D’une zone de turbulence
Tu as le cœur au noir
tu brûles tout
tu ricanes et tu mords
Sur ton passage
chacun détourne la tête
s’interroge et souffre
Leur émoi te fait peur
tu te sens chavirer
Tu implores en détresse
Une main.
Qui disait en riant que si les insomnies d'un musicien lui font créer de belles oeuvres, ce sont de belles insomnies ?
Le beau est une graine en attente d'un regard qui le fera surgir, fleurir. Les êtres et l'univers patientent en l'espérant.
Sans doute, sommes-nous plus soucieux de donner des racines à nos enfants que de leur ouvrir les ailes.
Quel que soit l'âge, ce qui parle d'abord, c'est le temps accordé, la priorité reconnue. Qu'aimez-vous faire ensemble ? Faites-le vite avant que la situation ne se détériore. Nous ne disons pas suffisamment à nos proches combien nous tenons à eux, combien nous les apprécions. (...) A quoi bon faire des enfants si on ne leur montre pas la joie qu'ils nous donnent envers et contre tout ?
Le détachement est malaisé pour l'enfant comme pour les parents : l'arrachement se fait de part et d'autre. Impressionnés par la force, l'élan de leur jeunesse, nous négligeons leur fragilité tout aussi réelle. De même que le mourant attend souvent la permission implicite de s'en aller - après une naissance, un diplôme, un évènement -, un être jeune espère la parole libératrice Pars d'ici, tu n'as plus besoin de moi, même si tu peux toujours compter sur moi.