Une fois n'est pas coutume, aller piocher dans la bibliothèque de mon compagnon :)). En le feuilletant, j'ai tout de suite été admirative de cet art japonais qu'est le design, dans le sens large du terme. Cette simplicité obtenue après de longues heures de travail, l'art de conjuguer les couleurs et obtenir des motifs d'un plus bel effet ! Ces motifs, ces tonalités, sont très inspirant pour qui s'essaye au dessin ou à la peinture. Il y a une telle finesse du trait !
L'ouvrage reprend d'abord un petit récapitulatif du mouvement artistique Ukiyo-e, datant de la période d'Edo (1603-1867), ainsi que de la technique pour les estampes sur bois. La femme est déjà à l'honneur à cette époque et souvent représentée suivant les canons de beauté : peau blanche, lèvres écarlates, joues pleines.
Qui ne connaît pas la célèbre Grande vague Kanagawa ainsi que les nombreuses vues du mont Fuji, du peintre Hokusai ? Mondialement connues, ces peintures font réellement parties de la culture japonaise et beaucoup d'artistes du monde entier s'en inspirent encore aujourd'hui.
Des scènes de guerre, des dieux de leur mythologie, comme les dieux du vent et du tonnerre toujours représentés l'un à droite et l'autre à gauche, comme s'ils s'affrontaient. Ici, les traits larges et fins se mélangent. Des samouraïs. Des démons liés au folklore, et il y en a beaucoup ! Les objets usuels quotidiens, tels une théière, un parapluie, une sandale, prennent vie le jour de leur centième anniversaire. Et selon que leur propriétaire les aient traités avec douceur ou non, le démon qui apparaît leur portera chance ou calamité.
Aujourd'hui, puisant dans cet art ancestral, des designers contemporains y ajoutent leur note personnelle : la décoration d'un restaurant, la marque graphique d'un hôtel, une boutique de cosmétiques.
Un chapitre traite du théâtre, dont le plus connu semble être le nô, qui est en fait la forme théâtrale la plus cultivée et spirituelle. Chaque figure, homme, femme, vieillard, possède des masques représentatifs.
Le Kamon est un insigne héraldique utilisé par les samouraïs; chaque clan en possédait un pour être reconnu. Cet insigne puise son motif dans la végétation ou les animaux et emprunte une forme géométrique. Dans un rond ou un carré, on peut donc discerner la fleur de wisteria, la feuille de lierre ou celle du gingembre et tant d'autres ! schématisée au maximum et déclinée de nombreuses fois.
Les motifs traditionnels, utilisant toujours la nature comme élément principal, font l'objet de décorations, quelles soient murales, vestimentaires (kimonos), ou sur toutes sortes d'ustensiles (sacs à main, packaging).
C'est un bel ouvrage où les photos, représentations, illustrations prennent la plus grande place, mais cela ne m'a pas empêché d'apprendre et d'entrevoir, un peu, cette culture riche, dont les éléments de la nature ont une place prépondérante.
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