La quatrième de couverture m'avait attirée en mentionnant une
disparition dans les souterrains du métro. J'imaginais une quête certes angoissante, mais aussi un peu poétique, à la Jean Valjean.
Houlàlà, je me suis fourvoyée ! C'est de la grosse artillerie, bien glauque, avec de la testostérone, des méchants tatoués, de la drogue dure, un double de Hannibal Lecter (du Silence des Agneaux) enchaîné dans un immeuble muré.
L'intrigue se passe en fin de compte très peu dans le métro, on se promène dans d'autres lieux souterrains ou inquiétants.
Le héros, Monsieur Tout-le-monde, va se transformer en super-détective, sans armes, sans expérience, il suit dans les catacombes un homme qu'il ne connaît pas, il s'introduit pratiquement sans dommages dans la maison hyper-protégée d'un patron cruel très riche qui veut devenir plus riche encore.
Pour donner un peu d'épaisseur à son personnage principal, l'auteur lui crée un passé tragique, mais qui, en fait, ne sert à rien dans l'histoire.
Contre toute attente, une scène m'a fait bien rire : l'hécatombe de gardes du corps et mafieux vers la fin du livre. Elle m'a rappelé fâcheusement le film parodique "le Magnifique" avec Belmondo, où, dans un final apocalyptique et moqueur, le duel Karpov-Saint Clair se termine par une cascade de sang dévalant des escaliers, provenant d'un tas indistinct de malfrats agonisants.
En fin de compte, tous les gentils du livre ne s'en sortent pas trop mal et le lecteur est content pour eux.
Une fois que j'ai accepté ce style d'histoire exagérée, je suis arrivée à la fin avec un peu de mal. Il faut dépasser le deuxième tiers où il y a une grosse perte de rythme et d'intérêt. Au final, cela se lit, mais je ne comprends pas le succès et le prix gagné par ce livre.