Véronique Olmi nous raconte l'histoire d'un gosse, orphelin à huit ans en 1927 et confié à l'assistance publique. A travers ce roman, elle lève le voile sur les horreurs du système carcéral pour enfants, en France, dans la première moitié du 20ème siècle. le style est direct, résolument moderne, et n'est pas sans rappeler la respiration pressée d'une
Maylis de Kerangal. C'est parfois fatigant pour le lecteur que je suis.
Il m'est impossible de ne pas rapprocher cette histoire bouleversante de
Nickel Boys de
Colson Whitehead, prix Pulitzer 2020, qui décrivait le système carcéral pour enfants dans l'Amérique des années 60. Les deux histoires se ressemblent et donnent un aperçu assez similaire de la capacité des hommes à créer l'enfer. La lecture du Gosse donne aussi une autre lumière à
Nickel boys, présenté comme un témoignage de la ségrégation raciale. Certes, mais pas exclusivement, hélas. La cruauté, semble t il, n'a pas besoin d'idéologie pour être malfaisante.
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