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Critique de Sallyrose



Francesca dit Franky s'est donné un nom de guerre : Zarbie les yeux verts. Car il faut tenir bon quand on a 13 ans et que l'on subit la torture psychologique d'un père qui n'a d'égale que la soumission de la mère.
Joyce Carol Oates fait ici une fois de plus la preuve de son talent en s'adressant à la jeunesse. Car Zarbie est la narratrice de ce sordide drame familial. Elle sait ce que ressent une adolescente, ce trouble identitaire qui perturbe le corps et l'esprit. Elle donne la voix à cette fragilité empreinte de rébellion.
En tant qu'adulte, j'ai apprécié les mots justes qui permettent à ceux qui sont passés par là (nous tous avons été des adolescents) de comprendre le tohu-bohu qui agite l'âme et le coeur à cette période de la vie.
Joyce Carol Oates fait un usage des majuscules qui n'appartient qu'à elle et dont le sens est à la fois approprié et évocateur.
Si la trame est linéaire, les profils psychologiques sont fins mais sans concessions. L'appréhension indirecte des personnages apporte une objectivité assez manichéenne mais fluctuante au gré de la manipulation que subit la narratrice.
Je suis loin d'avoir lu l'oeuvre de l'autrice dans son intégralité. Cependant, je conseille aux jeunes et moins jeunes lecteurs qui ne la connaissent pas encore de commencer par ce roman pour goûter à son style et à l'ambiance malsaine qu'elle sait créer avec brio.
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