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J'ai beaucoup aimé La Vénus de la vallée mosane.

Le fait que le livre est découpé en de nombreux chapitres ou croissants de lune m'a permis une lecture étalée sur plusieurs semaines. Et c'était nécessaire à cause de toutes les émotions suscitées qui demandaient un temps pour décanter.

Il n'y a pas de doute, André est ‘le' papa d'Emmanuel. Il a su créer une complicité avec son fils adoptif. Pour moi, l'amour entre parents et enfants se nourrit de moments de complicité.
Et dans le cas des enfants adoptés, accompagner un enfant dans la recherche de ses origines représente des grands moments de complicité. Emmanuel réagit d'abord violemment à l'histoire racontée par Meriam. Ensuite, il assimile ses origines égyptiennes. Toutes ces émotions ont été rendues possibles grâce à l'amour de son papa.

La découverte de l'histoire des trois aïeules d'Ève mortes en couche au moment de la mise au monde de leur fille m'a bien sûr captivé. J'aime que des dates et des noms permettent de retracer une histoire familiale.

Ce dernier roman d'Olivier Papleux me plaît beaucoup, comme les précédents, par son côté local. Je ne saurais plus déambuler sur la place Maurice Servais à Namur, ni passer devant les Grottes de Goyet, sans penser à André, Eve, Emmanuel et à la Vénus.

L'enquête génético-paléolithique est tout à fait crédible, même pour le profane, car l'auteur explique bien, tient des raisonnements logiques, récapitule les découvertes, dans des termes il est vrai parfois un peu difficiles (j'ai relu deux fois certaines phrases) mais qui poussent à y croire. Je ne doute pas un seul instant que tout soit vrai et scientifiquement vérifiable.

La seule latitude romanesque que je perçois, et c'est normal, vient des concours de circonstances qui font que l'on avance comme dans une bonne enquête policière.

J'aimerais terminer en revenant à Ève. Quelle belle héroïne ‘papleusienne'. Et comme André et l'auteur doivent l'aimer pour en parler ainsi.

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J'ai lu ce roman en trois jours. J'ai adoré.

Très bien ficelé. La préhistoire est ma période préférée de l'histoire. Nous apprenons que nous avons gardé à peu près 3% des gènes de l'homme de Néandertal. Je le savais mais beaucoup de gens l'ignorent. Sans doute qu'ils ne se posent pas de questions sur l'origine de l'humanité.

J'ai beaucoup aimé ce retour aux sources et le petit plongeon dans la génétique.

Olivier Papleux nous livre plein d'informations au travers d'une belle histoire, parfois poétique et même délicat dans certaines descriptions.
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Eve est enceinte à plus de 40 ans. Son mari et elle ont adopté un petit Egyptien une dizaine d'années plus tôt.

Un peu par hasard, notre héros découvre que la mère de sa femme est décédée en couches ainsi que sa grand-mère et son arrière-grand-mère? Malédiction? Anomalie génétique? La vie d'Eve est peut-être en danger. Son mari va donc enquêter sur les aïeules directes de son épouse et découvrir qu'elle porte un gène d'origine néandertalienne qui pourrait être la cause du décès lors de l'accouchant.

Quête et enquête : notre héros et son fils adoptif vont partir en Egypte, en Roumanie, en France du côté de Lascaux, rencontrer des scientifiques, des grands spécialistes, visiter des grottes dans la vallée mosane et ailleurs afin de parfaire leurs connaissances sur la préhistoire et particulièrement sur les hommes de Neandertal qui se sont métissés avec des sapiens avant de disparaitre...

Grâce à ce livre, le lecteur s'interroge, apprend, voyage, visite des lieux méconnus, rencontre des éminents spécialistes et peut, peut-être, comme moi se perdre dans les méandres de la science (génétique, ARN messager, virus) et de l'histoire des hommes.

Un roman qui a dû demander quantité de recherches même si l'auteur nous plonge dans sa passion et que je conseille à tous ceux intéressés de près ou de loin à l'homme et à ses origines.

Petits bémols car on en trouve dans tous les livres : j'ai trouvé (comme c'est souvent le cas dans les romans) qu'Emmanuel, le petit garçon, parlait un peu trop bien pur son âge, que le père n'exprimait pas assez sa joie de savoir sa femme enceinte (même si, oui, il est très stressé par la façon dont peut se dérouler l'accouchement) et j'ai trouvé que partir 6 semaines sans sa femme enceinte n'était pas vraiment une bonne chose (même si c'est pour trouver la solution qui la sauvera peut-être).
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Impressionnée !
Je suis impressionnée par l'ouvrage que je tiens entre mes mains. Olivier Papleux parvient à allier littérature (très belle langue, judicieux choix de mots, …), réflexions philosophiques, suspense et vulgarisation scientifique (les explications données à un enfant permettent une grande fluidité)…

C'est merveilleux ! Comme je l'avais lu dans une critique, il y a un peu du « Monde de Sophie » dans l'air…

Très agréables aussi toutes ces références à la Belgique et aux découvertes paléolithiques dans notre pays.

Enfin, et cela ne pouvait que me plaire, cette ode au métissage à travers Emmanuel (même prénom que Kant… Il ira loin !) et l'accent mis sur l'hybridation Néanderthal-Sapiens.

Que dire ? L'auteur a placé la barre très haut et, à la lumière de l'histoire, la couverture de la Vénus de la vallée mosane apparaît d'autant plus belle.
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Ève d'abord, la première femme de l'humanité dans la Bible, LA femme considérée comme éternel féminin.

Ève est aussi une très ancienne racine dans notre langue, si enfouie dans le tréfonds des racines indo-européennes, qu'il fallut l'aide de l'informatique au début du siècle pour en découvrir l'existence et le sens. Ève , c'est l'âge où la vie. Médiéval se décompose ainsi en médi ( milieu, moyen, cf. Midi ou Méditerranée, médiocre etc.) + Eve (âge) = Moyen Âge. de même, longévité= longue vie.

Cette Ève n'a rien d'une Vénus avec son "visage qui n'exprime aucune harmonie...la proéminence des arcades sourcilières et des mâchoires..."
Un physique tout néandertalien et il fallait vraiment l'obscurité d'une salle obscure pour que son charme opérât sur André !

André ensuite. Évidemment, André c'est l'homme ou l'Homme générique. le Sapiens pas très sage qui n'a rien à envier à Néandertal sauf peut-être un physique plus avantageux.

Néandertal se décompose aisément en né ( néo= nouveau) + ander (andro = homme) et tal (vallée en allemand, comme dans emment(h)al ou t(h)alweg).
Wikipédia nous apprend que c'est un certain Joachim Neumann, pasteur et compositeur, qui baptisa cet endroit " vallée de l'homme nouveau". Il ne croyait pas si bien dire.

André est visiblement très attiré par les femmes, de manière très primaire voire animale. Sont-ce les 3% de gènes néandertaliens (cf. Svante Paabo) qui agissent sur son psychisme ?
Toujours est-il que de petites fesses en forme de pommes lui suffisent pour les croquer, oubliant un peu vite que sa femme enceinte de ses oeuvres l'attend à la maison depuis plusieurs semaines.

En lisant La Vénus de la vallée mosane, j'ai pensé à ce merveilleux film d'Andrew Niccol Bienvenue à Gattaca (ce nom est composé des quatre acides aminés adénine, cytosine, guanine et thymine).

Évidemment, ce roman m' évoque aussi Sapiens de Yuval Noah Harari, album que j'avais dévoré à sa sortie. Points communs entre ce livre et celui-ci : une réflexion très intéressante sur le métissage, l'absence de descendance linéaire, la coexistence entre plusieurs espèces humaines à un moment donné de l'aventure humaine ( Denisova, Luçon, Florès, Néandertal, Sapiens...).

Au-delà de l'enquête sur le gène responsable de la mort des mères en couche, ce roman est une oeuvre humaniste et sensible, romancée sur des bases scientifiques, apportant une saine réflexion en ces temps troublés sur l'Homme, qu'il soit derrière nous (nos ancêtres aujourd'hui disparus), en nous ( Néandertal) ou autour de nous (questions du métissage, des migrants, du "grand remplacement").

Chapeau l'artiste !
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Quelle belle plume !
Roman très esthétique tant au niveau de la couverture, de la construction de l'histoire, du style et de la mise en scène du personnage féminin.

Jusqu'à la dernière page, le lecteur est tenu en haleine.

Un livre à commander et à recommander !
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J'ai attendu quelques lunes avant de trouver le moment propice pour me plonger dans cette mystérieuse enquête … que j'ai ensuite eu du mal à lâcher avant d'arriver à la fin … et la toute dernière page pour révéler si oui ou non Vampire Diaries avait perdu une de ses plus grandes fans !

Dans La Vénus de la vallée mosane, on sent un certain « ancrage local » que j'apprécie. L'auteur brainois a évidemment réussi à caser « Braine-l'Alleud » et aussi Pairi Daiza, une boulangerie namuroise, le musée des Sciences Naturelles, … et à expliquer aux lecteurs français qu'on dîne à midi et qu'on soupe le soir !

Il y a aussi les grottes de Goyet où mon épouse est souvent allée.

Bravo en tout cas, et merci pour ce moment !
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J'ai lu ce roman il y a trois mois. Je n'ai plus la mémoire aussi fraîche qu'à ce moment. Cependant, je me souviens parfaitement d'un détail qui a rythmé ma lecture. Il s'agit des prénoms des personnages. le narrateur s'appelle André, qui pourrait être Adam. Son épouse s'appelle Eve. le fils s'appelle Emmanuel, un autre nom pour Jésus, le Christ. Ca ne peut pas être un hasard !

Le récit, un vrai thriller avec une montée du suspense impeccable jusqu'au dénouement, que l'on ne connaît qu'à l'extrême fin, est évidemment bien mené. Je suis admiratif devant la fine mécanique de l'intrigue.

Le danger est évidemment d'être enfermé dans un schéma mais cette façon de faire convient parfaitement à ce récit qui doit suivre l'implacable évolution d'une grossesse, avec des repères temporels liés aux cycles de la Lune.

Même s'il faut s'accrocher à certains moments sur les explications scientifiques du cas d'Eve et de ses ancêtres féminines, les détails que l'auteur donne sont indispensables au récit et apportent une rigueur qui crédibilise l'histoire.

Au passage, on a droit à des petites histoires dans l'histoire, comme cet épisode lors duquel on se demande si André va tromper Eve, ou si celle-ci trompe André... Je suis certain que chaque lecteur est amené en quelque sorte à prendre position "pour ou contre" en fonction de son ressenti. C'est habile.

Si je devais émettre une réserve, c'est sur le nombre de fois où la locution "ma femme" est utilisée. Cela donne une idée de possession de la part d'André.
Mais c'est un détail.
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Ayant achevé la lecture attentive et sensible de la Vénus de la vallée mosane, et ayant laissé passer le temps qui clarifie et décante breuvages et impressions, je tente ici de les rassembler en un troupeau compréhensible.

Au-delà des qualités d'écriture et d'intrigue, de la documentation pointue de l'ouvrage, je fus très surprise de me reconnaître non dans un mais plusieurs personnages à la fois : l''hypersensibilité d'André, son jusqu'au-boutisme, sa passion aussi... et puis bien sûr la personnalité d'Eve, presque mystérieuse, instinctive...

J'ai particulièrement apprécié le jeu des personnages, la description précise de leurs pensées et ressentis...

L'hypothèse du gène défectueux chez nos ancêtres fait rêver... Moi qui, à cinq ans déjà, vouait l'humain aux gémonies pour cause d'inadaptation naturelle et destruction indiscriminée de sa niche écologique, et des braves animaux qui y vivent, je voue un autre destin au génôme. Car, une humanité, qui ne croîtrait pas en nombre ni en puissance envahissante, ne pourrait-elle finalement pas être un idéal d'équilibre ?

Le thème de l'adoption me touche aussi personnellement. Un rêve qui n'a pu se concrétiser, l'impérieux besoin de transmettre les valeurs spirituelles de mes aïeux à quelqu'un qui les comprendrait et s'y attacherait.

Les mots d'Olivier Papleux résonnent durablement en moi à travers les questionnements d'André et de son fils. Ce roman est un cadeau, un de ces hasards de l'existence, hasards qui n'existent pas.
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Ce livre est très surprenant.

J'avais regardé la présentation qu'en a faite l'éditeur, le décrivant comme un polar, c'est un livre à suspens sans doute sans être trop haletant et toute la patience et la pédagogie que le héros déploie avec son fils en ralentit le rythme.

Des trois personnages principaux, ce gamin, très intelligent, très entreprenant est un élément important de l'intrigue mais pourquoi un garçon qui n'est pas le vrai fils du narrateur, étranger d'origine de surcroit ? J'y décèle un narrateur à la recherche de l'origine du malheur qui frappe les mères des générations précédentes comme l'enfant est à la recherche de ses origines.

Si le narrateur est inquiet, il doit trouver une réponse avant la fin de la grossesse, son épouse paraît beaucoup plus sereine sauf pendant la longue absence du narrateur à l'étranger.

J'ai été surpris par les connaissances de l'auteur sur la génétique (surtout par la facilité avec laquelle il vulgarise pour l'enfant ces données complexes) et par son érudition dans le domaine de la paléontologie.

Il me fut très agréable aussi de voyager dans des lieux proches, la vallée mosane que je connais. On est entièrement dans le récit.

J'ai trouvé le style clair, fait de mots précis; apprécié les quelques passages ou phrases teintés de psychologie et de philosophie; des orientations pour la vie ou encore le caractère profondément humain des relations personnelles.

Je suis admiratif.

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