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Citations sur Le chemin de la Garenne (14)

Voilà cinquante ans que j'emprunte ce - chemin de la Garenne-. Où va-t-il ? Quand j'étais enfant, il allait vers mes songes ; aujourd'hui qu'un demi-siècle me sépare de ces temps-là, il me conduit vers mon enfance. (p. 11)
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J'ai souvenir, que mon père allait, le jour du premier de l'an, présenter ses voeux à monsieur Paul qui distribuait des pièces aux gueux venus lui dire merci de les sous-payer. Nous entrions alors dans cette maison comme si elle avait contenu le Saint-Sacrement. Des années plus tard, alors que j'écrivais l'histoire de mon village, je n'avais pas trente ans, je suis allé le voir pour lui demander quel souvenir il avait de sa nomination par le régime de Vichy comme maire du village d'à côté, Fel, en remplacement d'un premier magistrat évincé parce qu'il était radical-socialiste- et probablement franc-maçon. Il n'avait guère aimé; j'avais beaucoup apprécié qu'il n'ait guère aimé. (p. 44)
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Dans cet endroit, j'ai en effet connu l'école républicaine dans toute sa superbe, celle qui ignorait l'origine sociale des enfants et estimait que, devant la République qui seule importait, il n'y avait que des enfants égaux face à l'instruction. (p; 36)
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Lorsque petit garçon, j'allais chercher du lait à la fromagerie, je cognais la timbale, ou la bacholle comme on dit aussi, le long du mur. J'aimais le bruit sec et mat de l'aluminium. Je ne sais plus qui m'avait appris qu'on pouvait, si le mouvement était assez vif, effectuer un cercle entier avec le récipient rempli de lait qu'il fallait donc faire passer au-dessus de sa tête.
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Il m'avait raconté la vie des abeilles, leur langage, leur capacité à penser l'espace et la géographie, les fleurs et leurs potentialités. (...) Puis il m'avait également appris deux choses : la première c'est qu'à la mort de l'apiculteur, on enveloppe les ruches d'un crêpe noir et que l'héritier des essaims leur dit : "Abeilles, vous avez changé de maître." Cette façon simple qu'ont les hommes de parler aux animaux et de s'en faire comprendre comme s'ils étaient leurs semblables m'a toujours ravi. Je ne crois pas à la vérité scientifique de cette assertion, mais je souscris à sa vérité poétique. (p. 61)
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C'est alors que, sur la droite, on entre dans le chemin de la Garenne. C'est ici que commence cette géographie poétique qui m'a construit- parmi d'autres expériences vécues dans cette nature : la rivière et son lavoir, le champ de mon père qui fait moins d'un hectare et les terres travaillées par lui, la forge d'un maréchal-ferrant qui m'a montré ce qu'était celle de mes ancêtres à Chambois, autrement dit : l'eau, la terre , le feu. (p. 54)
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A la pollution s'ajoute l'impéritie des élus qui craignent les associations d'écologistes qui ont appris la nature dans les livres-ou à l'université, sinon sur internet...-et qui font la loi. (p. 67)
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Chacun est là tout entier, raconté par sa demeure. (p. 46)
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Dans les campagnes, on mesure l'affection portée au défunt par l'importance de l'assemblée. Le " il n'y avait pas grand monde", ou bien : " l'église était loin d'être pleine" signifient clairement que le mort n'était guère apprécié. (p. 17)
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C'était autour de ce bâtiment que vivaient les ouvriers dans des bâtiments en bois, dont mon oncle, et qu'on trouvait des jardins ouvriers, dont celui de mon père qui, par son ordre et sa discipline, a été pour moi une première leçon de philosophie, puis de sagesse. (p. 43)
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