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Christian Page était sommelier dans un chic restaurant parisien. Un soir, il rentre chez lui. Sa femme et son fils sont partis. Une longue descente aux enfers commence. Si bien, qu'il finit à la rue.
Un témoignage comme je l'aime. Authentique, juste, sans tomber dans le pathos.
Christian Page nous explique comment un SDF survit à Paris. Il explique ce qu'il a vécu : le quotidien, les aides, les rencontres mais aussi l'insécurité, le froid. Il nous explique aussi l'importance d'avoir un téléphone portable quand on est dans la rue. C'est grâce à son portable qu'il peut se tenir informer. Il s'est également mis sur Twitter pour partager ses difficultés à vivre, surtout en plein hiver. Il est d'ailleurs surnommé le SDF 2.0.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Slatkine de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique". C'est toujours une occasion de découvrir des livres dont je n'aurais jamais entendu parler ou vers lesquels je ne me serais pas nécessairement tournée sans ce contexte.

Ce petit livre propose un témoignage à la fois intéressant, touchant et nécessaire. Christian Page nous raconte son histoire sans filtre et avec franchise. Il partage avec nous son quotidien, ses expériences et ses anecdotes. On y découvre tout un monde, dont nous connaissons vaguement l'existence sans vraiment en connaître la réalité. Toutes ces personnes que nous croisons tous les jours sans les voir ou sans se douter de ce qu'elles ont traversé et ce qu'elles traversent encore. Tout ce mépris et cette violence qu'ils peuvent subir.

Une lecture qui ouvre vraiment les yeux et qui remet les idées en place sur ce qu'il se passe aujourd'hui dans des pays "riches" comme la France, où des personnes décèdent chaque jour dans la rue dans l'indifférence la plus totale. Christian Page dénonce par son témoignage, mais il dresse aussi le portrait de ces hommes et ces femmes qui se sont retrouvés à la rue, nous faisant découvrir la multiplicité des profils de ces personnes, nous rappelant par la même occasion que cela pourrait arriver à n'importe qui. Il parle de sa lutte quotidienne, entre difficultés et petites joies, toujours avec un humour caractéristique.

Un livre à mettre entre toutes les mains.
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Il est d'usage de remercier Babelio pour sa masse critique et l'éditeur ici Slatkine et cie pour l'envoi du document. Cette fois-ci, je voudrais surtout remercier l'auteur. Merci de nous ouvrir sur ce qui se passe en bas de chez nous, à côté de notre travail... Ces sans-abris, ces SDF nous les remarquons mais nous ne les voyons pas. Nous ne savons pas qui sont ces ombres courbées le regard vers le sol. Leurs failles, leurs blessures, leurs peurs, leurs histoires, Christian Page ne nous épargne rien avec son franc-parler. Et après tout il a bien raison, nous qui lisons au chaud et qui ne nous demandons pas où dormir ce soir... Sans faire de pathos, parce qu'il n'imagine pas, il a vécu la rue, l'auteur nous rend visibles ces invisibles et pour cela son récit est précieux. Maintenant à nous de choisir si on veut être un "méprisant", un "timide" ou un "samaritain".
En tout cas, merci Monsieur Page pour votre témoignage.
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Une lecture que l'on commence avec une boule au ventre, et que l'on termine avec les larmes aux yeux.
158 pages qui resteront gravées, dans la mémoire et dans le coeur.
Un livre, qui est tout sauf une fiction.
Une descente aux enfers dont beaucoup sont victimes, à la connaissance de tous, mais le plus souvent dans l'indifférence générale.
Ce n'est pas un roman, c'est un récit. Celui d'une vie qui bascule de l'autre côté.
Christian a tout pour être heureux : un bon travail, un bel appart, une femme et un enfant qu'il adore. Que demander de plus ? Rien, et d'ailleurs il ne demande rien.
Et pourtant, en un claquement de doigts, tout va disparaître.
Toutes ces choses qui lui appartenaient, cette vie tranquille, ces bonheurs simples, vont s'envoler.
Plus rien, seul, à la rue.
Alors il nous raconte.
Les petits plans, pour essayer de dormir au chaud, de se laver, de s'en sortir.
Les amitiés, les sincères, celles de la Rue, les seules qui vaillent vraiment dans cette vie là.
Les regards qu'il évite, et aussi ceux qui l'évitent, lui, bien trop nombreux.
Les besoins simples, élémentaires, humains : manger, dormir, se laver.
Ces besoins qui sont des droits, mais pour lesquels il doit lutter, jour après jour.
Confronté au froid, à la faim, à la chaleur. Et surtout à l'indifférence.
Celle de nos politiques de tous bords, qui ne font rien.
Et celle des autres, la notre. La plus intolérable, la plus inexcusable.
Ce livre est un rappel à l'ordre. Nécessaire. Capital même.
Parce qu'on oublie, trop souvent, trop facilement, que tout ne tient qu'à un fil. Que nos petites vies bien tranquilles, dont on se plaint avec tant d'inconscience, pourraient voler en éclats du jour au lendemain.
Parce que personne n'est à l'abri du coup du sort.
Parce que nul ne peut être assuré que ça ne lui arrivera pas, demain, l'année prochaine ou dans 10 ans.
Parce qu'en se plaignant d'avoir trop peu alors que le nécessaire est partout autour de nous, on oublie ceux qui n'ont rien, réellement plus rien.
Alors, même si on ne peut pas sauver le monde entier, offrir un regard, un mot, un sourire, pour nous c'est trois fois rien. Mais pour ceux qui n'ont vraiment rien, c'est une porte ouverte sur l'humanité.
Lien : https://annesophiebooks.word..
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Pour voir et accepter les autres, ceux que nous croisons, en particulier les "invisibles" qui un jour se sont retrouvés à la rue, jamais par choix, chassés par les huissiers, la famille, la guerre, la misère...
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« Je n'étais pas du matin mais, dans la rue, j'ai pris l'habitude de me lever aux aurores. Ça m'évite de croiser les gamins qui partent à l'école. Je ne veux pas qu'ils me voient. Je ne veux pas me voir dans leurs yeux. »

Christian Page est un homme de la rue dans laquelle il a passé trois hivers.
Le hasard et l'inaction ont foudroyé son destin. Il a perdu ses repères, son quotidien confortable, son métier de sommelier dans un restaurant chic, sa famille, comme ça, d'un coup, un beau matin !

Parcours sincère, humaniste, optimiste que celui de cet être sensible et digne qui jamais ne sombre dans le pathos en écrivant ce récit comme un Journal, avec beaucoup d'humour. Il nous entraîne comme en un tourbillon dans la précarité l'insécurité, la pauvreté .

Bien installé dans notre confortable fauteuil, au chaud, loin des tourments de la rue hivernale, on en prend plein la g… face à cette réalité qui, le plus souvent, nous échappe.

Un témoignage fort.
Un cri pour la vie.
Juste à lire.
Essentiel.
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Christian Page nous raconte sans langue de bois sa vie dans la rue, ces trois ans de descente aux enfers. Il nous raconte comment en un rien de temps, tout peut s'écrouler,. En effet avant son passage à vide il avait une famille, un travail et un appartement. Il passait de bons moments et ne pensais pas passer de tout à rien en si peu de temps. Il nous prouve que nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Mais surtout qu'il faut arrêter de prendre les SDF pour des moins que rien et qu'ils ne font rien pour s'en sortir. Derrière chaque sans abris il y a un homme avec un passé et des blessures.

Bien sûr il nous le clame pas comme cela, mais c'est le message qu'il véhicule. de plus j'ai aimé suivre son quotidien, car nous sommes nombreux à avoir des préjugés sur les personnes qui vivent dans la rue, et encore une fois en suivant sa vie de tous les jours, on découvre de nombreuses facettes et difficultés qui font leurs quotidiens. Par exemple pour pouvoir prendre une douche il faut surmonter moult péripéties et surtout perdre plusieurs heures de sa journée.

Ce témoignage clash les préjuger, mais en douceur, personnes n'est pointé du doigt, Christian Page nous fait uniquement part de sa vie dans la rue, de ses sentiments et difficultés. Certains passages sont très durs, d'autres touchant, et certains aussi rageant. Après cette lecture je me suis sentie autrement, avec un nouvel oeil. Pourtant je suis du genre à donné aux sans abris, avec mon conjoint nous offrons de temps en temps des repas à ce qui en ont besoin. Mais en refermant ce livre je n'ai qu'une envie faire découvrir ce témoignage pour que les mentalités évoluent.
Lien : https://lalectricedyslexique..
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Pour vous donner des informations, enrichir votre connaissance limitée et restrictive sur le milieu de la rue, ou passer outre ses préjugés et idées reçues à propos des SDF, le témoignage de Christian Page est à faire passer entre le plus de mains possible. Son récit est simple, sincère et contextuel, sans faire de plaidoyer ou de critiques quelque soit l'envers du décor. C'est surtout grâce à l'impressionnante personnalité généreuse, sincère et humaine de Christian que ce témoignage est touchant et enrichissant.
Lien : https://blogleslecturesducha..
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Le Mag sur TF1, un passage radiophonique sur France Inter ou encore Europe 1… Difficile de passer à côté de Christian Page, peut-être l'un des représentants de la rue les plus connus à travers l'Hexagone. le voilà qui débarque maintenant en librairie avec Belleville au coeur publié chez Slatkine & Cie le 31 octobre 2018. Lettres it be est parti à la découverte de ce récit de vie, de ces souvenirs du trottoir qui malheureusement se multiplient sous nos yeux mi-clos.

Quatrième de couverture :

“Je n'étais pas du matin mais, dans la rue, j'ai pris l'habitude de me lever aux aurores. Ça m'évite de croiser les gamins qui partent à l'école. Je ne veux pas qu'ils me voient. Je ne veux pas me voir dans leurs yeux.”

Après trois hivers passés dans la rue, Christian Page, 46 ans, raconte le quotidien d'un SDF. En écrivant le roman de sa vie, il décrit la langueur des jours et le temps qui s'accélère, le regard des autres, les trucs, les clans, la violence, la pitié, les ivresses du bonheur et l'amour.

Chaque jour, en France, un SDF meurt dans la rue. Belleville au coeur est dédié à ces milliers d'anonymes, ces femmes, ces hommes qu'on a croisés sans doute, mais sans jamais les voir.


# L'avis de Lettres it be

Biographie modeste, manifeste de défense pour tous ceux, silencieux, qui subissent de plein fouet la pauvreté en France… Inclassable, le texte de Christian Page ne manque pourtant pas de retenir l'attention page après page. Nul doute que Belleville au coeur doit ouvrir la voie à des réflexions sur la pauvreté en France, sur notre pauvreté, nos Femmes et nos Hommes qui meurent année après année dans l'indifférence générale sinon l'émoi cherché des pages « Faits divers ». Mais ces faits d'hiver où le froid mord l'existence se répandent, se renforcent, se multiplient. Jusqu'à quand ? C'est la question, massive, soulevée par Christian Page dans son livre.

« le rituel est toujours le même. Je déplie mon matelas maison sur les galets normands, matériel primitif anti-SDF des années 1990. Rien à voir avec ces belles sculptures en cerceaux métalliques conçus par les industriels inventifs des années 2000 ou ces très récents pieux aiguisés qu'on commence à voir un peu partout, bien plus coupants que les piques des grilles des Buttes-Chaumont, où l'idée me prend parfois d'aller dormir au vert. Ce ne sont que des galets coulés dans un lit de béton. Vous croyiez que c'était décoratif ? Non, c'est pour nous. »

Difficile de ne pas être heurté par ce récit du vrai mené par Christian Page. L'homme qui profite maintenant d'une tribune médiatique hautement méritée prend la défense de tous ses frères de lutte, que nous ne voyons presque plus que dans des chiffres flous et des statistiques déshumanisées. La critique littéraire envisageable sur ce site n'a en fait que peu d'intérêt dans le cas d'un livre comme Belleville au coeur : Christian Page raconte, parle, rappelle et interpelle sans aucune prétention littéraire inutile, sans aucun effet de manche qui pourrait sembler trahir sa démarche. Alors on se tait, on lit, on tente de savoir. Et ça vaut déjà beaucoup…

Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Christian Page est sommelier, il a une femme et un fils pré-adolescent. du jour au lendemain, sa femme le quitte et sa vie tourne au cauchemar. Il se retrouve à la rue. Il raconte son quotidien, sans faux-semblant : les difficultés à se laver, le froid, les associations pas toujours ouvertes, les hivers difficiles. Il ne connaît pas la faim car à Paris, il est très facile de trouver de quoi se ravitailler. Il parle de ses copains de rue, de la vie nocturne à Paris, de son corps qui s'abîme très vite, de sa connexion à l'actualité grâce à son téléphone, de l'alcool, très présent et qui détruit les SDF à grande vitesse. Un témoignage plutôt bien écrit et qui est presque un mode d'emploi pour survivre dans les rues de Paris. Vous découvrirez qu'il faut mieux vivre au grand air que dans les métros et qu'il est bien plus difficile de se faire soigne, de ne pas se faire voler ses affaires et d'avoir des papiers que de se nourrir.
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