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Critique de PatriceG



On verra demain soir sur CNews Michel Onfray. Si je mets à part Houellebecq, un de nos plus grands penseurs et pourtant aussi dépourvu de sens littéraire. Il avait une occasion en or de faire un tabac avec son "Grandeur du petit peuple", et très vite on s'aperçut qu'il avait reconstitué les chainons manquants de son journal, car visiblement il n'avait pas vu la chose venir avec une telle ampleur ou qu'il est passé à côté. C'est bien dommâge, car cela aurait pu compter dans sa volumineuse bibliographie comme l'écrit phare de son oeuvre. Tout y était, tous les ingrédients étaient là pour faire un chef d'oeuvre de portée sociale et humaine, et en finale patratac, il s'est rétamé. Maintenant, c'est trop tard : Les Gilets jaunes par leur caractère improvisé qui a produit l'effet d'un happening pendant plus d'un an qui fut définitivement éclipsé par la covid, cette belle espérance qui a réussi à faire trembler l'Elysée, partie d'un feu de paille, l'écrivain qui n'a pas su prendre des notes et qui n'avait pas d'autre ressource que de prendre le train en marche et vociférer avec les vendus du régime ou les solidaires de ce petit peuple exaspéré, qui travaillait pour des prunes pendant que toutes une caste de dominants et de nantis se doraient la pilule à bon compte, sujet à la crise de nerfs : oui très peu pour l'écrivain qu' un réchauffé détestable.
Tolstoï a dit : "si un homme a beaucoup plus qu'il ne faut, c'est que d'autres manquent du nécessaire"

Non seulement la fraîcheur de l'action était consubstantielle aux Gilets jaunes mais il ne fallait pas non plus en louper un seul épisode. La phase qui m'a séduit fut évidemment son soulèvement qui poussa comme un champignon ; la phase historique sur les ronds points qui ne fut en rien idéologique, comme des comités de salut public sans arrière pensée, toutes sortes de drapeaux agitaient les esprits pour arriver à constituer une force homogène dont les leaders ne sortaient de nulle part. Les politiques en vue du moment se sont tous plantés les uns après les autres, pire on remarqua qu'ils n'avaient "rien dans le ciboulot" concernant le peuple, parce que déjà ils n'en étaient pas issus. Pour une fois, le petit peuple était capable de grandes choses .. Cela révélait chez les professionnels de la politique française des failles béantes les disqualifiant du mêm coup !
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