Ouagadougou pressé

A l'heure où Roukiata prépare ses bagages pour rentrer passer l'été à Ouagadougou. Entre les cadeaux à faire pour toute la famille, les souvenirs des remarques entendues les fois passées, les cousines qui se pointent pour donner un lourd bagage à colporter, ce n'est pas de tout repos. Là bas on l'appellera sûrement encore Petit Modèle, et on la considérera comme une étrangère française. Et c'est toute son enfance qui remonte à la surface.

Avec beaucoup d'humour, Roukiata Ouedraogo nous parle de sa famille, de son père ultra sévère surnommé Chien Méchant quand il s'oppose farouchement aux prétendants venant frapper à la porte, nous parle de sa jeunesse avec amies et sorties clandestines, puis de son arrivée en France où l'Afrique se retrouve dans le XVIIIe arrondissement à Château Rouge. Les dragueurs sont à l'affût mais ils n'ont qu'à bien se tenir !

Elle n'est dupe de rien et nous fait beaucoup rire. Une histoire rythmée, enjaillée tout en étant pleine de vérités. Très bel album !
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Si vous avez aimé Aya de Yopougon, n'hésitez pas. Ouagadougou pressé raconte le quotidien d'une jeune Burkinabè dans son pays (elle rentre y passer des vacances) mais aussi en France. Les dessins sont agréables et colorés et l'humour est présent. C'est un beau moment de lecture.

J'ai eu la chance d'acheter cette jolie bande dessinée lors de la venue des autrices à la librairie La Friche, à Paris, pour une soirée de lancement et de dédicaces ! Impossible donc de repartir sans mon petit exemplaire, dédicacé of course ! Et aussitôt dans les mains, aussitôt lue !

J'ai adoré cette bande dessinée aux mille couleurs, qui retrace des petits moments du quotidien de Roukiata Ouedraogo. Ici, on alterne entre deux périodes bien différentes de sa vie : son enfance et adolescence au Burkina Faso (et comment elle a fait le mur pour rejoindre son bal de fin d'année, malgré l'interdiction catégorique de son père), et sa vie actuelle de jeune femme, à Paris (et son aventure coiffure !). le contraste entre les deux est épatant, étonnant, et j'ai adoré certaines situations comme l'histoire de la copine qui ramène quelques petites bricoles à rapporter au pays ! C'est drôle, décalé, et frais !

Côté dessin, on retrouve Aude Massot avec de magnifiques illustrations qui font totalement vivre le récit ! Les couleurs sont pétillantes et éclatantes, les personnages charismatiques… Tout est là pour apprécier cette jolie bande dessinée et son histoire.

La chute finale est vraiment sympa et, peut-être, laisse-t-elle supposer une suite ? En tout cas, je valide totalement Ouagadougou pressé, avec sa couverture qui envoie du pep's et son histoire drôle et dépaysante !
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Un très belle découverte qui m'a fait penser à Aya de Yopougon, on retrouve un trait fluide et coloré. C'est drôle, les personnages sont truculents et attachants. Mais je conseillerais vraiment à ceux qui en ont la possibilité d'aller voir le spectacle de Roukiata Ouedraogo, "Je demande la route" que j'ai trouvé encore plus touchant que ce livre. On peut également lire son roman "Du miel sous les galettes" pour faire plus ample connaissance avec sa Maman. Evidemment, j'espère qu'il y aura une suite car je suis pressé de retourner à Ouagadougou!