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Critique de Flaubauski


A partir de son expérience personnelle, qui va la mener à une grève du sexe, du moins hétérosexuel, Ovidie étrille, d'abord en un cri du coeur et du corps nécessaire pour exorciser toutes les souffrances vécues - qui sont bien facilement applicables à nombre de femmes -, ensuite en une réflexion plus raisonnée, qui rappelle en de certains points Mes bien chères soeurs de Chloé Delaume, que j'ai lu aussi il y a peu, le patriarcat, et la nécessité, pour chaque femme, de chercher en une autre un soutien plus qu'une rivale.

Parce qu'en effet, c'est dans l'inconscient féminin, qui a été modelé depuis des siècles par une domination masculine systémique, que de jalouser sa prochaine, que de chercher à toujours faire plaisir aux hommes, physiquement, moralement, sexuellement, quitte à en perdre une partie de sa santé, de sa vie, de son corps, de son âme. Et c'est de cet inconscient, en le refusant, en le transfigurant en une véritable solidarité féminine, une véritable sororité, que viendra la véritable libération féminine. S'habiller comme on le souhaite, se maquiller si l'on en a envie, avoir des relations sexuelles, ou non, s'épanouir en autre chose que comme mère, que comme faire-valoir de monsieur...

Je remercie les éditions Julliard et NetGalley pour la découverte de cette oeuvre ô combien pertinente, dans laquelle je me retrouve en partie, quant à mes propres questionnements sur la façon dont la domination masculine agit, et réagit face à la résistance féminine qu'elle connaît, de plus en plus, ces dernières années. Je le vois dans le comportement de mes collégiennes au quotidien, et c'est tant mieux !
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