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Critique de tristantristan


Un voyage réussi est pour l'humble lecteur que je suis, un voyage où on arrive pur, débarrassé des scories de notre quotidien et de ce qui fait notre "moi". C'est bien pour cela que Paul Bowles, maître incontesté de la littérature de voyages, aimait les voyages lents, si lents qu'ils permettent à l'esprit de se défaire de ce qui le pollue pour se laisser pénétrer par le nouveau lieu, ses hommes, ses ambiances. Or, l'auteur d' "Esclaves du soleil"arrive en Afrique de l'Ouest bardé de certitudes, d'expériences et de références et si son voyage est réussi, ce n'est que de son seul point de vue. Il ne sert, tout comme son écrit qu'à légitimer la rationalisation à posteriori de ses croyances en matière de colonisation, de relations entre Blancs et Noirs. Bien évidemment, il voyage en bourgeois, reçu de part et d'autre, par les administrateurs coloniaux. Hormis quelques descriptions enrichissantes concernant la faune et la flore, ce récit de voyage en Afrique, reflet de la bien-pensance de l'époque pouvait intéresser tous ceux qui en 1925 ne pouvaient guère facilement se rendre sur le continent noir. Aujourd'hui, il reste un témoignage, mais franchement, comme dirait George Clooney, des idées de Ferdynand Ossendowski sur l'Afrique coloniale: "Who cares?"
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