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3,74

sur 481 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si tu devais décider de la mort de quelqu'un, qui choisirais-tu : ton propre fils ou un village entier ? Ces quelques mots prononcés au détour d'une conversation entre un père et son fils prennent des allures de prophétie une fois tournée la dernière page de ce roman. Hex, c'est l'histoire d'une famille qui vit à Black Spring, une petite ville plutôt agréable de la vallée de l'Hudson. Il y a Steve, le père, Jocelyn, la mère, Tyler et Matt, les deux garçons de dix-sept et treize ans, et celle qu'ils surnomment Mamie, une sorcière qui hante la ville depuis des centaines d'années…

Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans pareille histoire, et je l'ai fait avec une certaine délectation, il faut bien le dire. J'attendais beaucoup de ce roman et je n'ai vraiment pas été déçue même si en commençant ma lecture, j'espérais peut-être un tout petit peu plus d'action. Au final, je me suis très vite rendue compte que ce n'était pas le propos, et j'ai savouré ce qu'on m'offrait. Un peu moins de deux mois avant Halloween, j'ai envie de le conseiller à tous les amateurs de frissons.

C'est un récit original et extrêmement bien mené. On découvre d'abord comment les habitants de Black Spring vivent avec Katherine, la sorcière. Comment ils la dissimulent au reste du monde parce qu'ils craignent qu'elle ne soit la victime d'expériences de la part des curieux, de l'armée ou des scientifiques, et qu'elle ne s'en prenne ensuite à eux. Comment elle les retient à Black Spring aussi, leur envoyant des pensées suicidaires dès qu'ils restent éloignés trop longtemps. Et puis il y a ce petit groupe de jeunes avides de liberté et qui commencent à étouffer au sein de pareille communauté. On se dit que ça ne pouvait pas se passer autrement, mais on est encore bien loin du compte...

Tout du long, la tension monte, monte, monte et les pages se tournent toutes seules et à toute vitesse ! La peur n'est pas très bonne conseillère, ça n'a jamais été aussi vrai et Thomas Olde Heuvelt est décidément un maître ès ambiance pesante et horrifique ! La situation est explosive et le lecteur sent bien qu'une tempête va se déchaîner. On a envie de savoir quel en sera le déclencheur, ce qui va se passer et comment tout ça va se terminer pour Steve et sa famille. Les habitants de Black Spring réussiront-ils à vaincre le Mal ? le trouveront-ils vraiment là où ils le cherchent ?

Ce roman a été un véritable coup de coeur ! J'ai adoré l'habileté de l'auteur à nous propulser dans cette terrible ambiance, à décrire la montée de la peur et de la folie qui s'empare des habitants de Black Spring. J'ai adoré les personnages, auxquels je me suis identifiée sans peine, y compris Steve, le père - désolée Woody, moi il me parle, cet homme-là ! ;) - et même Katherine, pauvre femme, victime de la bêtise des hommes. Enfin, j'ai adoré le dénouement ! Il est rare que je me dise qu'une histoire se termine exactement comme elle le devrait, mais c'était le cas ici, la fin était juste parfaite. Un petit bijou à ne pas manquer !
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Excellente lecture que ce roman d'horreur original et prenant ! C'est le premier roman d'un auteur néerlandais et franchement chapeau ! Ce livre est écrit avec beaucoup de maitrise, tellement qu'on ne dirait pas du tout un premier roman.

L'histoire de Hex est pour le coup très intrigante : l'action se situe dans une petite ville nommée Black Spring. Celle-ci a la particularité d'être hantée par Katherine, une sorcière exécutée il y a plusieurs siècles sur la place publique. Celle-ci a les yeux et la bouche cousus et déambule dans la ville. Elle peut apparaitre n'importe où et n'importe quand et personne ne peut la toucher sous peine de mourir d'un arrêt cardiaque.

La première scène du livre est absolument géniale : une famille dine tranquillement pendant que la sorcière se tient immobile à côté d'eux. Afin de ne pas diner avec vue sur la sorcière, le père lui jette un torchon sur la tête. Et pour rendre le contexte moins glauque, la famille a même donné un petit surnom à la sorcière : Mamie. J'ai beaucoup ri dans ce premier chapitre qui présente la situation avec ironie tout en rendant le lecteur très mal à l'aise.

J'ai adoré l'ambiance de ce roman et cette histoire de sorcière. C'est glauque, effrayant et en même temps on s'attache aux personnages et même à la sorcière (oui oui!). Les habitants ne peuvent pas quitter Black Spring plus de deux semaines sans avoir des pensées suicidaires. Autant dire que Black Spring est une véritable cage pour les habitants qui sont condamnés à vivre et mourir là. C'est une ville étouffante et on comprend parfaitement l'agacement des adolescents face à l'autorité de la ville qui ne fait rien pour que cette malédiction cesse.

Si le thème principal du roman est la sorcière et sa malédiction, l'histoire de Hex est aussi avant tout une histoire d'amour familial entre un père et son fils. On s'attache beaucoup à la famille de Steve que l'on va suivre durant tout le roman. Ils apparaissent comme les personnages les plus sensés de Black Spring. Les autres personnages étant assez antipathiques et caricaturaux.

L'histoire gagne en puissance au fur et à mesure que les chapitres défilent pour nous amener à un final en apothéose. J'ai adoré la fin, à la fois belle et affreuse. Pour ma part je la trouve parfaite !

En bref : Lecture parfaite pour Halloween (même si je n'ai pas réussi à me retenir pour la lire haha), Hex ravira les fans de romans d'épouvante à la Stephen King par son atmosphère lugubre et ses personnages prenants et attachants. Vraiment une HEXcellente lecture (désolée je me sentais obligée de la faire)! Un joli coup de coeur !
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HEXcellent !

« - Avant, je pensais que Black Spring était comme le couloir de la mort. Maintenant, je vois davantage notre ville comme une cage. On a le droit de passer un doigt entre les barreaux de temps à autre, mais seulement pour montrer qu'on engraisse correctement. »


Un livre plébiscité par un des grands maîtres du genre, Stephen King, attire forcément l'oeil de l'adepte de frissons que je suis. Quelques chroniques bien senties (ainsi que les commentaires d'autres auteurs que j'ai d'ailleurs ajouté en fin de critique) ont achevé à me convaincre de me laisser tentée par Hex, un premier roman (classé ‘fantastique et terreur'). Signé de la main d'un certain Thomas Olde Heuvelt ; un tout jeune écrivain hollandais, ma foi plus que prometteur !

« Parfois, on se sacrifiait pour Black Spring. »

Une atmosphère particulièrement oppressante nous accable rapidement. Certains lecteurs auront peut-être décelé quelques longueurs en début de récit, mais pour ma part, l'ambiance glauque à souhait m'a étreint dès les premières lignes. J'avais l'irrémédiable impression d'un poids sur les épaules, d'un regard dans le dos... J'avoue même avoir eu la chair de poule par moments.
Et si je le souligne ici, c'est que ce n'est tout de même pas si courant en ce qui me concerne... Je pense avoir l'estomac et le coeur plutôt bien accrochés en règle générale, mais là c'est clair, j'en ai eu pour mon compte ! Pas vraiment de véritables frayeurs traumatisantes à proprement parler, davantage une sourde angoisse qui planerait sur ma pauvre tête de lectrice ^^

J'ai adoré m'immiscer dans ce sombre conte horrifique, au risque de ces quelques sueurs froides et autres craintes nocturnes qui ne m'avaient plus hantées depuis longtemps.

« (...) ce besoin primitif des êtres humains à canaliser la peur, à la transformer en colère... et à trouver un bouc émissaire. Certains y mettaient déjà une ardeur qui frisait le fanatisme. »

J'ai été moi-même comme une habitante de Black Spring, vivant sous le joug de cette sorcière, aveugle et muette par la force des choses (ce qui ne l'empêche pas de chuchoter d'impies et mortelles incantations) ; yeux et bouche cousus des siècles plus tôt afin de juguler le mal, « le mauvais oeil », dont nos ancêtres ont connu les terribles turpitudes...
Plus fantôme que sorcière d'ailleurs, puisque morte il y a 350 ans donc, mais dont l'empire non moins palpable, emprisonne à jamais toutes les âmes de Black Spring et les contraint au secret sous peine de mort...

« ...Et l'apocalypse s'abattit sur Black Spring. »


Seule la fin m'a bouleversée, et passablement désappointée, frustrée même...

C'est une fois l'épilogue passé - et mal digéré - , une fois arrivée aux remerciements de l'auteur, que j'apprends qu'il s'agit d'une réécriture.
> La première version de Hex, parue aux Pays-Bas et en Belgique en 2003, se situe dans un petit village néerlandais et adopte apparemment une fin différente en se terminant sur une note sensiblement divergente, dixit l'auteur lui-même. Les derniers chapitres de cette version-ci sont entièrement nouveaux.
À mon plus grand dam, Thomas Olde Heuvelt n'en dévoile pas davantage quant à la fin de la mouture néerlandaise, nous proposant plutôt de soudoyer une personne qui lit la langue et qui acceptera - peut-être - de nous la raconter... Comique le gars ^^
Enfin, si ce n'est les quelques dernières pages en effet, j'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à lire ce bouquin, relativement bien flippant quand même.

« Des forces qui te dépassent sont à l'oeuvre. »


Pour finir, c'est un livre dont on ne sort pas totalement indemne, mais que je conseille vivement aux amateurs de S.King, D.Koonst, G.Masterson ...etc... : vous ne devriez pas être déçu =)


Redoutable lecture à tous et toutes !


***

4ème de couv :

Quiconque né en ce lieu est condamné à y rester jusqu'à la mort.
Quiconque y vient n'en repart jamais.
Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville de la Hudson Valley.
Du moins en apparence : Black Spring est hantée par une sorcière, dont les yeux et la bouche sont cousus. Aveugle et réduite au silence, elle rôde dans les rues et entre chez les gens comme bon lui semble, restant parfois au chevet des enfants des nuits entières.
Les habitants s'y sont tellement habitués qu'il leur arrive d'oublier sa présence. Ou la menace qu'elle représente. En effet, si la vérité échappe de ses murs, la ville tout entière disparaîtra.
Pour empêcher la malédiction de se propager, les anciens de Black Spring ont utilisé des techniques de pointe pour isoler les lieux.
Frustrés par ce confinement permanent, les adolescents locaux décident de braver les règles strictes qu'on leur impose.
Ils vont alors plonger leur ville dans un épouvantable cauchemar...

***

Les quelques mots d'auteurs et de chroniqueurs :

« Une sorcière glaçante retient prisonnière toute une ville près de l'État de New York. Brillant et totalement original. »
- Stephen King
« Un écrivain prodigieux, la prochaine superstar du genre. »
- Paul Cornell
« Hex rappelle les meilleurs romans de Stephen King, et je ne connais pas de plus grand compliment. À la fois effrayant et émouvant, et même, à sa façon, très profond. »
- John Connolly
« Une histoire fantastique qui fait réfléchir, d'autant plus effrayante pour sa vision sans compromis de l'humanité... Hex est un livre qui répond à la fameuse question de l'origine du mal. »
- Robin Hobb
« Un concept fabuleux et inoubliable. L'auteur nous expose des événements surnaturels comme le ferait un Spielberg. »
- The Guardian
« Une parabole réellement terrifiante sur la perversion humaine... l'histoire n'est pas seulement dérangeante, elle est effrayante... lisez, si vous l'osez ! »
- Kirkus Reviews
« Des tensions cachées et la faiblesse humaine déclenchent une chasse aux sorcières qui dégénère en persécution, la recherche d'un bouc émissaire et un dénouement atroce. Un roman puissant qui fait froid dans le dos. »
- Financial Times
« le meilleur premier roman d'horreur depuis Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindqvist. »
- Alan Kelly
« Une histoire fascinante et pleine d'imagination qui vous hante. Hex est réellement captivant, avec son style qui entraîne le lecteur dans le monde de Black Spring pour ne plus le lâcher. »
- Fantasy Book Review
« Un roman brillant qui fait froid dans le dos. Âmes sensibles s'abstenir. »
- Brave New Worlds
« Entre un Stephen King et La Cabane dans les bois, Hex se lit d'une traite. Avec son atmosphère étrange et intrigante, le roman de Thomas Olde Heuvelt surprend tout en donnant le frisson. »
- SFX
« Un roman d'épouvante réfléchi et intelligemment construit. »
- Sci Fi Now
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Un roman fantastique dans tous les sens du terme. Plus que digne du parrainage de Stephen King. Un roman d'ambiance totalement atypique, dérangeant et addictif. Une belle et noire réussite !
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Quelle claque !!
Pour être honnête j'ai mis très longtemps à finir ce roman. Les 200 premières pages sont trèèèèès longues. Longues, mais pas inintéressantes pour autant ! La vie à Black Spring y est décrite très consciencieusement : les différents habitants, le poids de la malédiction sur leurs épaules, ... En effet, les habitants de Black Spring vivent en compagnie de Katherine van Wyler, une sorcière, morte il y a 3 siècles et dont les yeux et la bouche ont été cousus. Terrifiant ? Pas tellement, ils se sont habitués à sa présence - ce qui permet deux trois scènes complètements paradoxales mais très cocasses ! Les habitants de Black Spring craignent toujours leur sorcière mais plus par habitude dirait-on... Au début du roman, on apprend qu'elle est potentiellement dangereuse mais ses actions ne permettent pas d'y croire réellement... ! Pourtant il y a bien cette mystérieuse et morbide influence qu'elle a sur les habitants, la même influence qui fait que ces derniers, une fois installés à Black Spring, ne peuvent plus quitter la ville plus que quelques semaines. Mais finalement à part ça... c'est presque cool !!
Chaque habitant est équipé d'un iPhone et d'une application (l'HEX) qui permettant de renseigner les différents mouvements de la sorcière. Il y a même une équipe de professionnels dédiée uniquement à la sauvegarde du secret de Black Spring ! Une fois de plus, cela donne lieu à des scènes plutôt drôles. La sorcière est en fait totalement désacralisée et n'est pas aussi terrifiante qu'elle pourrait l'être... A tel point qu'un groupe d'ados décide de mener des expériences scientifiques sur elle. Et c'est là que tout démarre... Oui, parce que ça ne restera pas calme très longtemps à Black Spring.
La tension entre superstitions moyenâgeuses et modernité est presque omniprésente dans ce roman et elle est saisissante ! Et essentielle pour comprendre Hex, parce que cette dualité est le coeur même de l'histoire : il y a la science, la technologie et la modernité, qui semblent avoir pris le pas et fait taire l'instinct, les croyances ancestrales, la primitivité qui sommeille en chacun de nous... et pourtant ! L'horreur ne vient pas du côté attendu. Ce livre n'est pas uniquement un roman qui fait peur en évoquant un phénomène paranormal, c'est une véritable critique de la société, de son hypocrisie et de ses tendances conservatrices ! (selon moi.... !) Et évidement les conséquences ne sont pas joyeuses joyeuses, elles sont même terrifiantes mais n'ont absolument rien de fantastique ou de paranormal ! .
J'ai, personnellement, adoré ce roman. Si je ne met pas les 5 étoiles c'est simplement à cause de la lenteur, pourtant essentielle ! du récit.
Au delà du scénario, la plume de l'auteur - sans doute très bien retranscrite en français - m'a ravie ! Ce petit humour pince sans rire et pourtant cette capacité à exprimer sans fioritures les émotions, les sentiments, même les plus indescriptibles,... Quel talent ! Cet homme-là pourrait écrire n'importe quoi, j'ai la sensation que ce serait passionnant ! (je m'emballe !!!) Quant à l'histoire, elle est intelligente, sans concession, révoltante, effrayante, émouvante, et particulièrement originale et bien pensée !
Un seul mot : WAW !
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Hex peut faire penser au roman Under the Dome de Stephen King. Comprenez par là que cette histoire se passe dans une petite ville américaine au nom de Black Spring. Cette fois-ci pas de dôme recouvrant la ville mais les quelques 3.000 habitants sont comme des aimants à leurs lieux d'habitations. Ils ne peuvent pas partir de Black Spring trop longtemps au risque d'avoir des pensées très glauques qui vont jusqu'au suicide. Black Spring tu y vies tu y restes jusqu'à ta mort ou alors c'est la mort qui vient elle-même te chercher plus tôt et de façon macabre.

Hex est un roman original comme le dit justement Stephen King en citation sur la magnifique couverture. Son histoire change de ce qu'on a l'habitude de lire et même de voir devant le petit et grand écran. Pas de zombies, pas de monstres, pas de tueurs en séries, pas de psychopathes. Rien de tout ça. Black Spring est un lieu idéal pour y vivre au fin fond de la campagne américaine. Est censée l'être ! Une dame qui s'appelle Katherine hante les rues depuis plus de 300 ans. Tout ce qu'on sait d'elle c'est qu'elle est une sorcière. Elle a la bouche et les yeux cousus. Elle ne ressemble en aucun cas aux sorcières qu'on connaît. Elle marche dans la ville depuis tout ce temps, elle entre chez les gens et peut même y rester des heures ou toute une nuit chez eux à être fixe. Pour les habitants c'est devenu une habitude comme une autre. Mais tout le monde a peur d'elle. Pourquoi est-elle comme ça ? Faut voir son passé mais je ne vous dévoile rien.

Dans ce que j'ai adoré dans Hex c'est que tous les habitants doivent faire comme si c'est une concitoyenne normale aux yeux des gens qui vivent en dehors de Black Spring. Elle est pile dans la rue ? Alors tout le monde tente de faire comme un mirage. Ils l'a camoufle par tout ce qu'ils ont entre les mains. Personne ne doit savoir qui elle est. Personne de la ville doit dire leurs secret aux autres communautés en dehors de la leurs. Ni de la prendre en photos ou en vidéos. La loi peut être très stricte contre ça. Si les autorités sont au courant de l'existence de Katherine, c'est la catastrophe non pas par ce que le gouvernement pourrait faire mais par Katherine. Ça pourrait être la fin de toutes leurs vies. Pour ça, tout le monde a une application sur leurs iPhone qui leurs font voir les déplacements de « leurs monstre ». Ils peuvent exactement savoir ses faits et gestes. Tout est filmé dans les moindres recoins avec 400 caméras pour une petite ville. Qui n'aurait pas peur de se retrouver avec une vielle folle au beau milieu de la nuit dans sa chambre ou n'importe où dans sa propre maison ? Personne.

La première partie du roman permet de bien s'imprégner des personnages. Mais ca reste super scotchant, je me suis fait le livre en quelques jours. La famille principale est celle de la famille Grant avec les parents et leurs deux enfants âgés de 13 et de 17 ans. le plus grand est un accroc à la technologie moderne. Il fait des vidéos sur Youtube. Il est dans un groupe de potes qui sont comme lui et ont à peu près tous le même âge. Ce sont les seuls qui veulent en finir avec la sorcière. Ils se mettent à lui faire faire des choses et c'est à partir de ce moment que tout se déchaine et il sera trop tard pour revenir en arrière.

Il faut plutôt se poser la question de qui est peut être le plus dangereux entre une seule sorcière et une communauté de 3.000 habitants quand d'un coup tout le monde devient superstitieux et pètent des câbles ? Surtout quand personne ne peut partir de la ville sous peine de se tuer. Ils sont au final comme enfermés sous un dôme, ce dont je parlais au début. Des milliers de gens cloisonnés dans un petit espace ça peut faire beaucoup de dégâts. Pendant toute la première partie il ne se passe pas grand chose. On apprends à connaître le passé de la ville. On fait connaissance avec beaucoup de gens de la ville. Tout le monde se connaît. Puis il se passe petit à petit des atrocités. Et pas qu'avec la sorcière. L'horreur absolue vient tout bêtement aussi des habitants et de ceux qui dirige la ville. Jusqu'à ce que la deuxième partie commence et là il se passe quelque chose de totalement inattendu ! Je pense que c'est impossible, franchement, de savoir en avance ce qu'il allait se passer. C'est comme si on te donnait par surprise une grande claque dans le dos. L'ambiance est au même titre que la magnifique couverture : un brouillard épais plane au dessus de Black Spring. le côté fantastique est bien retransmis.

J'ai adoré la morale de l'histoire. Les gens peuvent devenir des bêtes assoiffés de sang quand ils sont réunis en troupeaux. Ils perdent toutes leurs dignités et leurs respects de ce qu'on leurs a appris étant jeunes. Ils ne réfléchissent plus. Et ça montre exactement ce qui se passe aujourd'hui dans le monde. Si un jour il se passe ce genre de choses, mieux vaut être dans une ville avec des milliers d'habitants en se pensant être en sécurités ou bien être plus éloignés et être seuls dans sa campagne mais au moins sans risque qu'un chaos dégénère les humains ? C'est la question qu'on peut se poser en tournant la dernière page.


Les infos pratiques :

-La Warner développe une série télévisée basée sur le roman. J'espère qu'elle sera excellente, à la hauteur du bouquin. Quand on voit la qualité des séries d'aujourd'hui, notamment sur les séries avec un thème fantastique/horreur, ça peut être un beau projet.

-À la fin de l'histoire l'auteur nous parle longuement sur comment il a eu l'envie d'écrire une histoire sur une sorcière. Et surtout on apprends que dans son livre Hex d'origine qui date de 2013 sorti aux Pays-Bas, l'histoire est différente de celle traduite par Bragelonne et des maisons d'éditions anglaises. Toute la deuxième partie n'a rien à voir avec celle d'origine, le nom de la ville est différent, les personnages ont plus un côté américain. Ses agents lui ont donner un défis d'écrire non pas une suite mais un Hex 2.0. le problème c'est que l'auteur ne veut pas nous dire comment se termine le « vrai » Hex (qui a une fin moins horrible que celle qu'on a). À voir avec la série télé si elle aussi aura un traitement encore différent ou si elle reprendra un peu des deux histoires.
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Comment faire peur avec une histoire de sorcière dont la bouche et les yeux sont cousus ?. Peut-être en prenant le sujet comme le fait Thomas Olde Heuvelt, comme si c'était la chose la plus logique et naturelle du monde. Donc, voila Black Spring, triste bourgade de l'Ohio, ou une sorcière retient prisonnier toute personne qui a la malheur d'y être né, ou de vouloir s'y installer. Impossible de s'échapper, la folie ou le suicide gagne tous ceux qui ont tenté de partir.Et d'ailleurs la population de black spring a pris tellement l'habitude des apparitions de la sorcière, qu'ils ont oubliés le danger qu'elle représente. Pas effrayant ? Non pas au début, parce que ce qui intéresse l'auteur dans sa première partie est de montrer comment son pitch dingue peut tenir debout dans un monde de nouvelles technologies. Et, en bon élève de stephen king, Olde Heuvelt construit patiemment son récit sur des archétypes certes, mais qu'il décrit avec compassion et bienveillance, notamment de la bande d'ado qui ne sont jamais caricaturaux. Pourtant ce qui intéresse l'auteur c'est bien plus de décrire l'origine du mal, le coté répétitif de la malédiction que des décisions stupides, et pourtant logiques, va réactiver. Et le coté inéluctable du déchaînement de violence qui ouvre la deuxième partie, ou la cruauté du sort jeté aux habitants - il n'y a pas d'autre mots - par la sorcière mènera à un final apocalyptique.
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une histoire originale ou on avale les pages très vite tellement on as envie de connaitre le dénouement de tous ces rebondissements et que l'on as envie de connaitre la suite des mésaventures de ces personnages qui deviennent attachant .... je trouve que ce premier roman est excellent même si pour moi certains points restent obscurs... pour une fois j'ai aussi pris plaisirs à lire le chapitre des remerciements qui d'habitude est barbant...
J'espère juste que ses prochains livres seront aussi bien car pour un début la barre est déjà très haute....vas t on assisté à l'éclosion d'un nouveau Stephen King....
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J'ai vraiment adoré ce roman qu'on dévore en frissonnant. Si Katerine, si mystérieuse et redoutée, peut nous effrayer, j'ai pour ma part beaucoup plus craint les comportements humains. L'auteur nous prouve ici toute la laideur et la perversité de l'âme humaine. Huis clos par excellence, Black Spring nous offre des bouffées d'air que l'on sait pourtant empoisonnées et dangereuses. À nous de faire notre chemin, notre choix, mais surtout ne jamais découdre la sorcière. Vous pourriez alors être en grand danger. À moins que ce danger ne soit que les autres ? Qu'êtes-vous prêts à faire pour survivre ? Qu'avez-vous à perdre ? Parce que Katerine, elle, n'a plus rien à perdre... ne réveillez pas les mauvais souvenirs, vous pourriez en payer de lourdes conséquences... Prodigieux, un auteur à suivre absolument. Un vrai bon livre d'horreur comme je n'en avais pas lu depuis un moment, avec une intelligence pertinente qui nous entraine à la recherche de l'origine et de la définition du mal. Fascinant !

Chronique complète sur mon blog
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Vous cherchez une lecture pour Halloween ou bien un roman d'horreur à vous mettre sous la dent ? Dans ce cas, « Hex » pourrait vous satisfaire, car il reprend plusieurs éléments horrifiques susceptibles de vous plaire : une tension qui monte crescendo, des personnages ayant leur part de noirceur ou de folie, des scènes macabres, une ambiance sinistre, une sorcière terrifiante avec un lourd passé sanglant, un huis clos déstabilisant et une fin explosive qui fait froid dans le dos ! J'entends déjà certains fans crier à l'impossible, mais cette histoire ferait un très bon Stephen King… Honnêtement, je me suis régalée avec ce récit lent, mais qui instaure une atmosphère inquiétante que l'on ne veut pas quitter ! Quant aux derniers chapitres, j'ai tout simplement adoré. Sans trop vous en dire, je trouve que cela change des gros happy end guimauve qui font croire que l'horreur n'était qu'une simple étape dans la vie des personnages. Cette conclusion est tout simplement saisissante et amène le lecteur à réfléchir sur la nature humaine…

Si l'idée de village perdu détestant les étrangers et subissant une terrible malédiction semble assez clichée, sachez que la sauce prend quand même et que plusieurs surprises attendent le lecteur au tournant ! Par exemple, j'ai beaucoup aimé cette version de la sorcière loin d'être la « vilaine pas belle » couverte de pustules que l'on peut croiser dans les contes. Katherine van Wyler est une étrange femme qui ne lance pas des sortilèges ou prépare des potions : elle erre dans la ville, silencieuse et presque docile. Souvent, elle atterrit dans les foyers ou en plein milieu de la place publique mais, comme un spectre, elle reprend sa route quelques instants après. D'ailleurs, son chemin est toujours le même, comme si elle répétait une semaine sans fin… Elle semble plus être une âme errante qu'une magicienne. Son physique fait assez glacer le sang puisque son corps est assez nécrosé par le temps, elle traîne des chaînes tandis que ses yeux et sa bouche sont cousus… Certains inconscients ont un jour tenté de la toucher ou de couper ses fils… Mal leur en prit… Au début, Katherine était presque risible tant elle ne bougeait pas : certains adolescents allaient jusqu'à la lapider, la blesser ou à l'humilier… Mais elle ne réagissait pas ! Cela me révoltait car, outre le fait que ce soit de la violence gratuite, je n'avais pas l'habitude de voir un antagoniste amorphe et silencieux ! Ainsi, j'ai attendu patiemment que les choses dérapent ou que Katherine se révolte… Or, j'avoue avoir été servie ! On revisite réellement le mythe de la sorcière.

Si je me suis régalée pendant ma lecture, il y a tout de même deux gros défauts qui peuvent être rédhibitoires, notamment durant les cent premières pages. Tout d'abord, il y a le début qui peut paraître terriblement long à démarrer. On distingue beaucoup de villageois dont on fait le tour au fil des chapitres. le nombre de personnages peut assez déstabiliser. de plus, on ne sait pas trop où l'auteur veut nous mener et quelques longueurs viennent noircir la lecture… Néanmoins, je vous recommande vivement de vous accrocher, car la suite est très plaisante ! Second point négatif : le secret de Katherine… Souvent, les protagonistes expliquent qu'ils vont tout pour que les villes voisines voire le monde entier ne connaisse pas l'existence de la sorcière. Ainsi, ils ont inventé toutes sortes de stratagèmes pour contrôler l'information et gérer les déplacements de Katherine. Les étrangers peuvent venir à leur guise dans la ville de Black Spring cependant, ils doivent quitter les lieux avant la nuit tombée… Je n'ai pas adhéré aux arguments des personnages. À mes yeux, c'est impossible que l'on ne découvre pas le pot aux roses, surtout depuis aussi longtemps…

Malgré ces gros défauts, j'ai pris plaisir à suivre Steve et sa famille, notamment sur fils Tyler, mais aussi Griselda, une femme complètement folle et rongée par la haine. Chacun aura son rôle à jouer et provoquera quelques frissons au lecteur… Ainsi, une fois la tension présente et l'ambiance posée, on ne quitte pas ce roman et on se délecte jusqu'à la dernière page ! Bref, une oeuvre à savourer lorsque l'on aime le genre Horreur…

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