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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Chimera » est un roman qui se déroule au fin fond de la forêt tropicale congolaise où une équipe de scientifiques internationaux étudient les effets du dérèglement climatique et y découvrent un nouveau virus dévastateur. Malgré qu'il s'agisse d'une fiction, ce livre est criant de vérités.

Lorsque Nelson, un des gorilles observés, se met à devenir agressif envers ses semblables, les scientifiques n'ont d'autres choix que de le neutraliser. Ils se rendent alors compte qu'il était porteur d'une nouvelle maladie pouvant décimer la population mondiale en un rien de temps.

Traitant d'un thème plus que jamais d'actualité qu'est le dérèglement climatique, ce roman devrait être mis entre toutes les mains afin de conscientiser les plus pessimistes ! L'auteur, écologiste convaincu depuis de nombreuses années, offre un livre palpitant et empreint de réalismes. Extrêmement bien documenté, l'auteur norvégien, Gert Nygårdshaug, a su s'entourer des bonnes personnes pour en écrire un ouvrage de grande qualité.

L'auteur est connu en France depuis le milieu des années 90 grâce à la traduction française de son thriller écologiste « le zoo de Mengele », premier tome de la Trilogie de Mino. Un jeune Amazonien se vengeait des plus gros pollueurs mondiaux. Ce livre a d'ailleurs été consacré « Meilleur livre norvégien de tous les temps ». Je vous avoue que je n'ai pas encore lu cette trilogie mais il ne saurait tarder que je me la procure tant sa plume m'a convaincue.

Un second aveu que j'ai à vous faire : malgré un esprit scientifique, je ne suis pas certaine d'avoir compris toutes les explications ou subtilités dans ce domaine tant Gert Nygårdshaug n'hésite pas à aller dans les détails grâce au travail en amont qu'il a dû fournir. Alors oui, certes, c'est parfois une lecture exigeante mais elle en vaut largement la peine.

Se lisant et s'appréciant comme un thriller classique, il n'en reste pas moins qu'il pousse à la réflexion sur comment l'Homme doit cesser d'exploiter à tous vents la Terre comme il le fait encore actuellement avec la démographique plus que galopante s'il souhaite offrir un futur à sa prochaine génération.

Souvent pessimiste mais indubitablement clairvoyant, Gert Nygårdshaug dévoile un thriller écologiste captivant et saisissant.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La première partie, courte, propose un dispositif intéressant : l'auteur se met en scène dans son roman, il se regarde et se décrit à la deuxième personne en train d'enquêter sur les déchets toxiques déversés au bord du fleuve Niger pour écrire un roman, celui que nous aurions sous les yeux. Et puis subitement changement d'avis, changement d'avatar et de map, la page suivante nous téléporte sur un autre terrain, dans un futur très proche (dans 15 ou 20 ans), au coeur de la forêt humide du parc national des Virunga au Congo.
Le CORAC, Congo Rainforest Center, est l'une des trois stations de recherches dépendant de l'ONU implantées dans les forêts humides du globe, en vue d'étudier les effets du réchauffement climatique sur la biodiversité. Il abrite la crème des botanistes, zoologistes, entomologistes, ornithologues et biochimistes du monde, nourris par un excellent chef français, ainsi que des équipements de laboratoire de pointe. Un petit paradis pour chercheurs. Ils découvrent un nouveau virus, au pouvoir léthal plus redoutable que tout ce que l'on a connu jusque-là, qui a décimé un village entier du peuple ancestral Mbuti, à l'exception d'un seul enfant.
Avec une telle matière, et avec l'étiquette de « triller écologique » affichée en quatrième de couverture, je m'attends à passer un excellent moment d'angoisse. La présentation des personnages et de leurs missions, la description du biotope de la jungle, les termes scientifiques, tout cela est d'une belle richesse, c'est solide. L'auteur porte un regard à la fois très poétique et lucide sur cette nature sacrifiée que l'on sent qu'il aime et connait. Mais entre les deux scènes choc du début (150 premières pages), et le suspens final des toutes dernières pages (50/500) jusqu'à la dernière ligne, il ne se passe presque plus rien en termes de « thriller ». Par moment on se prend à s'impatienter et à se demander quand l'histoire à laquelle on s'attend va démarrer.
Mais finalement, le sujet du roman n'est pas une dystopie apocalyptique à partir d'un virus, mais le constat de l'état de notre planète, de l'extinction massive des espèces en cours, et une préparation aux drames à venir à court terme, en particulier avec la pression démographique. Je trouve que cela est fait avec doigté et finesse dans un très beau roman.
Le point qui m'a gênée, c'est le fait de dire qu'on se fiche de savoir si c'est l'homme qui est à l'origine du réchauffement climatique ou pas (ouais, enfin, quand même…) et qu'on est sur le point de trouver les solutions techniques pour y remédier (ben voyons…).
A part cela, c'est une belle lecture, avec une immersion sensible et intelligente dans la nature et dans la science.
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