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Critique de traversay


Quelle est la différence entre la douceur et la mièvrerie ? L'une est réconfortante et apaisante, l'autre dégoulinante et écoeurante. Les définitions valent pour la cuisine comme pour la littérature et s'il est une romancière experte pour être l'une (douce) plutôt que l'autre (mièvre), c'est bien Ito Ogawa laquelle, après La papeterie Tsubaki, nous offre une nouvelle succulente friandise intitulée La République du bonheur, qui porte bien son nom. Cette suite (mais pas fin ?) reprend les mêmes ingrédients mais comme pour la confection de plats, tout est dans le dosage et surtout dans le tour de main. Hatoko, l'héroïne du livre, est irrésistible, avec ses doutes, ses blessures passées, son altruisme et sa capacité de jouir du moment présent. Si elle séduit tant les lecteurs, c'est sans doute parce qu'on l'admire et aussi qu'on aimerait lui ressembler, un peu, beaucoup, passionnément. Pour son art d'écrivain public qui remplace joliment les psys de tous acabits, pour sa capacité à confectionner des boissons sophistiquées adaptées à toutes les circonstances, pour son aptitude à écouter les autres et à en tirer des leçons de vie. Il y a chez Hatoko une sérénité que l'on peut envier mais attention, celle-ci n'est pas niaise, elle est même inquiète, en alerte et jamais acquise. Tout comme la République du bonheur n'a rien d'une dictature, elle ne s'offre qu'à ceux qui la recherchent dans les petits moments de joie et de plaisir de la vie. Pour un programme pareil, la République du bonheur mérite de recueillir tous les suffrages.
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