Récit autobiographique inspiré par la passion d'
Amélie Nothomb pour les oiseaux, et qui lui permettra aussi d'évoquer sa vie, son désir, et la mort. de prime abord c'est un bien intriguant détour...
L'énumération des espèces d'oiseaux qui ont marqué la vie d'
Amélie Nothomb est aussi l'occasion pour elle de mentionner les pays qu'elle a traversé et les romans qu'elle a écrit.
Ainsi le récit est enrichit par le nom des espèces d'oiseau qu'Amélie, enfant, puis jeune femme et enfin adulte a rencontré en Chine, aux États-Unis, en Inde, en Belgique et au Japon. C'est aussi l'occasion d'évoquer ses précédents romans écrits au fil de sa vie, tel
Stupeur et tremblements au Japon.
Amélie Nothomb reprend cette analogie en littérature de la double nature de l'écrivain, Humain et oiseau tel
Baudelaire et son Albatros car comme l'écrit
Amélie Nothomb, «Écrire, c'est voler.". Dans le cas de
Psychopompe, la figure de l'oiseau reflète aussi la possibilité d'être en contact avec les morts. L'autrice devient passeuse d'âme. Ainsi d'un sujet léger, le récit évolue vers un propos plus sérieux, orienté vers la mort de son père dont elle continue d'entendre la voix. (Référence à son roman :
Premier sang ).
C'est comme si
Amélie Nothomb nous révélait la clé de toutes ces oeuvres, incarnée par ce mystérieux terme de
Psychopompe.
J'ai beaucoup apprécié ce récit, c'est une lecture comme toujours très agréable, portée par une forme de poésie avec l'évocation des oiseaux. Je suis toujours autant impressionnée par sa façon d'écrire et la poésie qu'elle semble trouver dans son quotidien.