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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nozaki vient de s'installer avec toute sa famille dans un petit village. Elle intègre le petit lycée qui doit fermer à la fin de l'année scolaire.
Devant nos yeux nous allons voir le quotidien de Nozaki qui est fait de brimades et du harcèlement par les autres élèves. Nozaki encaissé et ne dit rien jusqu'à l'irréparable. Un soir Nozaki rentre et découvre sa maison en feu avec ses parents et sa petite soeur coincés à l'intérieur. C'est le point de non retour pour Nozaki.

Il ne faut pas se fier à la couverture toute douce de ce manga. Il y est question de harcèlement et de vengeance. L'intrigue est bien amenée et nous tient en haleine.
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LE PERCE NEIGE volume 1 et 2

de Rensuke Oshikiri

650 pages en deux volumes
Omake books Éditions

Ce manga a défrayé la chronique dans l'archipel nippon car il est surprenant et déstabilisant, il va très loin dans la cruauté.

Un seinen redoutable auquel je ne m'attendais pas du tout.

Ne surtout pas se fier aux couvertures qui pourraient vous évoquer une lecture douce et touchante, balivernes ! Les éclaboussures de sang sont bien significatives.

On découvre la douce Haruka Nozaki, forcée de quitter Tokyo pour suivre ses parents en campagne.

La vie de la jeune collégienne au sein de son nouvel établissement va devenir petit à petit un véritable enfer.

Les conséquences du harcèlement à travers différentes relations (parents / enfants, enfants / enfants, parents/ prof et prof/enfants) sont très intéressantes.

Tout va basculer lorsque ses bourreaux provoque par accident l'incendie de sa maison, entraînant la mort de ses parents et le coma de sa petite soeur, gravement brûlée. Haruka décide alors de se venger...

Des scènes d'une grande violence qui ont le mérite d'écoeurer les plus sensibles.

Visuellement c'est aussi une belle claque avec un découpage bien maitrisé, des pleines pages et des zooms sur les visages et les expressions.

C'est féroce, cruel, on peut presque, grâce aux gros plans de certaines illustrations ressentir la douleur des victimes.

Un véritable bain de sang à ne pas mettre entre les mains des plus sensibles.

Le perce neige est une véritable réussite, choquante et poignante, il risque très certainement de marquer bon nombre d'entre vous.

Harcèlement, horreur, meurtres, tortures et violence sont les maîtres mots de ces 2 volumes à ajouter indubitablement à votre mangathèque !

⚠️⚠️Pour un public averti.

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Un manga intéressant pointant du doigt la violence du harcèlement et le degré de créativité (malsaine ici dans le cas du harcèlement) qui peut découler de l'ennui. Il suffit d'un facteur pour déchaîner toute la colère et la haine d'un groupe entier, groupe qui se déchaîne sur ce facteur là, arrivé par hasard.
Un manga violent qui rappelle, de manière exagérée certes, qu'une simple situation désagréable peut devenir un fiasco total.
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* Cette critique concerne les deux tomes *

Le Perce Neige est donc un manga résolument adulte, et vraiment choc dans son approche. Comme l'indique le résumé, nous suivons la jeune Haruka Nozaki alors qu'elle a déjà intégré son nouveau collège depuis quelques temps, et qu'elle est harcelée de façon constante. Alors qu'au début, on voit ses camarades lui voler ses chaussures, la pousser dans la boue et y jeter ses affaires de classe, tout va très rapidement aller bien plus loin, avec des violences physiques, jusqu'à ce que ces mêmes camarades finissent par brûler sa maison, tuant ses parents et brûlant sa soeur de façon très grave. Et tout ceci a lieu durant le premier quart du premier tome (la série en compte deux, de plus de 350 pages chacun).

Et alors que Haruka encaissait jusque là, ne voulant pas causer de problème à sa famille, cet événement est bien trop important pour ne plus réagir, et elle va donc décider de se venger.

Personnellement, je ne me suis lancé que sur la connaissance du pitch, et du fait qu'il s'agissait d'un titre de Oshikiri. Je pensais donc qu'on aurait affaire à une « simple » histoire de vengeance qui montre les conséquences du harcèlement scolaire, nous mettant face à un bain de sang assez hard pour créer un effet choc. Et si c'est clairement le cas, et que cela fonctionne d'ailleurs du tonnerre, le fait est que ce n'est que la partie visible de l'iceberg, et que le manga est beaucoup, beaucoup plus riche que ça !

Le harcèlement scolaire n'est en effet qu'un des aspects du titre, qui a la bonne idée de développer ses différents personnages de façon très dense compte tenue de la faible durée du titre. Ainsi, Haruka n'est pas la seule victime de harcèlement et les conséquences psychologiques de ces actes sont traitées par le biais d'un second personnage également, permettant d'étoffer encore la thématique. C'est d'autant plus important que le harcèlement scolaire, s'il est présent dans toutes les sociétés, est un sujet particulièrement préoccupant au Japon où des cas extrêmement graves sont souvent soulignés, d'où la très grande quantité de mangas traitant de ce sujet.

Mais en plus du harcèlement, le récit est émaillé de portraits d'enfants qui viennent enrichir une thématique plus large sur les troubles psychologiques, et surtout sur le fait que certains (la plupart ?) trouvent une origine très tôt dans la vie. Car la plupart des enfants que l'on rencontrera sont sérieusement gratinés, et on verra que les petits tortionnaires ne sont clairement pas le seul cas. de même, au-delà des quelques parents, la figure adulte principale du récit est une enseignante qui se montre très craintive vis-à-vis des élèves dès le premier chapitre du récit. Et Oshikiri va la développer avec densité afin que l'on comprenne les troubles dont elle souffre.

Ainsi vous l'aurez compris, le récit va largement dépasser le cadre de la simple histoire de harcèlement et de vengeance (même si le sujet est également traité), pour proposer une réflexion sur les blessures de l'enfance et les troubles que cela induit. Et c'est clairement ce point qui fait passer le récit au niveau supérieur en terme de richesse et de qualité.

Une approche frontale de la violence

Mais en plus de sa richesse thématique, le Perce Neige reste un récit de genre résolument horrifique, axé sur une représentation frontale de la violence, dont le but est clairement de faire un effet choc à la lecture, pour mieux amener à réfléchir sur les thématiques proposées. Personnellement, je trouve que cela fonctionne parfaitement, et j'avais déjà bien apprécié le parti-pris de l'auteur sur Sayuri que je trouve assez similaire d'une certaine façon, même si ici, c'est bien plus trash visuellement.

Je préfère mettre l'accent sur cet aspect car on peut tout à fait être réfractaire aux représentations trop crues de la violence, et il vaut donc mieux y aller en connaissance de cause. Les quelques images que je montre ici ne sont d'ailleurs pas les plus dures.

Comme je l'ai dit, cette violence crue est tout à fait en phase avec le travail thématique et d'ambiance de l'auteur. Puisque Oshikiri propose une réflexion sur la violence en elle-même, en l'abordant du point de vue de l'enfance qui est victime ou responsable de cette violence, la dépeignant dans toute sa brutalité. Et si il stylise pas mal les choses, proposant notamment des planches qui font parfois dans la surenchère, cela ne fait que renforcer le caractère brut et immersif de son récit. Encore une fois, le mangaka est selon moi extrêmement doué dans sa façon de mettre en scène les choses, et ça se ressent également dans son traitement de la violence.

Mais surtout, la violence ne me semble pas gratuite dans ce titre, et est au contraire au service d'un discours très fort sur les blessures de l'enfance. Je ne peux malheureusement pas développer davantage sans faire de grosses révélations, car le titre ne manque pas de surprises qui contribuent à lui faire dépasser le cadre du simple récit de harcèlement et de vengeance, comme je l'ai déjà précisé. Et ce faisant, on retrouve une fois de plus un titre qui questionne l'enfance, les repères moraux que l'on se forge à cet âge, la difficulté de s'épanouir, de trouver sa place, et la difficulté de grandir avec des modèles qui ne sont pas toujours bons ni sains.
En conclusion

En résulte un titre très difficile, aussi bien visuellement que psychologiquement, mais aussi brillant, et qui propose une belle réflexion. Et croiser cette lecture avec les autres titres d'Oshikiri disponibles en France actuellement ne fait que renforcer sa densité narrative, puisque l'on peut trouver une résonance évidente aux thématiques abordées dans Sayuri, mais aussi, dans un genre différent, une forme de complémentarité avec Bip-Bip Boy et Hi Score Girl.

Encore une fois, sans sombrer dans l'analyse psychologisante, il semble évident que la question de l'enfance obsède Oshikiri, et qu'il souhaite aussi traiter de la sienne à travers ses mangas. le fait qu'il ait fait une série autobiographique avec Bip-Bip Boy, don la tonalité est parfois très amère, rend ceci encore plus évident. Si dans ce récit on sentait en filigrane des fêlures qui datent de l'enfance, les récits horrifiques et fantastiques de l'auteur qu'on a ici chez Omake confirment un rapport compliqué avec cette période de construction des individus.

Et cette thématique travaillée d'oeuvre en oeuvre s'en retrouve fort logiquement renforcée, et est rendue encore plus impactante à chaque nouveau titre que l'on lit de l'auteur. de ce fait, comme tous les autres mangas d'Oshikiri que j'ai lu, je ressors une fois de plus soufflé par autant de talent, et également très fortement touché émotionnellement par un titre dur, mais passionnant.
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
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Un manga qui dénonce le harcèlement scolaire dans une version extrême. Pas facile à lire.
Ce qui est intéressant ce n'est pas tellement le harcèlement mais la vengeance qui s'en suit et les justifications des harceleurs. Complètement dingue
Le dessin est très fin, j'aime beaucoup. On sent monter le stress, on est avec Haruka et on ressent tout ce qu'elle subit.
J'ai adoré cette lecture
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Dur d'en parler sans spoiler, mais le résumé est parfait, c'est quand les enfants ne se font pas disputer pour leurs bêtises et du coup qu'ils vont trop loin, beaucoup trop loin.

Les dessins du livre m'ont surprise, et je me suis longtemps arrêter dessus, comme avec "l'attaque des titans" ou je mettait arrêter aux dessins tellement ils me déranger.

A l'inverse sur ce livre je les ai trouver fou, ils m'ont bluffer, j'avais l'impression d'être dans la scène quelque fois alors que normalement rien ne me choque tant que c'est sur papier...

Coup de coeur pour ce premier tome, j'achèterais le deuxième c'est sûr.
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