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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
[Critique parue sur le forum du prix du roman FNAC le 29/06/2023, roman sous embargo jusqu'au 08/09/2023]

Félix a épousé Fabienne de 30 ans sa cadette, mais il ne s'entend pas du tout avec Stéphane, son fils de 15 ans. Un animosité s'installe entre eux et se traduit de différentes manières. Ainsi, régulièrement, en passant derrière lui, Stéphane donne à Félix une tape dans le cou. Fabienne n'intervient pas. Elle était l'infirmière d'Hélène, la femme de Félix, qui est morte récemment des suites d'un cancer. Fabienne est devenue la maîtresse de Félix et, malgré les ragots dans le village, malgré l'évidente opposition des deux filles de Félix et l'apparent manque d'enthousiasme de Fabienne, ils se sont mariés.
***
Hervé Paolini situe l'histoire dans les année 90. Peut-être est-ce pour cela que le machisme règne dès le début : « Si je m'étais mis avec Fabienne, c'était précisément pour profiter de mon reliquat de vie sexuelle », (p. 8). Suit une description de Fabienne : « sa beauté animale », mais aussi tous ses défauts : cicatrice à la lèvre, dents irrégulières, excès de coquetterie, cheveux noirs communs, etc. Ce qui a conquis Félix chez cette femme décidément bien imparfaite, ce sont « de douces promesses d'alcôve »… L'outrance s'insinue partout ! Quand Félix parle d'éducation, il met sur le même plan ses filles, ses chiens et ses ouvriers. On a droit à une série de clichés et à une belle collection de lieux communs sur les femmes et sur la vie en général, dans tout le roman. Si ce n'était pas dans le cadre du Prix du roman FNAC, j'aurais lâché La mort porte conseil au début du troisième chapitre. Tous les personnages sont particulièrement antipathiques, sauf peut-être Serge, beau-frère et patron de Félix, et un des gendarmes, mais ils ne sont pas assez développés pour que le lecteur puisse en juger. Toujours excessifs et réemployant les mêmes clichés à l'envi, les portraits psychologiques collent rarement aux actes des personnages. Félix se pose toujours en victime et tente vainement d'attirer la compassion du lecteur. Fabienne accumule tellement de lieux communs sur les femmes et la féminité que c'en est ridicule. J'ai trouvé l'écriture des scènes se voulant érotiques particulièrement maladroite : dans l'une des scènes, par exemple, la répétition du mot « fesses » finit par prêter à rire, et ce n'est pas l'effet recherché, je crois. L'intrigue s'alourdit et tombe dans la totale invraisemblance. le style est plat, parfois scolaire. Bref, je suis complètement passé à côté de ce roman. Je n'y ai pas trouvé d'aspect positif, au point que je suis allée vérifier si l'éditeur avait pignon sur rue. C'est bien le cas : Serge Safran est le cofondateur des géniales éditions Zulma. Sur son site, l'éditeur précise son projet pour cette collection : « un choix personnel guidé par l'originalité du sujet, la force d'émotivité et le dérangement des codes établis, qu'ils soient moraux, littéraires ou esthétiques. » À mon avis, pour les deux premières options, c'est raté ; pour la dernière c'est assurément réussi… Je suis toujours désolée de passer à ce point à côté d'un roman.
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* Rentrée littéraire 2023 #1 *

Allez, nous sommes le 23 août... c'est parti pour la rentrée littéraire 2023 avec ce 1er titre lu en juin dans le cadre du jury du Prix du Roman Fnac. Voici la critique réalisée à l'époque: 

"La mort porte conseil" est le premier roman d'Hervé Paolini. Il a choisi de situer son récit dans les années 1990, en province (française), et de le raconter à la première personne. Il nous plonge donc directement dans la tête et plus précisément dans les souvenirs de son "héros" Félix.

Félix Bernardini était un homme respecté dans son petit village de Normandie, dans lequel il dirige une usine. Il était marié et avait deux filles. Lorsqu'il perd sa femme d'un cancer, il épouse en deuxième noces l'infirmière de celle-ci, une femme beaucoup plus jeune que lui. Il coule une vie plus ou moins paisible, avec sa nouvelle épouse et le fils de cette dernière, avec lequel il a souvent du fil à retordre. Il espère bientôt prendre une retraite bien méritée. Mais un jour, tout dérape. 

Je dois dire d'emblée que je n'ai pas été convaincue par cet ouvrage.

J'ai trouvé les personnages assez caricaturaux et pas du tout attachants, et en particulier Félix, avec son attitude "vieille France" - il est vrai que l'intrigue se passe dans les années 90 - et plaintive. Malgré les épreuves qu'il subit, je n'ai éprouvé aucune empathie pour lui - mais peut-être est-ce volontaire de la part de l'auteur ? 
J'ai donc trouvé que la psychologie des personnages manquait de profondeur et même de cohérence. 

Au départ, j'ai été intriguée par l'histoire et j'ai eu envie de connaître le dénouement. Mais assez vite, j'ai trouvé que l'intrigue devenait à la fois prévisible pour certains aspects et peu vraisemblable pour d'autres. Plus je tournais les pages et moins j'y croyais. Et je n'ai pas apprécié la fin - mais je suis assez difficile à ce niveau-là.

Ce livre se lit très vite, l'écriture est directe et simple. Etant plongé dans les pensées et souvenirs du personnage principal, le lecteur n'a qu'un seul point de vue sur les évènements. J'aurais préféré que l'auteur alterne les points de vue, pour connaître notamment l'avis de Fabienne, de son fils et du détective, sur la situation. Cela aurait été plus attrayant pour moi.

Bref, vous l'aurez compris, ce roman ne m'a pas vraiment emballée...

#PrixRomanFnac #fnac_officiel #rentréelittéraire2023 
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Livre offert par le service presse.
Premier roman d'Hervé Paolini.

Pour faire bref et sans détour, roman lu en deux nuits mais je n'ai pas aimé le genre. La lecture est fluide, sans détour, ni difficulté de lecture, je pense que c'est la sordidité du thème qui m'a déplut. Si je n'avais eu un contrat moral avec Babelio, je n'aurais pas été au bout de ce roman antipathique, excessif, bourré de clichés, caricatural. La fin est prévisible, des actions improbables.

Je me suis retrouvée dans les pensées profondes de Félix Bernardini, petit bourgeois de Normandie, directeur en passe d'être ruiné. D'une voix monocorde, il partage avec le lecteur, sans aucune pudeur, ses tensions, ses remords, ses interrogations, ses doutes, ses réflexions, ses envies, son désarroi, sa misogynie, sa libido.

Confession intime d'un homme qui explique comment il en est arrivé à ce point de non-retour.

Nous rencontrons la face sordide et noire de l'âme humaine dans toute sa splendeur : Une infirmière intrigante, arriviste et rusée. Un fils pervers, violent sans repaire ni père. Des filles lointaines, sans scrupules depuis la déloyauté de leur père. Félix misogyne, nombriliste, lâche, odieux.

Histoire sordide que l'on peut voir aux informations, sur des chaines documentaires, ou lire dans une certaine presse spécialisé dans le crime où l'on disséquer le pourquoi du comment d'un crime, comment l'auteur en est arrivé là, où l'on autopsie la psychologie du drame.

Je suis désolée pour l'auteur qui a du travaillé de longues heures, mais je ne suis pas sure que je me souviendrais de son roman.

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