, ça n'a pas trop mal commencé, elle a des petites phrases sympas et pleines d'humour mais elles sont vite devenus pénibles car il y en avait beaucoup trop.

La moitié est longue à passer surtout que nous ne savons pas ce qui se passe, on passe d'un endroit à autre sans avoir le temps de s'attacher à une vie humaine. Je crois que j'avais la même colère contenue que Jana, j'en avais marre d'avancer sans qu'on me donne la moindre infos. Je ne peux même pas dire que c'est frustrant, c'était long et ce n'était pas forcément nécessaire. Cette situation n'aurait pas du dépasser la 50 aine de pages. La deuxième partie est alors plus intéressante car elle fait entrer de nouveaux personnages et alors on a affaire à quelque chose d'un peu plus complexe. On entre dans le vif du sujet avec ses implications politiques surnaturelles.

Ce roman donne un air de mélange de livres d'Urban Fantasy, un peu d'Alex Craft (la relation avec La Mort), un peu de Danny Valentine (la relation avec le démon Kell) ou Les Ombres Brumeuses (avec son kilomètre de beaux gosses) pour ne citer qu'eux… Au fur et à mesure que je lisais, je n'ai pas pu m'empêcher de penser, à tient c'est comme ici… à tient c'est comme là. En soit, ce n'est pas un problème car l'ambiance général reste particulière et peu devenir intéressante, si on arrête avec les clichés à deux balles et surtout, de tomber en pâmoison à chaque mec qui déboule.

Il y a un truc sympa avec ses principes de cours et ce découpage politique, c'est dommage de rabaisser cette héroïne qui en étant flic aurait pu avoir moins l'air d'une gourdasse ou d'une bimbo à la recherche d'une culbute. Je n'attendais pas qu'elle soit forcément badass mais pas aussi empotée, j'avoue. le folklore est riche, on y voit tout ce qu'on a pu déjà apercevoir mais tous ensemble… J'attends donc de voir comment le tome 2 va trancher : continuons-nous dans cet étalage ou y-t-il une transition qui amène Jana à maitriser un peu plus sa destinée et être maitresse de ses choix ?

Lorsque toutes les vérités explosent, que l'incroyable devient fade en rapport à la vie vécue... Voilà une jolie aventure d'Urban fantasy que nous présente Bettina Nordet avec ce premier tome de la Geste des Exilés : Pacte Obscur.

Les mots pour : Jana, métaphores, références, bestiaire.

Les mots contre : narration à la première personne, grossièretés.

En bref : une histoire dynamique, bien que la deuxième partie soit un peu plate, et qui sort de la mouvance vampirique. Je dénote une narration à la première personne, qui si elle insuffle du souffle, reste pour moi un art difficile. Toutefois, l'auteur a déployé de jolies métaphores et des descriptions agréables.
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