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Critique de Pancrace


Déçu, je suis déçu.
Après « Les chutes », saisissantes, prodigieuses, gigantesques…
« Mudwoman », la chute vertigineuse, gigantesque.
Ce n'est pas un roman psychologique, c'est un roman psychiatrique où le malaise règne à chaque page, sans rémission.
Le scalpel d'encre de JCO s'enfonce profondément dans les tissus de l'âme, ces mots tranchent, fouillent, investissent jusqu'à trouver l'ennui, jusqu'à toucher la monotonie.
C'est une lecture dense et exigeante, sans sentiment ni consolation, sans repos.
Je n'ai pas eu de compassion pour ce « boue » de femme qui se débat dans la fange de sa vie où sa génitrice l'a poussée.
Les situations et les événements sont survolés comme posés là, comme un prétexte à une immersion dans les méandres d'un traumatisme jamais évacué.
C'est un parcours de vie disloqué, Mudwoman lutte sans cesse contre ses cauchemars, ses peurs et ses affres. Malgré son intelligence supérieure, ses racines trop tôt arrachées briseront son jugement, la pesanteur des traditions ancestrales tant professionnelles que personnelles sera le joug dont elle ne pourra jamais se libérer.
Les personnages hétéroclites qui croisent la vie chaotique de Meredith ne servent qu'à émailler confusément les digressions qu'affectionnent l'auteur : la solitude, le couple, la vieillesse, la morale, la guerre, l'amour fané et Dieu.
Je suis surement sévère mais ce fut long, long comme une punition, je n'ai jamais pensé à abandonner. Il faut se battre, c'est au moins ce que le parcours de Meredith-Mudwoman m'a fait appréhender.
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