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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie énormément Lucas Noveze pour l'envoi, en service presse, de son roman : Les chevaux sauvages.
Depuis un drame familial qui remonte à l'enfance, Axel reste enchaîné à sa rancoeur et un sentiment de culpabilité qui étouffent sa rage de vivre. Il traverse la vie comme un funambule entre addictions, errances illusoires et quêtes affectives inabouties. Cependant, sa rencontre insolite avec Chloé l'aide à reprendre un peu de confiance en lui.
Et quand par son intermédiaire il fait la connaissance de Quentin, Axel a enfin l'impression d'exister.
Mais à chaque fois qu'il est sur le point se révéler, il est vite rattrapé par ses doutes...
Les chevaux sauvages est un joli roman grâce à la plume, emprunte d'une grande sensibilité, de Lucas Noveze. Je ne savais pas à quoi m'attendre en commençant ce roman, et ce fût une sacrée surprise.
Les chapitres sont courts, le rythme est bon et ce roman s'avale vite malgré 400 pages.
Axel est un jeune homme qui étouffe, il a des addictions. Sa personnalité, extrêmement complexe, est très bien décrite. L'auteur ne s'est pas contenté de nous le présenter en surface.
J'ai été touché par ce personnage, son passé, ses fêlures. Il est très attachant.
Il n'est pas évident d'être un jeune adulte surtout quand on est attiré par l'alcool, la drogue, qu'on a un passé compliqué, et qu'on ne sait pas trop ce qu'on aime... les hommes ? Les femmes ? Les deux ? Il est attiré par Quentin mais hésite.. Prendra t-il les bonnes décisions ? Franchira t-il la rivière pour arriver du bon coté ?
Cet ouvrage traite des addictions, de l'homosexualité, des jeunes adultes, de la complexité de l'amitié, des rapports humains.. Plusieurs thèmes se chevauchent et sont très bien traités.
J'ai été charmée par ce joli livre qui se déroule entre Paris et la Bretagne.
J'ai eu un coup de coeur et c'est avec plaisir que je mets cinq étoiles.
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Les chevaux sauvages, ce titre m'a attirée, même après avoir lu la quatrième de couverture. C'est un peu le “journal d'Axel”, ce jeune homme perdu et emprisonné dans un passé douloureux. La cocaïne, des petits boulots éphémères, Axel est seul au fond de lui-même. Je l'ai suivi dans les rues de Paris, j'ai écouté les mêmes sons et nous aurions pu nous rencontrer dans une autre vie. C'est un sentiment très étrange.

Axel a quelques amis et des repères dont il ne mesure pas l'importance. Il est impulsif, toujours à vif, il se sent différent et ne trouve pas sa place. Un jeune homme qui ne canalise pas sa colère, mais sait-il réellement pourquoi cette violence explose parfois au fond de lui ? Peut-être, mais il ne fait pas le deuil de son passé, il n'est pas encore prêt à laisser son histoire familiale pour avancer.

Il est tellement paumé qu'il ne tient pas ses promesses, il est presque incapable de faire des choix. Il est là, errant dans Paris dans des quartiers où il s'enfonce. Veut-il réellement vivre ? Une question que je me suis posée tout au long de son récit. Pourtant il avance avec une rage de vivre, la rage de son incapacité à lâcher prise mais aussi le reflet de l'ambivalence de ses sentiments.

Ce roman, c'est Axel qui l'écrit, avec ses mots, ses phrases. L'écriture (à la première personne) est celle qui le caractérise, tranchante, douloureuse et pleine de questions. Il nous parle de ses relations avec sa mère, son ami… J'y vois un témoignage, celui d'un drame, un traumatisme qu'il entretient dans des rituels, des souvenirs.

Mais il fait la rencontre de Chloé, puis celle de Quentin. Des relations compliquées, Axel ne semble pas capable de s'investir. Peur de la déception ? du changement ? Un personnage à la psychologie complexe et immature, mais attachant malgré tout. La question n'est pas s'il s'en sortira mais dans quel état. Alors, page après page, chapitre après chapitre, Axel nous dévoile ce qui se cache au fond de lui et qu'il n'arrive pas à exprimer. Ces silences, les non-dits qui le bouffent de l'intérieur.

Axel ira jusqu'en Bretagne mais là encore, trop de doutes, trop de contraintes, il se sent prisonnier de tout. Axel a beaucoup à accepter, mais parviendra-t-il à lâcher prise et à faire le deuil de son passé ? Un personnage poignant que je n'ai pas laissé sur le chemin. Il vous surprendra, vous agacera, vous aurez peut-être envie de lui tendre la main ou au contraire de lui coller votre pied aux fesses… mais vous ne pourrez pas rester indifférent. Qui sont réellement ces chevaux sauvages ?
Lien : https://bujo-addict.org/les-..
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Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteur, Lucas Noveze de m'avoir envoyé son si beau roman.
Le livre est rythmé par de nombreux chapitres très courts et malgré ses 400 pages, il se lit très vite.
C'est un roman touchant et rempli d'émotions et d'espoir. Ce livre fait réfléchir.
Axel est un jeune homme très perturbé par de nombreux évènements qui se sont déroulés pendant son enfance et pour oublier toutes ses souffrances, il a sombré dans la drogue et l'alcool. Mais, grâce à Chloé et surtout à Quentin, sa vie va bientôt s'éclaircir. Après avoir passé un week-end en Bretagne, dans le club d'équitation des parents de son ami Quentin, Axel décide de partir du tumulte de Paris pour s'installer en Bretagne, où la vie est plus sereine.
Il ne faut pas, non plus, oublier son ami Yembe et son ami d'enfance Guillaume qui furent là pour lui que ce soit dans les bons comme dans les mauvais moments.
Ce livre nous montre combien l'amitié et l'amour peuvent sauver la vie de quelqu'un qui est en souffrance psychologique. L'histoire m'a rappelé, en quelque sorte, la mienne car j'ai vécu, un peu, la même histoire que Mila, la soeur d'Alex et c'est grâce à mes amis et surtout ma rencontre avec mon mari que j'ai pu aller mieux.
C'est un livre à lire absolument !
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Aujourd'hui, un excellent roman, que je voulais vous présenter avant la fin de l'année pour vous le signaler en tant qu'un de mes véritables méga-coups de coeur 2021. C'est l'histoire d'Axel, un jeune Parisien paumé qui a mal dans sa peau, mal dans sa vie, mal tout court. Il (sur)vit en acceptant, de temps en temps, des petits boulots, essentiellement dans un des innombrables bars de la capitale. Il reste en poste jusqu'à la prochaine embrouille avec le patron. le studio de Montmartre qu'il habite appartient à sa mère, avec laquelle il essaie d'avoir le moins de contact possible. Ils n'ont rien à se dire ; elle n'a jamais été plus q'une ombre, une silhouette, dans sa vie. Son père ? Carrément aux abonnés absents depuis longtemps.

Avec son seul ami régulier, Guillaume, étudiant, il partage l'amour du rock (pendant son temps libre, Guillaume se produit avec son propre groupe) et des concerts. Mais Axel passe le plus clair du temps à éviter d'être « clair », justement. Soit il se pinte, soit il fume un (des) pétard(s), soit il sniffe un rail de coke, soit les trois à la fois. Tout pour ne pas sentir, ne pas penser, ne pas se souvenir. Car oui, il porte en lui quelques lourds secrets qui lui empoisonnent la vie et qui l'empêchent d'aller de l'avant. Il semble fuir tout le temps, semble constamment partir en courant, d'une situation ou d'une autre. À cause de ses addictions, il se retrouve aussi régulièrement dans des positions inconfortables, glauques, voire dangereuses.

Sa situation semble changer lorsqu'il rencontre la jeune étudiante Chloé, qui, si elle ne tente pas de jouer l'analyste pour lui, fait tout de même office de catalyseur car elle est prête à l'écouter, à le soutenir, à rester à ses côtés. Elle met aussi des limites à ne pas dépasser, formule des exigences, des espoirs, des aspirations. Pour la première fois de sa vie, Axel a l'impression d'aller vers quelque chose, non pas fuir quelque chose. Puis, il fait la connaissance de Quentin, un jeune Breton quelque peu spécial, à l'esprit torturé, à l'imagination débordante et poétique, qui vit dans sa bulle et ne se livre pas facilement. Quentin est un peu comme ce cheval sauvage Pango qu'il laisse courir en (presque) totale liberté dans le haras familial en Bretagne. Et Axel se retrouve confronté à un choix qui pourrait lui amener sérénité et bonheur, mais qui risque aussi de causer du mal aux gens qu'il a fini par laisser entrer dans son monde et dans son coeur.

Quel magnifique, magnifique roman ! Il m'a pris aux tripes dès les premiers paragraphes pour ne pas me lâcher jusqu'au dernier. J'ai souffert, j'ai souri (souvent les larmes à l'oeil), j'ai espéré, j'ai désespéré, mon coeur a battu plus vite, plus fort, plus intensément. D'abord, cette histoire d'une tristesse sans nom, ce parcours presque inextricable d'un jeune homme qui, au moment où l'on se cherche, a dû affronter douleurs et pertes à lui couper le souffle, les ailes et l'envie de chercher les lendemains. Axel est brisé, mais il ne se l'avoue pas vraiment. Il est aveugle tout en se croyant clairvoyant (bon, sa clairvoyance penche plus vers l'obscur que la lumière, mais ça se comprend). Il a l'impression de vivre à cent à l'heure, de brûler la chandelle par les deux bouts, de profiter de sa jeunesse quand, en réalité, il stagne, fait carrément fondre la chandelle au lieu d'allumer ne serait-ce qu'un seul bout et enfile, comme les perles d'un chapelet, connerie sur connerie, acte irresponsable sur acte irresponsable. Son existence est un seul cri au secours, sauf qu'il rejette tous ceux qui veulent le lui porter.

Axel, c'est ce mec que je voudrais prendre dans mes bras, que je voudrais guérir tout seul, sans assistance extérieure, surtout pas, parce qu'il m'émeut, parce qu'il touche des trucs profonds en moi, peut-être quelque plaie personnelle mal soignée, quelque blessure ignorée.

Il est vrai que je me suis demandé, pendant très longtemps, si c'était vraiment un bouquin à présenter sur ce site, qui s'appelle, après tout, livresgay. Pour être honnête, je pense que je vous en aurais parlé, quoi qu'il en soit, même si la seule trame romantique avait été celle, présentée longuement, tout en finesse et subtilité, entre Axel et Chloé. Mais surgit Quentin (après un quart du livre à peu près ?), le fascinant Quentin, qui du coup n'a pas seulement capté mon attention (pour disparaître pendant encore un long moment dans l'intrigue, le sacré loustic, et on se demande s'il va revenir), mais aussi celle du protagoniste. Qui, sur un coup de tête, va le rejoindre dans sa Bretagne adorée : « Hier soir j'ai entassé tellement d'affaires que la fermeture du sac menait de péter. La tour Eiffel s'est mise à scintiller, comme toutes les heures quand la nuit tombe, et j'ai soudainement compris que c'était autant de poignées d'étoiles qu'elle balançait dans le ciel. Elles ont attendu que je m'endorme pour former des passerelles mais dans mon rêve elles étaient encore fragiles. »

Et c'est là que ça devient « de la came pour livresgay » (à quasiment deux tiers du livre !). Que ça devient de la « came pour mon coeur de midinettes ». Sans être amené ou abordé de façon « midinette », justement. Mais délicatement, doucement, adorablement, de façon à ce que je tombe, moi aussi, sous le charme de ce jeune homme complexe, pas évident à décoder, mais si incroyablement riche qu'est Quentin. Et que je commence à espérer qu'Axel, que j'ai appris à aimer tout au long des pages, trouvera enfin de la stabilité, du goût à vivre, du bonheur.

Ce qui porte ce livre, ce qui le remplit d'une étrange luminosité malgré la noirceur qui devrait envelopper le récit, c'est l'écriture. D'accord, je vous préviens d'emblée : les pourfendeurs de l'absence du « ne » dans les négations, soit passez votre chemin, soit prenez un Lexomil (ou plus fort), car vous ne trouverez nulle trace de cet adverbe de négation dans tout le bouquin. Je préfère le signaler car on m'a déjà reproché de faire l'impasse sur le « ne » dans certains dialogues de mes propres romans (« c'est chiant à lire, à la longue », ai-je entendu à ce propos, entre autres…). Je tiens aussi à souligner que je ne suis pas un fan inconditionnel du procédé qui consiste à enlever ce petit mot. Mais je n'ai jamais trouvé que ça rendait la lecture plus difficile. Franchement, combien de fois entendons-nous ce « ne » au quotidien, mis à part dans la bouche de personnages qui s'expriment en public, que ce soient des journalistes, académiciens ou politiciens ? Personne ne l'utilise à l'oral, personne. Et avons-nous du mal à comprendre les phrases pour autant ?

Je ferme cette petite parenthèse. Tout ça pour dire que cette technique donne, à mes yeux, un côté vivant, immédiat, jeune, haletant, essoufflé même. Un flux naturel, comme si quelqu'un nous susurrait l'histoire à l'oreille. Surtout quand c'est utilisé avec constance, surtout quand c'est par un protagoniste comme Axel (qui, en plus, nous parle à la première personne), surtout quand ça sert l'intrigue. À part ce détail, quelle merveille que l'écriture que j'ai découverte, là ! Lucas Novèze a un talent fou, il réussit à mélanger langage de « d'jeunz » (sans trop en faire), écriture elliptique, grande poésie dans l'utilisation des scènes, des mots, délicatesse dans les propos, fragilité et force, le tout maturé de métaphores parmi les plus belles que j'aie jamais vues car elles sont accessibles tout en étant neuves, fraîches, inattendues.

Oui, comme vous pouvez le constater par la longueur de cette chronique, j'ai adoré ce roman. Il est très fort, très émouvant, avec du noir, du doré, du rouge, de l'orange – toutes les couleurs que le ciel breton peut offrir dans une seule journée, quoi. Il m'a aussi donné envie d'enfin aller explorer la Bretagne (oui, je n'ai toujours pas mis les pieds là-bas, honte à moi !). Et surtout envie de découvrir le prochain ouvrage de cet auteur très, très prometteur (et Lucas, si vous avez décidé que Les Chevaux sauvages serait un one-shot, je vous JURE, je vous trouve et je vous botte le derrière, d'accord ?!!!).

Et vous autres qui lisez ces lignes passionnées – ce livre passionnant, d'une grande et rare beauté, il vous le faut ! Lisez-le, régalez-vous, et passez le mot autour de vous.
Lien : http://livresgay.fr/les-chev..
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La plume de l'auteur est très marqué, c'est certain.
C'est un mélange de phrases et énumérations non-verbales, une narration "parlé" qui mange les négations et s'exprime avec brutalité, ainsi que des dialogues métaphoriques à la limite de la poésie.

Voila pour la forme, et dans le fond, que découvre-t-on ?
Axel, un personnage au passé lourd, qui s'est enfermé dans un cercle vicieux. J'ai rarement rencontré un protagonistes aussi antipathique, pourtant il semblerait que cette impression n'affecte que moi.
Car Axel attire tout le monde, que ce soit la sympathie des femmes (qui succombent presque toutes à son charmes, que je n'ai pas su apprécier), mais aussi les hommes comme Quentin, qui lui passe tous ses sauts d'humeurs.

J'ai aimé les moments de tendresse entre les deux hommes, et j'ai vraiment été touché par l'intimité de leurs confessions. Quentin est un personnage dans lequel je me suis beaucoup retrouvé.

Je pense que l'auteur a souhaité montrer les difficultés à surmonter les épreuves de la vie, et la force d'une rencontre sur notre destinée. La morale de ce roman, que je ne vous révélerait pas pour ne pas vous gâcher cette lecture, va encore plus loin.
Alors saurez-vous dompter les chevaux sauvages ?

Ma note 14/20
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