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Critique de 5Arabella


Premier volet d'une série de livres très personnels, dans lequels le texte et les dessins se mêlent et se complètent. L'auteur évoque le désir, le fantasme, né dès l'enfance d'un livre absolu, toujours à recommencer, à reconstruire. Il parle de lui, mais aussi d'autres figures, d'artistes, d'écrivains, qui disent de par leurs vies, et de par leurs oeuvres.

Le plus important, celui qui est au centre de cet ouvrage, c'est Walter Benjamin. Dans les années trente, la montée du nazisme en Allemagne. le destin individuel se mêle à l'histoire, qui forcément transforme la vie des individus, qui sont d'une certaine façon impuissants face à elle. D'autres figures sont là, d'une manière plus fugitive, Céline, Beckett etc. Mais Benjamin symbolise quelque chose de fort, entre lucidité et incapacité, entre puissance de pensée et impossibilité de rendre le pire réel. La tragique de la condition humaine, en quelque sorte.

C'est un livre très original, inventif, un projet qui sort le lecteur des habitudes trop confortables. Mais il m'a manqué quelque chose que j'aurais du mal à préciser pour être complètement emportée. Peut-être que les dessins, aussi réussis soient-ils laissent moins de place au texte, et que je me suis toujours sentie frustrée par des textes trop courts. Mais j'ai été suffisamment intéressée pour continuer à suivre Frédéric Pajak encore un tome ou deux, pour voir comment son projet évolue et se construit.
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