Voyou

Voyou a obtenu le prix Sapir du meilleur premier roman en Israël. Dans ce récit des faits réels se mêlent à d'autres imaginés par l'auteur. On y retrace des parcours de vie, on y parle de filiation, de prédestination et de transmission. Tadek vit à Jérusalem. Il traverse une mauvaise passe, il est à un tournant de sa vie. Hanté par son enfance difficile en Pologne, il a besoin de faire le point et part pour Varsovie à la recherche de son père qu'il n'a pas vu depuis vingt ans. Leurs retrouvailles s'avèrent compliquées d'autant que Stefan, pensionnaire d'une maison de retraite pour anciens combattants, est devenu un vieil homme alcoolique peu agréable. le passé resurgit avec son lot de souvenirs douloureux et bien encombrants. L'histoire de la famille se dessine peu à peu, avec en toile de fond celle de la Pologne pendant la guerre, déchirée entre nazisme et communisme. Les deux hommes sont confrontés à des sentiments contradictoires, amour, haine, besoin de se déculpabiliser pour l'un, de se disculper et de se justifier pour l'autre, et pourtant malgré leur médiocrité on s'attache à ces deux personnages et on suit leur périple avec beaucoup d'intérêt. Itamar Orlev ne se perd pas en conjectures psychologiques. Pas de pathos, beaucoup de pudeur, de l'ironie, de la violence, de la cruauté, une langue très crue, des jurons, des grossièretés, mais aussi de l'émotion et un suspense bien entretenu. C'est un roman fort avec des passages difficiles, mais dont on retiendra surtout la fin. (A.P.)
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A lire absolument, un roman très puissant, sincère qui vous prend par les tripes dès les premières pages et ne vous lâche plus. Un style direct, parfois comme un coup de poing, mais poignant et parfois très émouvant. La violence d'un père alcoolique et infidèle qui détruit sa famille, et pourtant 20 ans après son fils veut comprendre et va a sa rencontre. Une rencontre poignante rt pleine de contradiction et d'emotion. La souffrance extrême des camps de
concentration, son rôle de liquidateur des traitres chez les partisans, son alcoolisme qui remonte à cette époque sont-ils les raisons de ce gâchis ? ou Stefan est-il juste un «  fils de pute » l'expression qui revient le plus dans livre. Rien est simple mais
l'amour de fils pour sok père qu'il déteste est boulversant,

Avis plutôt très positif sur ce livre que j𠆚i pris au hasard dans ma libraire ! J𠆚i vraiment apprécié ma lecture de ce récit qui raconte toute l𠆚mbivalence des hommes, qui parle d’un fils hanté par son père bourreau, de relation familiale et de violence intra-familiale. Un récit ni tout noir ni tout blanc qui est extrêmement bien mené par l𠆚uteur !
On est obligé de détester le personnage du père mais il m𠆚 énormément touché dans le même temps... ... Parfois j𠆚i été un peu gêné dans la lecture des dialogues car il y a beaucoup de vulgarité et que cela semble lourd au bout d’un moment (seul point un peu plus négatif du roman pour moi, mais je comprend pourquoi l𠆚uteur a fait ce choix quelque part)
L𠆚uteur nous parle de la Pologne en guerre et pas uniquement de la Shoah, c𠆞st très intéressant du coup.