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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus court, plus dense, de structure plus classique que Bull Mountain qui était déjà un très bon roman noir, laissant de l'espace pour un éventuel troisième tome, Comme les lions tient les promesses du premier texte de Brian Panovich.

Même si Clayton Burroughs reste le héros qui pilote l'histoire, l'auteur a donné une belle part aux femmes avec Kate, moins en vue que dans Bull Mountain et surtout Annette et Vanessa qui tiennent une belle place dans ce roman.

Les détails de l'histoire importent finalement assez peu -- il s'agit une nouvelle fois du trafic de drogue avec la plaque tournante de Bull Mountain -- ce sont plutôt les relations humaines entre les personnages, leurs caractéristiques et vécus personnels qui font la richesse de ce deuxième opus qui ne peut décevoir.

Sang, violence, quelquefois gratuite, humiliations diverses qui traversent avec plus ou moins de force les carapaces des personnages selon l'épaisseur de leur cuir, le rendez-vous du noir est réussi.

Les figures d'une quadrature familiale avec Clayton, Kate, Annette et Vanessa sont superbement dépeintes, leurs tempéraments, forts, puissants, endurants, décrits avec force détails qui amènent le lecteur à s'attacher inévitablement aux quatre malgré leurs intérêts et actions assez divergents.

Les personnages secondaires ne sont pas bâclés pour autant, qu'il s'agisse d'une jeune serveuse, de gros durs impitoyables, de jeunes loups prêts à en découdre tout inconscients qu'ils sont que leurs vies sont en jeu.

Du suspense, de l'action plus condensée que dans Bull Mountain, une écriture et des dialogues soignés dont les mots sont aussi lourds de conséquences que les trajectoires des balles, donc tous les ingrédients d''un très bon roman noir.
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« Comme les lions » est le deuxième roman de Brian Panowich, pompier de son métier, et constitue la suite de « Bull Montain », un roman noir, rural et poisseux, au magnétisme envoûtant.

Ce premier opus contait la terrible destinée de la famille Burroughs, qui dirigea d'une main d'acier, pendant plusieurs décennies, différents trafics de contrebande d'alcool, de cannabis et de méthamphétamine, profitant du caractère inaccessible des montagnes du Montana, pour faire prospérer ses multiples activités illicites.

Cette tragédie convoquait tout la fois la Genèse au travers de la lutte à mort entre les frères Burroughs et la tragédie grecque chère à Sophocle, au travers de la terrifiante vengeance ourdie par un agent du FBI mandaté pour mettre fin aux activités illégales des rois maudits des « Bull Montains ».

Brian Panowich reprend au début de son nouveau roman le procédé utilisé dans « Bull Montain » : un flash back en forme d'uppercut, qui nous projette en 1972 et voit la mère de Clayton et de ses deux frères aînés tenter d'échapper à l'emprise exercée par son mari Gareth, un homme aussi brutal que féroce, qui règne tel un lion sur son domaine indompté.

Le romancier revient ensuite sur le présent peu glorieux de son héros au coeur pur et au corps meurtri, qui dérive doucement en quête d'une improbable guérison. Clayton, le benjamin de la fratrie Burroughs, shérif de son métier, et unique rescapé d'un premier opus aussi sombre qu'enlevé, essaie de retrouver le goût à la vie en compagnie de sa femme Kate et de son tout jeune fils. Souffrant constamment des séquelles de blessures qui faillirent lui ôter la vie, notre héros carbure à la morphine et au whisky, et tente vaille que vaille de garder la tête hors de l'eau. Las, l'incursion d'un clan rival dans le territoire autrefois contrôlé par les Burroughs va à nouveau ouvrir les portes de l'enfer, et menacer d'emporter son épouse et son fils.

Comme l'explique avec une franchise désarmante son auteur dans sa postface, l'écriture de ce second volet de la saga « Burroughs » a constitué un exercice autrement plus délicat que la rédaction fluide d'un premier volet qui connut un succès qu'il n'attendait pas.

La construction en miroir de ce second opus, le déchaînement quasi-ininterrompu d'une violence et d'une cruauté invraisemblables, la brutalité sauvage de son intrigue sans nuances en font un roman qui n'atteint pas les sommets de « Bull Montain ».

« Comme les lions » est cependant sauvé par quelques instants de grâce qui se glissent au creux de la pesanteur, par la sincérité de l'amour qui unit Kate et Clayton, qui éclaire telle une flamme tremblante le coeur des ténèbres qui menacent de se renfermer sur la famille du shérif ainsi que par la résilience et le courage de ses héros qui n'entendent pas se laisser emporter par la noirceur d'un monde corrompu jusqu'à l'os.

« Comme les lions » est enfin éclairé rétrospectivement par la lumière crépusculaire de la saisissante révélation finale. Brian Panowitch referme ainsi avec brio la boucle narrative d'une ineffable tragédie qui débuta en 1972 lors de la tentative d'évasion désespérée d'une jeune mère prise au piège de l'indomptable félin qui dominait alors les « Bull Montains ».
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« La fête est finie. C'est la crise à Bull Moutain ». Enfin pas tout à fait…

À la fin de Bull Mountain, on avait laissé Clayton Burroughs au milieu du chaos et des cendres, seul survivant marginal de sa famille clanesque, mafieuse et violente. On le retrouve shérif dans Comme les lions de Brian Panowich, traduit par Laure Manceau. Un homme heureux auprès de Kate sa femme et d'Eben, leur fils, promesse de renouveau. Mais un shérif torturé et alcoolo, qui tente désespérément d'oublier les fantômes du passé qui le hantent et l'atavisme familial qui lui pèse.

Alors quand un clan voisin tente de mettre violemment la main sur la montagne et réveille les vieilles histoires du passé, Clayton se retrouve au pied du mur et de ses principes : doit-il endosser le costume familial et réprimer la fronde en chef naturel qu'on voudrait qu'il soit ? Ou conserver ses principes, ses valeurs et sa différence ? Les lions ne lui laisseront finalement pas le choix ! Mais dans la jungle, les lionnes ne sont heureusement jamais bien loin…

Après la belle surprise de Bull Moutain, j'en attendais la suite avec impatience, mais avec aussi un peu d'inquiétude tant (et Panowich le dit lui-même dans ses remerciements) l'écriture d'un deuxième livre peut être difficile.

Eh bien c'est réussi et il ne faut que quelques pages pour être replongé dans cette atmosphère si particulière de la région de Waymore en Géorgie du Nord. Certes, l'intrigue est un léger ton en dessous de Bull Moutain, un peu moins complexe, un peu plus classique… mais peu importe. Comme des lions reste un page turner efficace qu'on lit d'une traite ! La construction est toujours impeccable, les personnages travaillés, et les indices laissés dans les premiers et derniers chapitres ouvrent des perspectives de suite qui font déjà envie…
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Je continue à respecter mon objectif, en finissant les suites non lues.

Je ne fus donc pas déçu de retrouver la famille Burroughs. Puisque chapitre après chapitre l'histoire nous tiens en haleine. Même si la fin m'a un « peu » étonné…
Le reste était trop prévisible.
Mais agréable à lire tout de même.
J'aime bien cette facette un peu Far West, où la vengeance et la haine est le maître mot de l'ouvrage… C'est mon côté fleure bleue.

Je continuerai alors à lire les écrits de cet auteur, je vais de ce fait me précipiter sur son dernier roman « Vallée furieuse ».

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Paraît que le lion peut s'accoupler 50 fois par jour, mais l'orgasme du cochon dure 30 minutes… À vous de voir dans lequel des deux vous voudriez vous réincarner.

Oui, le lion est un sacré copulateur, mais aussi un gros fainéant puisque ce sont les lionnes qui chassent et qui se tapent tout le boulot.

Gardez bien cela à l'esprit lorsque vous commencerez à lire ce roman noir comme son prédécesseur (Bull Mountain), mais un chouïa moins sombre, je trouve.

Ici, nous n'avons plus Abel tuant Caïn (non, non, je ne fais pas erreur, je me comprends) mais une guerre des gangs qui évite tout de même les clichés des exécutions en pleine rue puisqu'une partie du gang de Viner ne voulait pas aller marcher sur les plates bandes du clan Burroughs, hormis le fiston Viner, tête brûlée par lequel toute la merde va commencer et immerger tout le monde.

Clayton Burroughs, est de retour ! Pas en grande forme, il s'était pris deux balles dans le coffre dans le tome 1 et maintenant, il boite, boit de nouveau et hésite toujours entre être un shérif à part entière ou continuer la petite entreprise hyper lucrative commencée par son grand-père, puis reprise par son p'pa et ensuite par son frère aîné : le trafic de drogue en tout genre.

Pour le moment, la lucrative entreprise connait la crise puisque plus un gramme de drogue n'est acheminée dans la montagne et la plupart des caïds ou hommes de mains de son frère sont parti voir ailleurs si le trafic de meth ne se porterait pas mieux.

L'auteur s'engouffre dans un sujet bien connu, celui de la nature qui a horreur du vide et dans notre cas, c'est celui du milieu de la drogue et des truands qui n'aiment pas laisser vide la case des trafics en Géorgie du Nord.

L'auteur a su planter un décor réaliste, plus vrai que nature et des personnages qui, bien que faisant partie du clan Burroughs, bien qu'étant des truands, on s'y attache, surtout à Clayton, sa famille et Mike le Croûteux.

Intelligent, l'auteur a su dresser d'eux des portraits affinés, sans trop s'appesantir sur leur passé, mais tout en nous disant assez pour qu'on ait envie de les apprécier. C'est tout en finesse et en justesse.

Le portrait qu'il nous dresse est celui des bouseux, des gars du Sud qui ont choisi la facilité en passant du mauvais côté de la Loi et si certains sont bas de plafond, d'autres plus tourmentés, certains n'ont rien à voir avec des ploucs et leur cerveau marche du tonnerre niveau stratégie.

Sans en faire trop niveau paysages, le décor est tout de même planté et on sent bien qu'ici nous sommes dans le Sud profond, une fois de plus, celui qui offre le plus de diversité sociale.

Alors oui, il y a de la violence, oui ça risque de saigner, oui on a des morts et certains sont mérités car quand on fait le malin, faut pas s'étonner de tomber dans le ravin et d'entrainer tout le reste du clan avec soi.

Voilà un roman noir comme je les aime, même si celui-ci est moins sombre que d'autres et qu'il possède tout de même une petite lueur de clarté qui donne envie de croire à la possibilité de rédemption ou de changement de mentalité chez certains.

Et puis, le final m'a laissé sur le cul, littéralement et là, je me dis que l'auteur a réussi un coup de pute magnifique. J'adore me faire botter les fesses de la sorte en terminant un roman.

Un roman noir maîtrisé, une suite qui est dans la lignée du premier tome et mes craintes de voir le tout partie en carabistouilles (c'est pas vraiment le mot que je voulais utiliser, je vous laisse deviner mon choix) étaient infondées.

On reste dans du plus classique que pour Bull Mountain mais tout est sous le contrôle de l'auteur qui, il le savait, était attendu au tournant. Pari réussi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comme les lions.. sont fainéants, les lionnes passent à l'attaque.

Brain Panowich nous sert ici la suite des aventures du clan Burroughs barons de la dope sur leur montagne ensanglantée, qu'il avait brillamment entamé avec Bull Mountain.

Suite un peu plus palotte que son ainée on retrouve ici le héros clopain-clopant du clan Burroughs. Même décor décati : chaîne des Appalaches en Géorgie ou sur le domaine familial le clan Burroughs continue de faire sa loi comme il l'entend.

D'ailleurs c'est un peu gênant, car si l'intensité du roman est toujours au rendez-vous, je l'ai ressenti comme plus précipité et moins fignolé que le premier. On a toujours une base de personnages coriaces et archi manichéens, sauf que certains agissements du héros représentant de la loi manquent carrément de crédibilité et c'est trop gros pour paraitre vraisemblable. Evidemment on est dans de la fiction, mais quand le souci de crédibilité est surveillé par l'auteur depuis le début, ça fait lever un sourcil songeur de voir ce genre de choix.

Deuxième élément à charge au dossier : la ré-utilisation déconcertante d'une ficelle pour le twist final. Alors ok ca fonctionne, mais bordel ce que c'est navrant car ça sent le réchauffé à plein nez.

J'ai comme l'impression que le temps pris pour faire un premier vrai bon roman noir, n'a pas pu etre remis à profit pour éviter une suite un peu plus bâclée avec une fin ouverte qui je l'espère sera l'occasion pour l'auteur de reprendre la trajectoire de départ sans s'embourber dans le ravin de la facilité.

Une suite attrayante, distrayante et savoureuse comme un bonbon acidulé mais qui laisserait un petit aphte gênant de fin de conso...

Pas découragé pour autant pour le prochain livre de l'auteur pompier.

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Un atavisme familial de grande truanderie, ça marque son homme.
Et si le shérif Clayton est du côté de la loi, il n'en reste pas moins un Burroughs, troisième génération de trafiquants d'un comté de Géorgie (USA)

Dans la continuité de Bull Mountain, on retrouve quelques protagonistes rescapés de l'hécatombe du précédent opus. La testostérone dégouline toujours autant mais s'invitent aussi de rageuses figures féminines qui n'ont rien à envier aux violents rustres du coin.

Une histoire de haine familiale noire et sombre, bien ficelée, qui conclue efficacement le premier tome
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Une très bonne suite de Bull Mountain, très rythmée, sans aucun temps mort et j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Clayton Burroughs. L'histoire est intéressante et elle est bien mise en valeur par la belle plume de Brian Panowich (La traductrice y est également sûrement pour beaucoup). A noter également un très bon épilogue (avec une révélation surprenante) qui fait remarquablement écho au prologue.
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Une suite à la hauteur de Bill mountain. Panowich reprend les codes de la série B pour en faire une histoire bien construite qui flatte les bas instincts (masculins) : violence pas piquée des hannetons, machisme à tous les étages, badass plus dangereux les uns que les autres,... Mais ne boudons pas notre plaisir c'est rythmé et diablement efficace. Un style visuel, brut de décoffrage qui fait passer un bon moment. Dans le genre une référence et un auteur à suivre assurément.
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Deuxième volet (je n'ai pas lu le prmier) de la série de Bull Mountain, on est dans un thriller de l'Amérique profonde. Géorgie du nord, ça sent la rouille des voitures des vieux du coin, l'ambiance terreuse de la campagne profonde, les motels sordides, et c'est souvent dans ces endroits peu reluisant que les clans se déchirent pour avoir la mainmise dessus.
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La pitié n'est à l'ordre du jour. le shérif va devoir faire sans son insigne.
Le scénario n'est pas novateur, mais l'écriture et le vocabulaire est en adéquation avec les lieux et les personnages.
Les personnages justement, ils sont un des attraits de ce livre. Très bien décrits, ils font corps avec le livre. Rude pour la plupart, "edulcoré" et empathique pour d'autres, ils sont tous parfait.
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Très belle découverte. Une lecture sympathique.
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J'adore la couverture.
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