Dans une heure, le calme et l’efficacité apparents du Haut Commandement voleraient en éclats. Seules quelques huiles savaient que le plus puissant avant-post du CSNU, Reach, venait d’être réduit en cendres.
Les pilotes s’attachaient à leurs vaisseaux. Ils donnaient des noms et des personnalités humaines. Le Master Chief, quant à lui, n’était jamais tombé dans ce piège ; il savait depuis longtemps que le matériel était consommable.
- Je suis une scientifique, pas une prophétesse.
Un Spartan maniant un couteau était généralement synonyme d’un carnage prochain.
Il pourrait y avoir des complications associées à l’utilisation de la copie d’une copie.
- Nom d’Elisa !
- « Nom d’Elisa » ?
- La sainte patronne du vide spatial. Elle est très populaire chez les pilotes civils.
- Ces vitesses transluminiques ont un effet étrange sur le temps ; elles se dilatent. Mais la théorie veut que la vitesse, l’accélération et même le temps d’ailleurs n’aient aucune signification dans les replis du Sous-espace. Je croyais vous avoir expliqué tout ça.
Pour commencer, les Colonies Extérieures avaient été détruites ; et maintenant c’était au tour de Reach. Combien de temps restait-il à l’humanité avant de devoir se replier vers la Terre ? Et après ça… quel avenir ? Seuls deux choix s’offraient aux hommes : la victoire ou l’extinction.
Les Covenants avaient donc la possibilité de choisir un vecteur d’entrée dans les dimensions subatomiques ; une légère poussée de leurs générateurs agrandissait suffisamment les champs pour permettre à leurs vaisseaux d’entrer en douceur dans l’espace alternatif en utilisant un minimum de puissance. Leur résolution de la réalité espace-temps était infiniment plus puissante que la technologie humaine. C’était comme si elle avait toujours été aveugle, comme si elle n’avait jamais vu l’univers avant. C’était magnifique.
Il devait bien y avoir un moyen. Il y avait toujours un moyen…