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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
LE VOYAGE DE ROBEY CHILDS de ROBERT OLMSTEAD
Mai 1863, Hettie CHILDS appelle son fils ROBEY, 14 ans, et lui dit de partir à la recherche de son père, Thomas Jackson, elle sent qu'il est mort. Un cheval fatigué et une veste réversible avec les couleurs des deux belligérants, c'est tout son viatique en partant. On est au coeur de la guerre de sécession. En quittant sa montagne, à un jour de cheval, il s'arrête au village voir le vieux Morphew qui tient une boutique. Voyant l'état du gamin il va lui prêter un alezan noir, un superbe animal. Il aurait aimé aider ROBEY pour l'orienter sur un chemin à suivre mais les informations des journaux sont déjà anciennes quand elles arrivent et surtout peu fiables, les fronts étant très mouvants. D'innombrables petites batailles se livrent et il trouve armes et nourriture en abondance sur le terrain. Désormais il a des revolvers et des munitions, une gourde une couverture un couteau et une toile cirée. le soir il pense à ses parents et à leurs croyances, sa mère croyante et son père qui pense que « le baptême c'est bien surtout avec du savon ». le cheval et lui ne font plus qu'un, ils se sont vite entendus, il croise de plus en plus de cadavres et de vautours, un homme lui tire dessus, le cheval le sauve. Il doit faire vite, sa mère lui a dit de ramener Thomas Jackson avant juillet. Pourquoi juillet, mystère, mais il sait que sa mère a des visions.
On va suivre la quête de cet adolescent laissé seul au milieu d'une guerre horrible, à la recherche d'un père qui se bat, peut-être blessé ou mort. C'est un roman initiatique très puissant, ce gamin, issu d'un milieu simple mais sain, armé d'un incroyable courage qui va tout faire pour retrouver ce père et le ramener chez eux, auprès de sa mère. Une plume qui image parfaitement les paysages d'horreur traversés avec en prime les formules à l'emporte pièce d'Hettie, la mère de ROBEY. A lire.
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Thomas Jackson, brillant officier supérieur de l'Armée des États confédérés, succombe à ses blessures le 10 mai 1863. En apprenant ce décès, Hettie Childs comprend qu'il est vain de continuer à prendre part au conflit. Elle charge son fils Robey âgé de 14 ans, de partir retrouver son père, soldat confédéré, et de le ramener avec lui à la ferme. A peine sorti de l'enfance et tourmenté par des poussées de croissance, Robey va devoir traverser un pays en pleine guerre civile. Il part sur une vieille jument, sans arme. Sa mère lui a donné de vagues indications pour son itinéraire et un conseil important : « tire le premier ». Il fait une première étape chez un forgeron qui va lui remettre des armes et un magnifique cheval noir. La bête est puissante et douée d'une intelligence hors norme. le jeune homme et l'animal vont être profondément liés par une compréhension et une sympathie réciproques.

Robey débute son « voyage au bout de la nuit » au coeur d'une nature magnifiée où règne la folie humaine. Il avance avec prudence, loin des grands axes sans parvenir toutefois à éviter toute rencontre, heureuse ou risquée. Il doit faire face à de nombreux dangers et à toutes sortes de déconvenues. Après plusieurs jours de voyage, il atteint le champ de bataille de Gettysburg…

Le roman est un récit de formation. le voyage va transformer l'adolescent en homme, les péripéties vont forger son caractère. Robey va acquérir une science de la nature humaine, de la vie et de la mort. La force narrative du roman est éblouissante. Les descriptions sont rédigées dans un style magnifique. le récit donne un sentiment d'irréalité, à mi chemin entre l'onirisme et la poésie. Un très beau roman.
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Un voyage au bout de l'enfer
Virginie, 1863. La Guerre de Sécession fait rage, quelque part, au loin. Robey est chargé par sa mère d'aller y chercher son père. Douée d'un don de prescience, elle sait que la guerre est perdue pour les Confédérés et qu'il est maintenant inutile que son mari risque sa vie aux combats. Alors Robey, 14 ans, part, muni de quelques indications, sur le dos d'une jument qu'il devra bientôt laisser. Il ne perd pas au change car le vieux Morphew lui confie un superbe étalon, noir comme le charbon (le titre original du roman est Coal black horse), un cheval magnifique et hors du commun avec lequel Robey ne fera plus qu'un. Au cours de son périple qui l'emmènera jusque sur le champ de bataille de Gettysburg, Robey croisera plusieurs personnages marquants, pas toujours recommandables hélas, mais qui, à l'instar de ce voyage, façonneront Robey et le feront passer brutalement à l'âge adulte.
Décidément lire un roman édité par Gallmeister est un plaisir, encore une fois accru par la superbe couverture de l'édition Totem.
Ce voyage initiatique, parfois onirique, souvent cruel est une excellente façon de visiter cette époque troublée, celle de la guerre civile qui fit tant de victimes dans les deux camps et dont l'héritage est encore palpable dans la société américaine.
Certains passages sont presque insoutenables, racontant de manière crue mais sans complaisance la violence de la guerre ; d'autres, magnifiques, nous parlent de la nature, et de cette relation extraordinaire entre un homme et un animal.
A la fois récit historique, roman d'aventures imprégné de « nature-writing », ce livre à l'écriture puissante et très évocatrice est avant tout une quête initiatique et le roman du passage de l'enfance à l'âge adulte.
Puissant, bouleversant et tout simplement beau.
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Je suis toujours impressionnée par les publications des éditions Gallmeister, des ouvrages forts, bruts et pourtant poétiques. Un antithèse entre une histoire dure et une écriture sublime. le Voyage de Robey Childs ne fait pas exception c'est tout simplement magnifique.

Il y a une facilité déconcertante à entrer dans ce livre, cette façon d'imaginer cette mère ayant la prédiction d'envoyer son fils chercher un père, un voyage vers un destin inéluctable semble t-il, un pèlerinage vers sa propre mort, une odyssée vers la maturité. L'auteur dépeint de façon magistrale les Etats-Unis, ses paysages, ses habitants. Une époque pleine de tourments, de conflits et de peur. le contraste opéré entre cette dureté de l'homme et le personnage principal est très important.

En effet, Robey est un jeune adolescent sorti de l'enfance qui va pourtant entreprendre le plus dangereux et intrépide des voyages. Ne vous attendez pas forcément à un voyage extraordinaire fait de chimères, c'est la vérité que vous lirez : il y a le froid, la faim et la solitude. La solitude qui est parfois préférable à toute sorte de compagnie...

Vous l'aurez compris, ce livre est un roman initiatique d'un force narrative impressionnante. le protagoniste central va devoir faire face aux horreurs de la nature humaine, aux déceptions, aux privations et devenir un héros à part entière. Je sors généralement les mêmes qualificatifs pour les ouvrages de cette maison mais ce n'est pas sans raison : ce sont des chefs d'oeuvre tant par le fond que la forme.

Ainsi ce récit étant déjà puissant au niveau émotionnel, il est servi par une écriture juste, poétique. J'ai vu, respiré, touché avec Robey : j'ai vécu. La traduction est toujours de grande qualité : aucune fausse note, toute en fluidité en parfaite symbiose je n'en doute pas avec le texte d'origine.

En définitive, une merveilleuse lecture que je recommande pour tous les fans du genre mais aussi pour tous les novices qui souhaitent se lancer dans l'aventure. J'ai hâte à présent de découvrir ce que nous réserve Gallmeister pour cette année 2015...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Robey Childs n'a que quatorze ans ce soir du dimanche 10 mai 1863, lorsque sa mère Hettie Childs le fait descendre des anciens champs qui entourent la ferme familiale. Une nouvelle vient de tomber : La mort du Général Thomas Jackson aux ordres duquel son mari combat dans l'armée des Confédérés, Robey doit partir vêtu d'une veste réversible aux couleurs des uniformes des deux camps et montant le plus bel étalon noir charbon qu'un voisin lui confie. le but : ramener son père à la maison avant le mois de juillet.
Ainsi débute le voyage de Robey Childs. Un périple à travers les Etats-Unis, à travers les ruines d'une guerre, à travers le côté obscur de l'être humain. Il y fera l'expérience de la vie et de la mort.
« Il se dit que si tous ces hommes étaient morts en combattant la guerre, c'était donc que la guerre était en train de gagner »

C'est sur un champ de corps après la Bataille de Gettysburg, la plus sanglante, qu'il retrouvera son père blessé.
Quant à Robey il en ressort grandi. Ses aventures le mènera à en apprendre davantage sur la nature humaine et sur lui-même, croisant le chemin de personnages plus ou moins bon, et comprendra que la valeur d'un homme ne tient pas seulement à son courage mais aussi à la fermeté de ses décisions bonnes ou mauvaises. Tuer ou être tuer.

Roman initiatique, épopée dans un monde devenu hostile l'auteur nous décrit dans le détail les scènes de guerre où la beauté des paysages le dispute à l'atrocité et la stupidité des combats,
Un roman puissant sur la naissance d'un homme au milieu de paysages sauvages, de rivières illuminées, de vallées recouvertes de tapis vert, un « héros » face à lui-même la fidélité d'un étalon noir en prime. Très beau et cruel.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Sacré voyage que celui du jeune Robey Childs, parti chercher son père en pleine guerre de Sécession.

Dès les premières lignes, l'auteur nous plonge dans une sorte de transe narrative, loin du monde et du temps, et nous parle de la nature si proche.

Puis l'action se met en place et se déroule au rythme de la marche du cheval qui va porter Robey jusqu'au champ de bataille.

Des personnages croisent sa route, profiteurs de guerre et autres contrebandiers. Très peu, finalement, au regard de la bataille qui se déroule non loin.

Puis Robey atteint Gettysburg et découvre cet immense gâchis humain où tous se mélangent.

Waterloo avait eut son Victor Hugo ; Gettysburg a trouvé son auteur.

L'image que je retiendrai :

Celle des différents chevaux que Robey utilise pour parvenir à son but.

Citation :

"Leurs cris d'avertissement et leurs silences creux témoignaient de la grande tuerie et de l'hécatombe qui avaient eut lieu là d'où ils venaient. Ils étaient morts sur le champ de bataille, et maintenant ils mouraient de la route et sur la route, et ceux qui tombaient étaient réduits en bouillie par les roues cerclées de fer qui leur passaient dessus, par les sabots des chevaux et le piétinement de tout ces soldats qui allaient pieds nus". (p.126)
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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