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Citations sur Le rock aux trousses (20)

Satisfaite de son travail, Bouthéon commence à renseigner les fiches fournies par Sabayon portant les mentions TD1, TD2 et TD3, en y reportant les noms correspondant à ses savants dosages.
Sur son électrophone, le 33 tours Clouds de Joni Mitchell tourne, la chanson Both Sides Now la distrait de son travail :
« À présent je regarde les nuages de deux façons, d’en haut et d’en bas. Et, cependant, c’est l’illusion des nuages que je retiens…à dire vrai, les nuages je ne les connais pas du tout… »

Avant d’aller au lit, elle s’autorise un verre de Bourbon sans glace et la lecture de l’Homme unidimensionnel d’Herbert Marcuse.
Le sommeil la surprend sur la phrase « Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves. »
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Raoul Aymé-Chautard avait tout pour séduire Éléonore. Le haut fonctionnaire du ministère de l’Éducation se situait dans le droit fil du discours de Georges Pompidou, alors Premier ministre, le 12 janvier 1967 à Reims.

Ce social-démocrate, proche de Jacques Chaban-Delmas, avait vibré au « De nos jours, non seulement nous avons la volonté d’élever le niveau intellectuel et la formation de nos jeunes gens et de nos jeunes filles, mais nous avons la volonté, sur cette formation, de construire une prospérité économique, une prospérité scientifique, industrielle, de façon à faire de la France un pays véritablement moderne. »
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La toute récente cité universitaire de Bourges accueille les étudiants de l’IUT aux confins nord-ouest de la ville.
Au-delà se trouve un champ de cerisiers sauvages sur lequel une vieille carcasse de bus a été abandonnée. Un modèle U 23 utilisé par la compagnie des Transports Citroën, fabriqué entre 1935 et 1969.
Plus loin, sur la plaine alluviale du Moulon, cet affluent capricieux de l’Yèvre, des prés à l’herbe grasse servent d’aire de jeux aux enfants du nouveau quartier de la Chancellerie.
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François Magne, le professeur de techniques de l’expression écrite et orale — TEEO dans la terminologie de l’établissement —, est un communiste assumé noyé dans un océan de thuriféraires non moins assumés du management, de contempteurs de l’interventionnisme d’État et de laudateurs de l’entreprise privée.
« Privée de tout… » selon Magne
Il est en service commandé.
« Cultiver les futurs cadres livrés au marché du travail. »
Il ajoute, un sourire ravageur aux lèvres, « les doter d’un sens critique et de capacités de recul toujours utiles dans un monde traversé par la lutte des classes ».
« Mettre du plomb dans la tête de jeunes qui vont se retrouver plongés dans la fournaise des rapports sociaux sans disposer de vêtements ignifugés », provoque-t-il, en accentuant sa diction, son port de tête en jouant de son faux air à la Louis Jouvet.
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Le jour de sa communion solennelle, Adrien Martenot reçoit des mains de sa tante Juliette, un Scalextric.
« Ta mère t’a déjà offert un stylo plume et ton père l’œuvre complète de Jules Verne, il ne me restait pas grand-chose. C’est moderne et c’est anglais… »
Le jeune Adrien reste perplexe devant ce cadeau inattendu, sans le montrer. C’est un bon élève, un bon fils et un bon neveu. Il ne comprend pas l’intérêt de ce jeu où les voitures tournent de façon idiote sur un circuit électrique avant de se crasher.
Il rêve de posséder un jour la maquette de circuit ferroviaire de son père conçue avec méticulosité sur une planche de contreplaqué marine de 16 mm d’épaisseur au sous-sol du pavillon familial dans la banlieue d’Orléans.
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Pierre Desormeaux a grandi à l’ombre de la tour Jacquemart et du triptyque du Maître de Moulins, dans la ville des bords de l’Allier connue pour ses environs aux vallons harmonieusement dessinés.

Fille de paysans, sa mère est devenue professeure de lettres ; son père est directeur de Chambre d’agriculture. Pierre a très tôt manifesté un talent de conteur capable d’enjoliver les situations les plus ordinaires.

Dès le cours préparatoire, il enchanta ses maîtres et ses petits camarades d’histoires plus à dormir debout qu’à coucher dehors.

Avec l’âge lui vient la détestation de cette ville où les sorties sonores du Jacquemart l’ennuient où le regard absent de la vierge du triptyque le désole ; où l’omniprésence de ses parents transpire des murs.
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Rolande s’était fait une joie de ce voyage impromptu à Bourges évoquant auprès de son mari les Très Riches Heures du Duc de Berry, le palais Jacques Cœur, la cathédrale Saint-Étienne et l’hôtel Lallemant. Elle se voyait arpenter les ruelles pavées du vieux Bourges, dégustant les « Forestines » de la Maison Tavernier. Las ! Gaston se montra très circonspect :
« Tu sais, chérie, on va juste faire un aller-retour ! Rentrée avant la tombée de la nuit. »
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Il commence à flipper, mais Ludovic le serre de près larguant de sa Fender Precision des chapelets de notes, des gros cailloux blancs semés sur le chemin de la grosse caisse. Une voie balisée pour le batteur.
Ils sont dans le tempo, ce n’était pas gagné d’avance. Ludovic est la colonne vertébrale, Danny les jambes, Adrien les bras et Paul la tête. La créature musicale engendrée se meut avec aisance. Elle taille dans les morceaux choisis à la machette.
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Who live at Leeds : Un concentré de l’esprit du concert de rock. Un équilibre parfait entre créations et reprises. Les Who créent une filiation entre My Génération et Summertime blues. Frustration et colère.
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Karine Le Gloasguen, la petite institutrice, se serait retournée dans sa tombe si elle était morte, mais elle s’était contentée de retourner dans son pays breton après un beau mariage avec un éleveur de porcs, fuyant l’atmosphère malsaine des cités.
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