C'était bien

Ce n'est pas un roman, ni un essai, ni une autobiographie... mais il y a un peu de tout ça dans ce livre de réflexions, aussi bien sur sa vie, sur la littérature, sur la liberté, sur L Univers, etc...
C'est le 1er livre de Jean d'Ormesson que je lis. Et je ne suis pas déçue! j'ai surtout ressentie deux choses pendant la lecture : une grande érudition et, surtout, une formidable joie de vivre. Qui transparaît même dans son style d'écriture, ce qui rend ce livre très agréable à lire.

N'ayant jamais lu Jean d'Ormesson , j'ai peut-être un peu pris le problème à l'envers en commençant par cette autobiographie. Je conseille vivement l'ouvrage aux amateurs de son oeuvre et du personnage car il livre dans cette ouvrage des réflexions personnelles sur sa vision de la vie qui les intéresseront surement. Quant à moi j'ai passé un moment de lecture plutôt agréable mais légèrement ennuyeux...Je retenterai ma chance avec M. d'Ormesson avec l'un de ses romans.

C'est à la fois un essai et une forme d'autobiographie. Les chapitres, courts, abordent des sujets quasi métaphysiques, posent des questions existentielles ou philosophiques sur des thèmes universels. Les réflexions sont entrecoupées d'anecdotes personnelles ou d'expériences.
C'est facile à lire, de façon linéaire ou non : l'écriture est assez classique, claire et très directe, explicite. L'auteur se montre parfois un peu plus « donneur de leçon » ou « moralisateur »…mais on s'y attend avec Jean d'Ormesson. J'ai lu avec plaisir, j'ai aimé suivre les raisonnements, réfléchir, me poser des questions.

"Parce que j'ai vécu plus vieux, j'en ai encore écrit plusieurs autres (livres) dont le destin d'éternité ne me paraît guère mieux assuré et qui m'ont valu quelques lecteurs."(page 26)
Effectivement, je doute que ce livre laisse une trace dans l'histoire de la littérature !

Ce sont les Mémoires à la manière d'un testament, d'un homme qui a aimé la vie à la folie, un homme qui a trouvé une forme de bonheur dans la bienveillance à autrui, à l'environnement.
Cabotin et spirituel.

C'était bof
Je l'ai trouvé par hasard, lu par curiosité de l'homme, pour le découvrir. J'y ai trouvé un grand étalage de noms d'auteurs, de lieux, de lieux communs. Comme une longue liste de courses, comme un long fil à linge où sont étalés chaque couleur de chemise possible, séchant au vent des regards des passants curieux. le début était plaisant, remontant le temps, l'histoire autobiographique. Mais devient vite long, part dans tous les sens, probablement au rythme de pensées effrénées. Il y a des idées, quelques passages intéressants. le tout, pour citer ses propres mots, m'a paru ainsi : « l'éternel ressassement, sous des formes diverses et parfois opposées, de formules toutes faites et toujours semblables à elles-même a quelque chose de lassant et, pour tout dire, de franchement emmerdant »
Peut-être quelqu'un qui aurait lu son oeuvre et s'étant attaché à l'auteur y a t'il trouvé un côté touchant et de l'émotion, mais indépendamment de ça, j'avoue avoir été déçue par cette découverte du grand Jean D'Ormesson.

Mémoires, pensées, réflexions... Jean d'Ormesson partage plutôt sa vision de la vie qu'une "histoire", les questions et les cheminements philosophiques qui l'ont jalonnée, citant les auteurs qui l'ont inspiré et construit.

C'est un "au-revoir" de l'homme au travers duquel on partage sa pensée plus que ses anecdotes.
C'est la réflexion d'un auteur sur ses écrits, sur la littérature actuelle, passée, future.
C'est un homme qui se retourne sur sa vie, la contemple, puis nous salue.

Touchant et enrichissant.

j'ai beaucoup aimé cet ouvrage,écrit avec simplicité,poésie et vérité;amenant des réflexions sur la vie,le bonheur,l'existence,la vie,la mort...
Même devant la mort,jean d'ormesson reste très sobre et humble,quel personnage!

Ce livre a laire d'étre un bon roman

A côté d'une ouverture et d'une sincérité de l'auteur dès la première partie du livre, j'ai ressenti un certain pessimisme, à plusieurs reprises, ce qui a fini au fil des pages par me donner la sensation d'une légère gêne ; il se peut que mon aversion passagèrement intense au pessimisme ait sans doute exaspéré ce sentiment de malaise, ça dure et ça se résume dans la question que pose l'auteur, page 125 :
« Comment pourrions-nous compter sur une survie dans l'avenir quand il n'est même plus certain qu'il y'ait encore un avenir. »
Mais d'un autre côté je m'attendais quand même à un revirement au cours du livre, je le savais, chose qui a effectivement débuté plus loin, ici: page 134
« S'imaginer que le bonheur est a jamais derrière nous, soutenir que le progrès est une illusion, voir l'avenir comme une menace constitue un des signes les plus surs de la sénilité. »
Au début du livre l'auteur évoque sa jeunesse, son rapport au travail, à la culture, à l'écriture, à l'ambition, à la vie, avec sincérité et simplicité appréciable.
Ensuite, il partage ses réflexions philosophiques, sur le temps, l'univers, la science ; j'avoue que ses réflexions m'ont captivé et ont déjà fait évanouir le léger malaise ressenti au début, même si je n'avais pas trouvé tant de rigueur que j'en trouve d'habitude dans des livres purement philosophiques, c'est une philosophie exposée avec douceur, avec beaucoup de peut-être. D'autres thèmes seront aussi abordés d'une belle manière, comme le déterminisme, l'incertitude, l'histoire et la liberté.
Et ça ne veut nullement dire que j'ai trouvé ses réflexions de moindre intérêt ! Juste plus accessible, et je le considère finalement comme un mérite, c'est sa volonté, car on sent l'intention de rendre accessible ses idées, une envie de parler au plus grand nombre, à tout le monde.
La lecture est très agréable, grâce notamment au style intentionnellement simplifié par l'auteur.
Ce livre ressemble à un testament, à un retour serein en arrière, l'auteur dit lui-même qu'il avait failli nommé le livre « Adieu », c'est aussi un remerciement pour le monde, une reconnaissance pour la vie qu'il a eue, cette « fête en larmes » comme il l'a si bien définie, ce voyage qu'il a aimé.
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