AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,79

sur 34 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
3 avis
1
1 avis
Après L'Indésirable et Bellefleur, encore une histoire de maison hantée (décidément).

"-Sade, je veux te demander quelque chose. Si tu dis oui, je te croirai. Dis-moi seulement la vérité. Il y a un problème dans cette maison, n'est-ce pas ?"

Miranda et Eliot, deux jumeaux adolescents, viennent de perdre leur mère, Lily Silver. Ils vivent avec leur père, Luc, dans la grande maison familiale, une demeure inquiétante, pleine de recoins, de secrets et de spectres, qui s'arroge parfois le monopole de la narration, et pour tout dire ne se montre pas très bienveillante avec ses occupants. L'inquiétant 29 Barton Road exerce le même magnétisme malsain sur le lecteur que sur ses habitants, mais fait fuir les domestiques.

La cuisinière, Sade, a beau disposer ses grigris, ils ne suffisent pas à empêcher l'ascenseur de se bloquer en enfermant les petites filles, le mannequin de vivre sa vie propre, la cuisine de se remplir de pommes bicolores. Les occupants de la maison semblent sombrer lentement de la folie, et s'éloigner de la maison, comme le fait Miranda en rejoignant Cambridge, n'arrange rien. Ore, l'amie de la jeune fille, s'efforce pourtant de la sauver du naufrage.

Avec le Blanc va aux sorcières, Helen Oyeyemi, jeune britannique d'origine nigériane (nous avons le même âge), secoue son lecteur ; ce n'est pas une lecture de tout repos. On frémit, on tremble, et puis on se ressaisit et on respire à nouveau, le temps d'un chapitre ou deux, avant de replonger dans l'angoisse mystérieuse, poétique que son écriture et ses images distillent. L'écriture, brutale et sensuelle, évoque quelque chose de la Silvia Avallone de D'Acier. Les métaphores sont d'une justesse rare (beaux passages sur le désir, la raison vacillante, la gémellité), la construction bien fichue.

Résolument perturbant et dérangeant (surtout quand tout le monde dort dans votre maison), et évidemment il faut accrocher avec le genre, mais une chose est sûre, ça dépote, et il y a du talent chez cette fille-là. Et c'est une nouvelle contribution pour mes résolutions 2012.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          120
difficile de résumer ce livre. Un univers sombre et fantastique. Miranda vit avec son frère jumeau et son père. Très vite on comprend que la jeune fille est hantée par ses ancêtres féminines. Livre tiré s'une légnede sur la soucouyant.
Le premier chapitre est à relire à la fin pour tout comprendre

Lien : http://livreclem.blogspot.fr
Commenter  J’apprécie          30
Première déception littéraire de l'année !
L'auteure commence par nous séduire avec un style d'écriture percutant et poétique.
L'histoire dévoilée dans le quatrième nous fait humer un suspense jamais assouvi puisque a trop vouloir être différente dans le travail littéraire, Helen Oyeyemi nous perds dans les limbes d'une maison désertique et sans réelle histoire.
Le décor n'est pas planté et presque oublié, l'apparition intempestive de différents personnages narrateurs nous perds régulièrement dans ce néant imaginaire …!
Une grande déception pour moi qui aime les histoires de sorcières et leurs descendants en quête d'identité.
Commenter  J’apprécie          20
La littérature fantastique n'est jamais aussi réussie que lorsqu'elle nous plonge dans un univers étrange et décalé tout en nous faisant croire qu'il fait bel et bien partie de notre quotidien. Dans cet opus venant de la gothique Angleterre, Helen Oyeyemi commence par des effets de style qui déroutent le lecteur, en le faisant d'entrée de jeu basculer hors de la réalité par des artifices visuels qui relèvent plus de l'art mural que de la littérature. Puis on revient vers une narration plus classique, avec phrases et paragraphes, malgré quelques petites coquetteries de style toujours présentes, le récit alternant entre les divers protagonistes, Luc Dufresne, ses deux jumeaux Miranda et Eliot, Ore, la sensuelle amie de Miranda, et un dernier personnage qui n'est autre que… la maison ! Cette grande maison à étages, située à Douvres, propriété de la belle et trop tôt disparue Lily Silver, femme de Luc et mère des deux jumeaux, va abriter la tribu lorsqu'elle décide d'abandonner Londres à ses brouillards et sa pollution. Porteuse d'un mystère embrassant plusieurs générations de femmes, cette maison est dotée d'une volonté propre, qui n'est pas toujours au service des vivants. Hélas, ce qui aurait pu se développer en un fantastique jeu de miroirs, où l'on ne sait plus qui est vivant ou mort, animé ou inanimé, tourne court. le "personnage" de la maison devient quasiment inexistant, et il ne reste plus que la quatrième de couverture pour nous rappeler qu'il s'agit du point focal de ce monde irréel. L'auteure a un réel talent d'écriture, mais elle a voulu trop en faire, compensant par le style et la typographie un cruel manque d'imagination. Dommage…
Commenter  J’apprécie          20
Wouah ! Ce roman est fascinant.

Les Silver ne parviennent pas à faire leur deuil de Lily, la mère de famille récemment disparue. Miranda, la fille, est malade, atteinte de pica - ce trouble alimentaire poussant ses victimes à avoir faim de tout sauf de nourriture comestible: craie, plastique, roche... - et perd peu à peu contact avec la réalité; Eliot, son frère jumeau, ne sait plus comment l'aider; quant au père, il se consacre à la maison d'hôtes dans laquelle ils vivent en tentant de trouver de nouvelles recettes de cuisine qui mettraient en appétit sa fille. Si chacun essaie tant bien que mal d'avancer, l'âme de la maison pourrait bien leur causer des inquiétudes supplémentaires: Miranda et Sade, la gouvernante, semblent voir, entendre et ressentir des choses incompréhensibles et néfastes pour tous.

Ce récit est indescriptible ! La plume d'Helen Oyeyemi est envoûtante, je n'ai jamais rien connu de tel au cours de mes précédentes lectures, et bien que l'histoire se déroule dans un monde contemporain, un effet gothique et historique se fait clairement sentir, habite chaque page. Les descriptions assez évasives des personnages leur apportent une certaine poésie, tout autant qu'une aura mystérieuse et ténébreuse; tout le récit semble d'ailleurs hanté par une même atmosphère énigmatique. "Hanté" est vraiment le bon mot puisque c'est le sujet principal de cette histoire (et non pas les sorcières, comme pourrait le laisser penser le titre; quoique d'un certain point de vue on pourrait y affilier une certaine vision), l'histoire donc d'une maison possédée par un (ou plusieurs) esprit malin qui compte bien influencer ses victimes à sa guise; celle également de la hantise d'une pensée obsessionnelle qui peut tout détruire - comme Miranda qui se rend coupable de la mort de sa mère. Les différentes narrations se succédant de manière tout à fait aléatoire et sans construction précise ajoutent à cette ambiance ésotérique.

Ce style si particulier n'est pas simple à lire (et à vrai dire, je ne suis moi-même pas certaine d'avoir tout compris), il demande un détachement, une envie de découverte et un esprit ouvert qui, s'ils sont réunis, vous permettront d'être ensorcelés par ces lignes. Pour ma part, j'ai adoré cet envoûtement !
Lien : https://letoucherdespages.bl..
Commenter  J’apprécie          10
Agréable à lire, certains passages sont superbes, mais l'ensemble m'a laissé sur ma faim, comme si il me manquait un élément pour apprécier l'histoire. Dans ce sens l'étiquette "néo-gothique" lui va parfaitement.
Commenter  J’apprécie          10
Étrange livre, qui nous happe telle une lame de fond, sans possibilité de retour ou de salut. Helen Oyeyemi, jeune anglaise d'origine nigérienne, nous sert ici une histoire bluffante de style et de désordre. Impossible en effet de ne pas être violemment frappé par l'écriture, qui s'affranchit de toute construction apparente mais qui reste entièrement maîtrisée. le résultat évoque un brainstorming géant où la figure de style est totalement accomplie, et où les idées et les scènes fuseraient de toute part. Les points de vue changent constamment et les ellipses surgissent sans crier gare, de même que les flash-back surviennent par surprise dans le cours normal du récit. C'est une écriture toute en fulgurances qui nous malmène et nous déstabilise, jusqu'au paroxysme ultime lorsque la maison elle-même, animée d'intention bien ambivalente, se fait la narratrice .

La dimension fantastique est d'autant plus effrayante qu'elle est supposée, suggérée mais jamais véritablement nommée. Elle se laisse deviner dans l'atmosphère lourde et malsaine, la mesure du temps fiévreuse et les retournements de situation inquiétants, ainsi que par ses thèmes explorés de façon presque dérangeante (l'amour gémellaire, la tension incestuelle - et non ouvertement incestueuse-, ou encore les troubles alimentaires de Miranda...).

C'est donc un récit d'autant plus troublant qu'il explore un univers qui se veut quasi supra-normal, mais en nous faisant croire qu'il fait partie intégrante d'une réalité très ordinaire. Très vite, la limite entre les deux est franchie, et c'est à partir de là que tout le talent de l'auteure explose, en ce qu'elle nous mène par le bout du nez et nous fait sombrer dans la même folie douce et latente que ses personnage. Dès lors, l'inspiration gothique mais surtout l'influence baroque -au sens premier du terme- deviennent évidentes.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
Commenter  J’apprécie          00
D'accord avec la plupart des lecteurs: livre alléchant, sujet intéressant mais totalement décousu... disons qu'il y a beaucoup de longueurs ,ça tourne en rond.. autour surtout d'une jeune fille anorexique... à la limite de la psychose.. mais bon , pas très bien écrit...déçue
Commenter  J’apprécie          00
Pour tout vous dire, je sors de cette lecture déçue.

L'histoire était pourtant très alléchante. En quelques mots le résumé nous parle d'une maison vivante, avec des personnages plutôt dégantés.
Malheureusement, j'ai trouvé des passages du roman incompréhensibles et c'est tellement frustrant.
Bien que certains événements soient très bien amenés, au contraire, d'autres restent assez flous et je me suis perdue aux fils des pages.

Il n'y a pas que du négatif, j'ai bien aimé les jumeaux Miranda et Eliot. Bien qu'encore une fois je n'ai pas compris le comportement de ce dernier face à sa soeur. Lors de leur 16 ans ils vont devoir surmonter des épreuves très durs, et c'est ainsi que va découler l'intrigue du roman.
J'ai beaucoup apprécié leur père, qui malgré tout ce que sa famille traverse, essaie de relevé la tête.

J'ai trouvé la mise en page des chapitres et des débuts de parties assez originales. Bien que je n'ai pas compris l'intention de l'auteur sur la portée des certains mots misent en évidence par des sauts de lignes.
De plus, j'ai souvent été larguée face aux changements de narrateurs en cours de chapitre.
Et je ne vous parle même pas de la fin du bouquin.

J'ai trouvé bien dommage de ne pas avoir apprécié l'histoire à sa juste valeur, je pense que bien que l'histoire soit assez sympathique, l'auteur a trop compliqué les tenants et les aboutissants de l'intrigue.

Vous l'aurez compris je me pose plein de questions en refermant mon livre comme: Qui est la bonne dame?
Que veux dire les retours à la ligne intempestif?
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne je lui en serais reconnaissant.
Lien : http://alhoasbooks.blogspot...
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre est une énigme. Tout est déroutant, de la narration aux personnages et pourtant, le côté mystérieux et poétique en fait un véritable joyaux. A tenter si vous voulez lire quelque chose de différent.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (82) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1052 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}