AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La chair est triste hélas (73)

La beauté et la soumission sexuelle sont les seules choses que nous ayons à monnayer contre une bonne situation ou contre un capital social, une particule ou un poste, et pourquoi pas contre des papiers, puisque les hommes sont prêts à croire, en toute bonne foi, qu'une jeune fille de la moitié de leur âge, rencontrée en Thaïlande, pourrait tomber amoureuse de leur gros bide. Leur capacité à se mentir à eux-mêmes me fascine.
Commenter  J’apprécie          450
Il ne faudrait pas non plus passer pour des méchantes sorcières misandres, des féministes poilues, qui, c'est bien connu, finiront seules avec leur chat.
Commenter  J’apprécie          180
En cautionnant le fait que notre identité se définisse essentiellement par notre fonction décorative et notre capacité à faire bander - puisque nous faisons de notre corps notre capital - nous acceptons de nous recouvrir de toutes ces couches d'oppression, de plonger la tête la première dans la servitude en nous infligeant douleurs et meurtrissures. Quel est ce monde où des femmes acceptent de risquer leur vie dans un bloc opératoire pour avoir des gros seins ? Pour que des hommes viennent y coller leur bite en attendant qư'on leur fasse une cravate de notaire ? Et c'est bien pratique de nous maintenir dans cet « enclos symbolique » - la formule n'est pas de moi mais de Bourdieu, tiens, encore un homme - ce contrôle du corps des femmes. Qu'il s'agisse de nous imposer d'être de parfaites fées du logis ou de nous envoyer courir sur un tapis roulant, en fin de compte, c'est toujours la même histoire, le fond idéologique reste identique.
Commenter  J’apprécie          140
En réalité, je connais davantage de femmes mal baisées que d’hommes bien. « Mal baisée », voilà d’ailleurs une insulte intéressante. Ces féministes, toutes des mal baisées ! Évidemment que nous sommes mal baisées, c’est justement ça, le problème ! Pourquoi devrions-nous en avoir honte ? Ce serait plutôt à nos partenaires de raser les murs !
Commenter  J’apprécie          140
Par un formidable tour de passe-passe, les nonnes ont réussi à instaurer un mode de vie en non-mixité sans que personne n'y trouve rien à redire. Les bonnes sœurs sont des féministes qui s'ignorent ; elles ont compris la sororité avant tout le monde.
Commenter  J’apprécie          100
J'aurais voulu étreindre et être étreinte, exister entre les mains de l'autre, entre ses bras, sans obligation de passer à la casserole ni de me retrouver une bite à la main ou un doigt dans la chatte. J'aurais voulu un contact humain, bienveillant, empathique, inconditionnel.
Commenter  J’apprécie          90
Alors voilà ma réponse : ce que je voudrais, c’est un couple exclusif où chacun trouverait suffisamment de sources d’accomplissement dans sa vie personnelle pour ne pas avoir besoin de se disperser dans de basses relations adultérines ou des romances à la petite semaine. Et je voudrais qu’on m’aime moi, pour ce que je suis et non pour ce que je représente. Qu’on m’aime et qu’on me laisse libre de vaquer à mes occupations, de la même manière que je respecterais la liberté de l’autre, parce que cette relation serait fondée sur la confiance et la sécurité. Je voudrais croire en un amour affranchi de notre culture de la domination, en un monde dans lequel il serait possible d’envisager l’égalité entre deux êtres, une « hétérosexualité qui trahirait le patriarcat », pour citer Mona Chollet. Je fantasme une société plus égalitaire, où les individus vivraient et travailleraient ensemble d’égal à égal et qui ouvrirait la voie à des relations d’un type nouveau, fondées sur l’affection mutuelle et non plus entachées par des questions de propriété, de possession, de valeur, de prix et d’échange.   Vous voyez bien que c’est strictement impossible.
Commenter  J’apprécie          90
Je voudrais croire en un amour affranchi de notre culture de la domination, en un monde dans lequel il serait possible d’envisager l’égalité entre deux êtres, une « hétérosexualité qui trahirait le patriarcat », pour citer Mona Chollet. Je fantasme une société plus égalitaire, où les individus vivraient et travailleraient ensemble d’égal à égal et qui ouvrirait la voie à des relations d’un type nouveau, fondées sur l’affection mutuelle et non plus entachées par des questions de propriété, de possession, de valeur, de prix et d’échange.

Vous voyez bien que c’est strictement impossible.
Commenter  J’apprécie          80
D’ailleurs pourquoi s’acharner à vouloir nous pénétrer jusqu’à un âge où ils ne bandent plus naturellement.
Commenter  J’apprécie          70
Cela fait presque quatre ans que je fais la grève du sexe. J’ai stoppé les machines sans réel événement déclencheur. Ou plutôt si, une multitude de contrariétés on ne peut plus classiques : une déception amoureuse, des histoires de cocufiage, une « petite » fausse couche qu’autrefois on aurait pudiquement qualifiée de « retard de règles ».
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (1398) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    853 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}