L'Affaire Rachel

Un roman qui m'a beaucoup fait penser à Sally Rooney à certains égards, mais avec beaucoup plud de qualités à mon sens.
Cela dit, je n'ai pas été franchement transportée par cette chronique des années 2010 où tout une génération de jeunes s'est vu frappée de plein fouet par la crise économique. Si cet aspect particulier m'a semblé intéressant, l'histoire d'amour m'est apparue bien fade, tout comme les personnages principaux. En revanche la relation d'amour amitié entre la narratrice et James revêt sensibilité et intelligence.
Un roman bien écrit qui traite de thèmes contemporains avec efficacité.

Un roman qui se lit sans grande difficulté. La trame de fond est intéressante avec cette jeunesse irlandaise frappée de plein fouet par la crise économique, cheminant vers une indépendance professionnelle, financière et sexuelle. En revanche, le procédé de traitement des personnages manque de profondeur. Rachel ne fait pas figure de ‘grande copine', elle est plutôt agaçante. James, quant à lui, fait partie de ceux que j'ai envie de secouer fortement pour qu'il se réveille. Cet aspect m'a fait lire le roman sans grand attachement, je n'ai pas ressenti d'émotions pour ces jeunes démarrant dans la vie active. Une lecture en demi-teinte.
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A vingt et quelques années, Rachel et James nouent une amitié fulgurante.
Un mois après leur 1ere rencontre ils partagent tout. Un appartement en colocation, un compte en banque (dramatiquement vide la plupart du temps), les soirées fumette-vodka avec les copains et les déjeuners dominicaux en famille.

Nous entrons dans leur quotidien.
Les nuits glaciales enroulés dans la même couette, les discussions interminables, l'auscultation obsessionnelle de leurs passions respectives du moment, tumultueuses et contrariées, un professeur de littérature marié (pour lui), un gentil gars à la marge (pour elle).

Le roman est construit sur deux éléments.
Les personnages (profils minutieusement déroulés au fil des pages) et le contexte socio-économique de 2010 en Irlande (récession, précarité).
L'ensemble n'est pas si mal, mais il m'a manqué l'émotion.
Je l'ai lu comme on regarde une série d'un oeil en noircissant une grille de mots fléchés.
En voilà un qui va finir dans une boîte à livres.